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Dans le cadre de la journée mondiale des zones humides, le Syndicat Mixte Baie Bourgneuf organise une conférence grand public sur la Loutre d’Europe.
Le SMBB vous convie à cette soirée Ramsar 2024 qui aura lieu le 9 février à 20h salle des primevères à Saint-Gervais et qui sera consacrée à une conférence sur la Loutre d’Europe (voir affiche de la soirée ci-joint pour diffusion). Venez tout découvrir sur ce mammifère discret mais bien présent en Marais breton !
Ces plantes colonisent les espaces naturels au dépens de la flore, de la faune mais aussi de l’activité humaine.
https://www.12sur12.org/wp-content/uploads/2023/12/Stop-aux-plantes-envahissantes.pdf
de la part de Madame Julie Ayçaguer
Chargée de mission Natura 2000 et Ramsar Syndicat Mixte de la Baie de Bourgneuf
Comme chaque année pour fêter la journée mondiale des zones humides (JMZH), le SMBB propose une soirée grand public qui en 2023 sera consacrée aux amphibiens le vendredi 24 février 2023 à 20h, salle de la Baritaudière – rue des pins à Saint-Hilaire-de-Riez (85).
Venez échanger avec Philippe Evrard de la Société Herpétologique de France appuyé par Jean-Guy Robin. Grenouilles et Tritons n’auront plus de secret pour vous !
La soirée est organisée par le Syndicat Mixte de la baie de Bourgneuf en partenariat avec la commune de Saint-Hilaire-de-Riez.
L’entrée est libre et gratuite.
D’autres animations sont proposées sur le site Natura 2000 dans le cadre de la JMZH, vous trouverez le programme commun ci-joint. Il débute ce samedi 28 janvier.
https://www.12sur12.org/wp-content/uploads/2023/02/2023-Poster-soiree-ramsar-V5-scaled.jpg
Ci-joint également le programme de la journée mondiale des zones humides sur le Lac de Grand Lieu.
https://www.12sur12.org/wp-content/uploads/2023/02/Programme-JMZH-2023_Grand-Lieu.pdf
Nous avons été alertés, début 2022, par une avancée des cultures sur une partie de la zone humide de La Berche, protégée par la convention RAMSAR et en site Natura 2000*. La confrontation des documents et l’observation sur le terrain, la ligne électrique servant de repère, ont confirmé cette alerte.
Vivre l’Ile 12 sur 12 a signalé cette atteinte à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) en charge de la protection, entre autres, des zones humides. L’association vient de reprendre contact avec la DDTM pour s’informer de son action.
Rappel juridique: Les travaux sur une zone humide, comme un comblement, sont régis par l’article L212-1 du code de l’environnement : soumis au régime de déclaration pour une surface entre 0.1 hectare et 1 hectare, au régime de l’autorisation, pour une surface supérieure à 1 hectare.
*voir notre article du 12 février 2022, catégorie « zones humides »
Nos documents:
Notre courrier à la DDTM:
https://www.12sur12.org/wp-content/uploads/2022/10/courrier-DDTM-La-berche-24-03-22.pdf
Rappel sur l’importance des zones humides :
La survie de nombreuses espèces végétales et animales dépend directement de la présence des milieux humides et de leurs richesses. Les milieux humides sont des amortisseurs du changement climatique. Ils stockent le carbone atmosphérique, empêchant de grandes quantités de CO2 de rejoindre l’atmosphère. Ils absorbent l’eau et freinent sa circulation, réduisant ainsi les crues et les inondations. Ces écosystèmes sont un rouage essentiel du cycle de l’eau à l’échelle de la Terre.
L’urbanisation, l’intensification de l’agriculture et de la production forestière, le drainage, l’aménagement des cours d’eau, le prélèvement d’eau, l’extraction de matériaux et l’assèchement sont, entre autres, les menaces qui existent sur les zones humides.
http://www.zones-humides.org/entre-terre-et-eau/une-zone-humide-c-est-quoi
https://agriculture.gouv.fr/les-zones-humides-atout-pour-la-biodiversite-leau-et-les-territoires
Le 22/08/2022, Vendée Eau nous informait par l’intermédiaire de la SAUR sur la qualité de l’eau potable et nous précisait les recommandations nécessaires pour consommer l’eau du robinet.
Les réserves, situées à l’est du département de la Vendée, sont au plus bas. Sécheresse et canicule en sont les causes principales. L’éloignement de ces réserves nécessite de longues canalisations (> 150 km), les fortes chaleurs imposent un traitement par chloration plus intense, d’où la présence dans l’eau de résidus toxiques à des taux inhabituels.
La surpopulation de l’île et, par conséquent, la surconsommation de ce bien commun est évidemment une cause de la baisse alarmante des réserves d’eau potable. « Vivre l’Ile 12 sur 12 » alerte depuis des années sur la nécessité de revoir sérieusement la capacité d’accueil de l’île au vu des infrastructures existantes.
Voici le message de Vendée Eau et le lien permettant de suivre la situation :
« Sur les 4 communes de l’île de Noirmoutier, la limite réglementaire pour les THM (100 μg/l microgrammes par litre) est ponctuellement dépassée. Le 18/8/22, la concentration en THM a atteint 107 μg / litre. Par conséquent, en lien avec l’Agence Régionale de la Santé (ARS), Vendée Eau, par précaution, communique les recommandations suivantes valables pour l’ensemble de l’île de Noirmoutier. »
« S’agissant d’un risque sanitaire non immédiat, compte tenu que le dépassement est modéré et ponctuel et que les THM sont volatils, il n’est pas nécessaire de cesser de boire l’eau du robinet dès lors que vous prenez la précaution suivante : pour favoriser l’élimination dans l’air des THM dissous dans l’eau, laissez reposer pendant 24 heures à température ambiante (et non au réfrigérateur) l’eau du robinet dans une carafe ouverte (car la surface de contact eau/air est plus étendue que dans une bouteille). Pour les autres usages (cuisine, hygiène corporelle, etc.), vous pouvez, sans risque d’exposition significative aux THM, utiliser l’eau du robinet. »
Cette recommandation est effective jusqu’à ce que les concentrations en THM repassent sous le seuil réglementaire (information sur le site web vendee-eau.fr, en actualités).
https://www.vendee-eau.fr/actualites/ile-de-noirmoutier-seuil-thm/
La Coordinatrice du Plan Local Unique Santé Social de la Communauté de Communes de l’Ile de Noirmoutier souhaite recueillir vos attentes et besoins sur le territoire de l’Ile de Noirmoutier concernant : les modes de garde, la santé de votre/vos enfant(s), l’offre de prévention, les loisirs, la parentalité et l’accès aux droits.
Il y a, notamment, une page interrogeant sur la santé environnementale et les risques possibles dus aux différentes pollutions.
Voici le lien de ce questionnaire: https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx…
N’hésitez pas à faire suivre ce message.
Le 31 mars dernier, la Communauté de Communes de l’Ile de Noirmoutier (CCIN) a invité les représentants des sauniers de l’île pour leur présenter un projet de construction en dur d’une piste cyclable traversant le marais.
Vivre l’Ile 12 sur 12 n’était pas conviée. La présidente de la Coopérative de Sel nous a aimablement informés en nous demandant quelle était notre position sur ce projet.
Ce projet n’est pas nouveau et a été ressorti des tiroirs ! Sous l’ancienne mandature, la CCIN l’avait déjà proposé avec une concertation plus large. La réaction des acteurs concernés (sauniers, ONF, associations environnementales) avait conduit à l’abandon du projet.
Notre position sur le sujet n’a pas évolué. Après discussion, le Conseil d’Administration de Vivre l’Ile 12 sur 12 est unanime pour estimer que « le charraud actuel convient à la simple balade en vélo sans perturbation de l’activité économique du sel ; il n’a pas besoin, pour répondre à une sollicitation touristique, d’une artificialisation ou normalisation avec un gabarit et un revêtement pouvant certainement répondre à des critères pour obtenir des financements par subventions d’Etat » (extrait du compte-rendu du CA du 09/04/2022).
Actuellement, piétons et cyclistes empruntent déjà ce charraud pour découvrir le marais et sa nature. L’élargir et le recouvrir d’un macadam va tendre à transformer ce chemin en « autoroute à vélos ». Cela n’est pas compatible avec notre idée du marais, espace naturel protégé.
Par contre, un entretien plus régulier des charrauds du marais pour en réduire les trous et ornières, une signalisation légère seraient un plus pour les promeneurs qui aiment découvrir et traverser le marais à pieds ou à vélo. Dans le même esprit, un contrôle plus assidu de la circulation motorisée non autorisée dans ce marais serait le bienvenu.
Vivre l’Ile 12 sur 12 avait formulé un recours gracieux à l’encontre de la délibération du Conseil Municipal de L’Epine (28/06/2021) approuvant le PLU communal (voir l’article du 30/08/2021 sur notre site). Le Président de la Communauté de Communes de l’Ile de Noirmoutier, par courrier du 22/10/2021, nous a signifié le rejet de ce recours gracieux.
Pour Vivre l’Ile 12 sur 12, les réserves du Commissaire Enquêteur n’ont pas été levées dans le PLU approuvé par le Conseil Municipal. L’association retient trois zonages illégaux dans sa revendication, ce sont : le secteur de la Cacou, le camping de La Bosse et la zone située au Nord-Est du port de Morin.
Le 22/12/2021, Vivre l’Ile 12 sur 12 a saisi le Tribunal Administratif de Nantes d’un recours en annulation de la délibération du conseil municipal de L’Epine approuvant ce PLU.
Dans un premier temps, nous souhaitons vous présenter l’argumentation que nous avons bâtie et soumise à notre avocat et conseil pour défendre et protéger le secteur de la Cacou.
Ce secteur de végétation est la partie sud d’un marais dont elle est séparée par la route surélevée du Port de Morin. Il constitue une zone humide régulièrement inondée en hiver. Le PLU prévoit pourtant d’urbaniser, à vocation d’habitat, cette zone (32 logements minimum). Pour l’association, l’erreur d’appréciation est manifeste.
Voici, sous ce lien, les éléments de notre argumentation : OAP La Cacou_Requête
La convention de Ramsar, officiellement convention relative aux zones humides d’importance internationale (entre autres comme habitats des oiseaux d’eau), couramment appelée convention sur les zones humides, est un traité international adopté le 2 février 1971 à Ramsar, en Iran, pour la conservation et l’utilisation durable de ces zones humides. Il vise à enrayer leur dégradation ou disparition, aujourd’hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative sous la désignation de site Ramsar.
Pour commémorer cette signature, chaque année, le 2 février, la Journée mondiale des zones humides est célébrée.
Pour fêter cette journée, le Syndicat Mixte de la Baie de Bourgneuf (SMBB), acteur du développement du bassin versant de la Baie de Bourgneuf, propose une soirée grand public, en partenariat avec la commune de Barbâtre.
Vous êtes attendus nombreux le vendredi 25 février 2022, 20h
Salle du village club Miléade-204 rue de l’estacade à Barbâtre
pour une conférence consacrée à la biodiversité de la baie de Bourgneuf
Venez échanger avec Anne-Laure Barillé, océanographe et Marion Rabourdin, ornithologue sur l’incroyable biodiversité de la baie de Bourgneuf. Récifs d’hermelles, herbiers de zostères et limicoles n’auront plus de secret pour vous.
Film : découvrez en 5 min le site Natura 2000 et Ramsar et son extraordinaire biodiversité !
Mail envoyé à Madame Céline BOUEY, responsable du Pôle « politiques agro-environnementales » au Ministère de l’Agriculture
Madame
Sur la commune de Noirmoutier en l’île, nous constatons chaque année que les accotements des rues en bordure de champs de culture de la pomme de terre ont été aspergés d’herbicides, comme en témoigne le jaunissement de l’herbe.
Cela signifie que les passants ont déambulé sur ces accotements sans savoir qu’ils ont été traités en même temps que le champ voisin. Nous n’avons pas pu connaître le nom du produit .Le mode d’emploi de l’herbicide le plus connu interdit la fréquentation du lieu traité pendant les 6 heures suivant l’épandage ..Les passants n’ont pas été avertis du traitement et donc mettent leur santé en danger.
Voici des photos de lieux d’épandage sur la voie publique.
Nous avions déjà, l’an dernier, demandé au directeur de la coopérative agricole de Noirmoutier de faire cesser ces épandages à risque, sans avoir été entendus.
Nous vous demandons votre intervention pour faire cesser ces pratiques agricoles à risque pour la santé publique.
Merci de votre aide et cordialement.
Alain Andromaque « Vivre l’île douze sur douze » association de défense de l’environnement de l’île de Noirmoutier, affiliée à FNE Pays de Loire
ou Essai sur le devenir de l’Ile de Noirmoutier
Jean Louis EUGENE, administrateur de Vivre l’Ile 12 sur 12, a voulu réaliser un répertoire des tempêtes survenues sur l’ile de Noirmoutier. Ce documentaire a peu à peu évolué en un livre dont le but est de nous faire prendre conscience de la réalité du changement climatique et de ses conséquences sur l’élévation du niveau des mers. Cette connaissance doit nous inspirer pour réfléchir et mener à bien une réelle culture du risque.
Nous ne pouvons que vous conseiller d’acheter ce livre dont voici, ci-dessous, les couverture et 4ème de couverture.
L’ensemble des points d’eau, des plus grands (rivières, étangs, lacs) aux plus petits (ruisseaux, fossés) doivent être protégés des épandages de produits phytosanitaires utilisés principalement en agriculture. Tous ces milieux aquatiques sont interconnectés. La carte au 25/1000ème de l’IGN référence l’ensemble de ces éléments hydrographiques. C’était l’objet de l’arrêté ministériel du 4 mai 2017. Certains préfets, notamment en Loire-Atlantique et Vendée, avaient librement interprété cet arrêté en écartant certains cours d’eau considérés comme disparus ! Nous imaginons que l’influence des groupes de pression du monde agricole n’était pas étrangère à cette décision.
France Nature Environnement Vendée et Pays de Loire (FNE 85, FNE PdL), devant le refus des Préfets de communiquer sur ces sujets (définition des points d’eau à prendre en compte et référentiel cartographique retenu) a lancé des actions en justice pour chaque sujet en avril 2018.
Les 2 contentieux opposant FNE 85 et la préfecture de Vendée ont abouti ce 15 novembre 2020. Le Tribunal Administratif de Nantes donne raison à FNE 85 et FNE PdL (et aux autres associations engagées : LPO Vendée, Terre et Rivières). Il oblige les préfets à redéfinir les points d’eau à protéger en respectant les éléments hydrographiques présents sur la carte IGN de référence. Une marge de recul de non traitement (1 mètre) sera appliquée aux fossés, non présents sur cette carte.
Vivre l’Ile 12 sur 12 se réjouit de ce dénouement et espère que ces décisions viendront la conforter dans les relations entreprises avec la Coopérative Agricole de Noirmoutier.
Voici le lien d’un article diffusé sur le site de FNE85 relatant cette action en justice :
Cette réussite s’ajoute à celles obtenues dans d’autres départements, dans le cadre d’une action coordonnée au niveau national par le réseau juridique de FNE. Voir ci-dessous les départements où des cours d’eau sont rayés de la carte pour faciliter l’épandage des pesticides :
Le Courrier Vendéen n’a pas manqué de publier dans ses colonnes (CV 19/11/2020) sur ce jugement important :
Vendredi 7 août 2020, le mouvement « Nous voulons des coquelicots » a réuni ses partisans devant la mairie de Noirmoutier en l’Ile. L’association « Vivre l’Ile 12 sur 12 » était présente et partie prenante. La limitation de l’utilisation des pesticides par les agriculteurs adhérents de la Coopérative agricole noirmoutrine était au centre des discussions. Vivre l’Ile, à plusieurs reprises, a écrit sur l’utilisation intensive de ces produits, ses courriers et demandes d’informations au directeur de la Coopérative n’ont reçu aucune réponse précise à ce sujet hormis des commentaires louant leurs respect de l’environnement et observation du cadre légal. Notre île est un territoire complexe et fragile, l’abus de pesticides interfère sur la qualité de l’eau avec les répercussions évidentes sur l’environnement, la biodiversité et, d’un point de vue plus économique, sur l’activité, entre autres, des sauniers. La nouvelle majorité élue à Noirmoutier a déclaré que l’environnement sera le fil rouge de sa mandature. Nous espérons, à l’écoute des propos de l’adjointe au secteur primaire, également administratrice des coopératives agricole et du sel de Noimoutier, que ce fil ne sera pas brulant.
Voici les articles parus dans le Courrier Vendéen du 13 août 2020 sur cette rencontre :
Rencontre autour des pommes de terre CV 13.08.20 Vivre l’Ile et FNE Vendée partie prenante CV 13.08.20
Le 12 juillet 2020, la Présidente de Vivre l’Ile 12 sur 12 signalait, par le biais de la messagerie du site de la mairie de Noirmoutier en l’Ile, 2 infractions au PLU, voici ce message :
Urgent : notre association vous signale 2 infractions au PLU
Merci de faire le nécessaire pour remédier rapidement à ces 2 infractions
Cordialement Annik Damour
Le 16 juillet 2020, une réponse de la directrice de l’Urbanisme nous informait que :
« Concernant l’installation du cirque, au vu des législations et réglementations en vigueur, une procédure était actuellement en cours et que son caractère judiciaire excluait toute information à un tiers. Elle ne pouvait donc nous communiquer davantage d’éléments.
Quant à la zone camping-cars, la parcelle est classée en zone Np au PLU et il peut y être réalisé une aire de stationnement à caractère paysager. »
Suite à cet échange, nous avons observé que la signalisation avait été modifiée au niveau de l’aire « camping-cars » à l’Herbaudière mais que le front de mer est toujours occupé. Nous précisons que l’aire de stationnement réservée jusqu’à présent aux camping-cars a effectivement un caractère paysager (arbres et buissons masquant les véhicules) mais que cette extension récente en est dépourvue (elle fait partie des projets de l’ONF dans le cadre du schéma d’accueil du public, travail avec la Communauté de Communes).
Par contre, à ce jour, 04 août 2020, rien n’a bougé sur la parcelle à l’entrée de Noirmoutier, où est installé le cirque. Ce terrain est pourtant classé zone de marais (site Ramsar, ZNIEFF, voir le site de la DREAL). Pour mémoire, il avait déjà fait l’objet d’une procédure initiée par notre association en 2012 lors de l’installation d’un parking provisoire par la commune. Les «nuisances» évidentes d’installation d’habitations légères et les conditions sanitaires d’utilisation de ce terrain sensible nous inquiètent.
Voici la réponse de Vivre l’Ile 12 sur 12, rédigée par sa Présidente, au projet de Charte de bon voisinage des utilisateurs de produits phytosanitaires:
En préambule, en tant que membre de FNE, notre mouvement, avec 8 autres associations, a engagé des recours au niveau national pour faire annuler le décret du 27 décembre 2019 et l’arrêté conjoint fixant des distances de sécurité largement insuffisantes pour offrir une protection des propriétés riveraines des champs traités.
C’est un leurre de croire que ces distances sont acceptables (cf : Direction Générale de l’Alimentation) et un comble que cette charte permettent de les réduire encore à la portion congrue !
Il est vrai que sur l’île de Noirmoutier les pesticides sont épandus également et « malencontreusement » sur les accotements et que les questions posées à la coopérative agricole sont restées sans réponse à ce jour malgré notre relance.
Cette charte n’est pas acceptable en l’état car trop laxiste…
Pour le bureau, la présidente Annik Damour
Faisant suite à la publication du décret 2019-1500 du 27 décembre 2019 relatif aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques à proximité des zones d’habitation, la chambre d’agriculture a élaboré un projet de charte « de bon voisinage des utilisateurs de produits phytosanitaires ». Ce dispositif doit permettre aux applicateurs de produits phytopharmaceutiques d’adapter (comprendre : réduire le plus possible) les « distances de sécurité » prévues par la réglementation « à proximité des zones attenantes aux bâtiments habités et aux parties non bâties à usage d’agrément contiguës à ces bâtiments ». Pour mémoire, FNE (France Nature Environnement), avec 8 autres associations, a engagé des recours au niveau national pour faire annuler le décret du 27 décembre 2019 et l’arrêté conjoint fixant des distances de sécurité que nous jugeons très insuffisantes pour offrir une protection. Aujourd’hui, c’est contre le projet de charte proposé par la chambre d’agriculture qu’il nous faut largement mobiliser.
L’occasion nous en est donnée par la consultation publique ouverte jusqu’au 13 juin : https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/agriculture-pays-de-la-loire/reglementation/reglementation-phytosanitaire/mise-en-concertation-des-chartes-dengagement-des-utilisateurs-de-produits-phytos/vendee/
Nous vous encourageons à rédiger votre avis sur cette charte en vous y opposant au vu de nos arguments (FNE Vendée et Vivre l’Ile 12 sur 12). Le document présenté en concertation n’a finalement pour autre ambition que de permettre la poursuite de l’utilisation des pesticides selon les mêmes modalités que par le passé, en dérogeant aux distances minimales de sécurité, tout en donnant l’illusion que les représentants de la profession agricole sont effectivement engagés dans une démarche visant à réduire l’exposition des riverains aux pesticides. il est à sens unique, en faveur des seuls applicateurs de pesticides. Si l’élaboration de cette charte devait favoriser une meilleure compréhension entre exploitants agricoles et riverains, c’est incontestablement une occasion manquée. Dommage!
Voici l’avis de FNE Vendée : http://fne85.eklablog.com/une-charte-pour-assouplir-les-regles-d-utilisation-des-pesticides-pres-a188167342
France Nature Environnement (FNE) en lançant sa campagne en faveur des « solutions fondées sur la nature » souhaite sensibiliser les candidats aux élections municipales et plus largement l’ensemble des élus pour qu’ils s’engagent en faveur d’une planète vivable. Voici cette plaquette SFN (Solutions Fondées sur la Nature) de FNE :
Nous proposons bien sûr aux différentes têtes de liste se présentant aux municipales prochaines, de lire ce document et, osons le défi, de remplir la dernière page !
Pour rappel : France Nature Environnement est le plus grand mouvement français de protection de la nature et de l’environnement et fédère, au sein de 64 organisations adhérentes, 3 500 associations présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer.
Dans le cadre de l’assemblée générale:
Bonjour,
La protection des milieux aquatiques face aux pesticides est en train de régresser dans un grand nombre de départements français et nous avons besoin de vous pour changer la donne. |
À cause de l’imprécision d’un arrêté de mai 2017, certains préfets ont rayé des points et cours d’eau des cartes de leur département. Pourquoi ? En raison des zones de non traitement, bandes généralement de 5 mètres qui les bordent et sur lesquelles il est interdit d’épandre des pesticides.
Effacer ces points et cours d’eau d’une carte, c’est également faire disparaître leur zone de non traitement aux pesticides. Dans certains départements, près de la moitié de ces aires auparavant protégées des pesticides a purement et simplement été supprimée. Face à cette régression environnementale, les associations du mouvement France Nature Environnement sont fortement mobilisées. Elles ont déposé des recours gracieux à l’encontre de plus d’une quarantaine d’arrêtés départementaux. Quels départements sont concernés ? Nous avons réalisé cette carte pour montrer l’ampleur du phénomène. Et ce n’est pas fini puisque d’autres départements vont publier leurs arrêtés. Si vous ne voyez pas la carte, cliquez iciInvesties pour faire évoluer la situation localement, les associations du mouvement France Nature Environnement portent également une demande commune : revoir l’arrêté ministériel à la source de cette régression. Appuyez notre demande, signez la pétition adressée à Stéphane Travert et Nicolas Hulot pour réclamer que nos cours d’eau restent #LoinDesPesticides. |
Plus nous serons nombreux, plus nous serons entendus, alors n’hésitez pas à diffuser cette pétition autour de vous.
Si vous êtes témoin d’une situation locale similaire, vous pouvez également nous aider en nous transmettant ces informations à juridique@fne.asso.fr France Nature Environnement vous remercie chaleureusement pour votre mobilisation et vous souhaite une bonne journée. |
Si vous ne souhaitez plus recevoir de communication de la part de France Nature Environnement, suivez ce lien. |
Fin août, début septembre des pluies abondantes ont mis fin à la récolte de sel et de fleur de sel. Pour les sauniers inscrits à la coopérative de sel de Noirmoutier, c’est le temps du coloi (le moment où l’on doit rentrer le sel pour le mettre à l’abri et l’amener après pesage à la coopérative).
Durant 3 jours, si les conditions météo le permettent, on assiste au va et vient incessant de tracteurs qui transportent le sel jusqu’à la coopérative.
Autrefois le sel était mis en sac puis chargé sur des charrettes tirées par des ânes ou des chevaux. Le coloi s’étalait alors sur une période d’un mois ou plus. Actuellement, une collaboration entre agriculteurs et sauniers facilite ce transport par le prêt de tracteurs et remorques… modernité oblige.
Mais à la fin de la semaine les sauniers se retrouveront quand même pour perpétuer la fête liée à cet événement.
Bon repos aux sauniers et au printemps prochain !!!
Nous étions présents à l’Epine devant la salle de la Salangane, lundi 7 juillet, en réponse à l’appel du collectif « eaux et marais pour notre île » qui venait défendre son environnement de travail, le marais, contre toute forme de golf, petit, grand, bio ou raisonné! Continue reading
Nous avons donc repris l’ensemble des dossiers du PLU lancé en 2007, le recours gracieux ainsi que la requête déposée par » Vivre l’île 12 sur 12 » et enfin le jugement du tribunal administratif de Nantes du 14 décembre 2010, pour rédiger un argumentaire que nous lui avons transmis en lui demandant de le communiquer à tous les conseillers municipaux. Continue reading
Nous vous en avons déjà parlé cet hiver, un permis de construire a été accordé en novembre 2013 par la mairie de l’Epine, en faveur d’un projet de golf au coeur des marais salants ( lieu-dit le Pré aux Oies, près de la « mini-ville », route de Noirmoutier à l’Epine) .
Un collectif de professionnels appelé « eau et marais pour notre île » s’est constitué contre ce projet, a déposé un recours gracieux en mairie et à la préfecture, qui n’a pas abouti, et vient, en conséquence, d’entamer une procédure auprès du Tribunal administratif de Nantes, demandant l’annulation du permis accordé.
Vous pouvez consulter notre article de février 2014 accompagnant un communiqué de presse soutenant les démarches des professionnels contre ce projet destructeur, dans la rubrique du blog intitulée « vie des marais ».
Actuellement circule sur l’île une pétition de soutien au collectif que nous vous engageons vivement à signer.
Pétition
23 ans après, un nouveau projet de golf 6 trous en plein cœur des marais salants sur un terrain situé au « Pré aux Oies » à L’Épine, fait polémique !!!!
Lire notre communiqué presse à ce sujet (fichier au format PDF).
En complément de ce communiqué de presse, nous rappelons notre inquiétude face aux risques de pollutions des étiers, sujet déjà abordé lors des assises des marais.
Quel est l’impact du ruissellement des eaux pluviales des bassins versants amont agricoles et des zones urbanisées, industrielles et artisanales vers ces étiers? Le schéma directeur des eaux pluviales, en cours d’élaboration sous maîtrise d’ouvrage de la communauté des communes de l’île de Noirmoutier devrait nous apporter une réponse.
Pour tout dire, nous pouvons déjà les remarquer facilement depuis quelques semaines!
Des périodes très pluvieuses comme nous en vivons pour la deuxième année de suite permettent de remettre la nature à sa place et devraient nous inciter à garder la nôtre…
Il semble pourtant que cela ne suffise souvent pas!
Lire le communiqué de presse ci-joint:
journée zones humides et CP FNE
(illustrations extraites des Cahiers techniques de l’Office International de l’Eau)
Extrait du Code Général des Collectivités Territoriales
Les Communes ou leurs établissements publics de coopération délimitent, après enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l’environnement :
(illustrations extraites des Cahiers techniques de l’Office International de l’Eau)
Sur l’île de Noirmoutier l’assainissement collectif et non collectif des eaux usées est de la compétence de la communauté de communes ; ils font l’objet de deux budgets annexes séparés, différents du budget principal.
Extrait du Code Général des Collectivités Territoriales :
Le président de l’établissement public de coopération intercommunale (communauté de communes) présente à son assemblée délibérante un rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’assainissement destiné notamment à l’information des usagers.
La gestion des eaux pluviales et de ruissellement est assurée par les communes et son financement est intégré au budget général de chaque commune.
L’envers du décor : deux marais salants ; deux communes ; deux conceptions opposées de l’environnement…
Le tourisme est actuellement l’activité principale de l’île et on ne peut nier l’importance des marais salants dans l’image présentée et appréciée jusqu’alors par les visiteurs.
Et cependant, nous sommes de nouveau confrontés, dans deux communes voisines, à une conception totalement opposée de l’image qu’elles souhaitent donner de l’île en général, et de leur commune en particulier.
Pour l’une de ces communes,* on ne peut que s’inquiéter de sa conception malveillante de la notion de respect du patrimoine ; pour l’autre, on ne peut que la féliciter pour une tentative de réhabilitation d’un marais salant.
Pour la première, nous observons, consternés, la mise à mort d’un marais salant (marais de la Prée au Jonc) que la municipalité précédente avait voué à une réhabilitation de qualité. Aujourd’hui, ce marais asséché par un bûsage impitoyable, sous le prétexte fallacieux qu’il provoquait des arrivées intempestives d’eau de mer et aurait mis à risque une partie de la commune, offre désormais aux vacanciers la triste image d’une destruction maladroite souhaitée par une municipalité obtuse.
Malgré la destruction en cours, le marais résiste et nous offre encore des couleurs à contempler et à entrevoir les traces géométriques de sa conception.
On peut remarquer la « salorge » à gauche, rare survivante d’un lieu de stockage du sel.
Cette construction ancienne typique est-elle condamnée ?
Pour l’autre,** nous assistons avec plaisir à la réhabilitation d’un marais salant près du rond-point de l’Europe, sous la férule d’un maitre saunier d’une extrême compétence.
Quel est votre choix ?
Quelles images nous réjouissent le plus ?
Quels paysages souhaite-t-on voir perdurer à Noirmoutier ?
D’autres marais sont actuellement en cours de destruction un peu partout dans l’île, illégalement dans la plupart des cas, par assèchement ou par comblement.
Les priorités et la courte vue de certains de nos élus sont tout simplement navrantes.
————————————–
* en l’occurrence, l’Épine.
** en l’occurrence, La Guérinière.
Les conditions climatiques et la sécheresse de ce printemps ont permis de récolter la fleur de sel et le sel depuis le 15 mai pour les premiers sauniers. C’est exceptionnel car habituellement la récolte débute au mieux à la mi-juin et le plus souvent ce n’est pas avant le mois de juillet !
Pratiquement pas de pluie pendant trois mois, un vent soutenu et des jours qui allongent sont les conditions idéales pour voir se former la fleur de sel à la surface des œillets, précédant de quelques jours la récolte du sel sur le fond.
Une très bonne année en perspective ?
Rien n’est moins sûr !
Ce n’est qu’en regardant le tesselier (lieu où le sel est entreposé au bord de la saline) en septembre que l’on pourra se prononcer définitivement.
Le saunier est prudent et se méfie toujours des caprices de la météo d’autant plus que depuis quelques jours le régime de perturbations pluvieuses a stoppé momentanément l’activité.
Le 17 mai nous avons publié un article sur le remblaiement d’une zone humide au Terpineau, sur la commune de l’Epine.
En même temps, nous avons alerté COORLIT85, la coordination des associations de défense du littoral vendéen, dont nous faisons partie.
Le 20 mai, COORLIT85 a envoyé un dossier au service Eau de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) de la Vendée.
COORLIT85 pose un certain nombre de questions aux autorités départementales :
Si ces remblaiements sont effectués sans que l’on ait tenu compte des réserves du commissaire enquêteur à propos de l’enquête loi sur l’eau, COORLIT85 demande que des mesures conservatoires soient rapidement prises.
La même demande est formulée pour une prise en compte des risques de submersion.
Le Courrier Vendéen a publié un article sur cette affaire dans son numéro du 26 mai, que l’on pourra lire en cliquant sur la miniature ci-dessous.
Comme on le voit sur la photo ci-dessus, prise le 28 mai, l’accès aux engins a été bloqué et le remblaiement interrompu.
Alors qu’un projet viable de réhabilitation existait, on peut assister aujourd’hui à l’Épine au spectacle navrant d’un marais ancien maltraité, asséché, piétiné par des chevaux. Avec le marais du Pré aux Joncs, un élément du patrimoine local disparaît, victime d’une gestion calamiteuse de la part d’une municipalité seulement anxieuse d’ouvrir des nouvelles zones à l’urbanisation.
Ci-dessous, le marais du pré aux Joncs à l’Epine :
Cependant, au rond point de l’Europe à la Guérinière, on peut assister à la réhabilitation d’un petit marais qui avait échappé de peu à la destruction il y a quelques années. (Nous étions intervenus pour stopper un début de comblement).
Nous félicitons le « saunier » et le « maître saunier » responsables de la mise en œuvre de ce nouveau marais salant.
Un Grand Bravo !
Le nouveau marais du Rond Point de l’Europe
Pour lire l’article du Courrier Vendéen du 26 mai 2011 sur la création de ce marais salant, cliquez sur la miniature.
Il n’y a pas de choix, c’est une évidence.
D’un côté, nous assistons à la mort programmée d’une unité pourtant capable de production, de l’autre, à la résurrection heureuse d’un marais longtemps resté en jachère.
Une certitude : cette réalisation exemplaire fera jurisprudence !
Au Terpineau, on assiste à la destruction programmée d’une zone humide d’une importance essentielle pour la commune de l’Epine en tant que bassin d’orage, de trame verte et de coupure d’urbanisme.
Cette destruction est illégale, puisque le POS de l’Epine interdit tout rehaussement de terrain.
Pourquoi ce vandalisme ?
Le 11 mai 2011, des camions bennes déversent du remblai sur cette zone déjà victime d’un remblaiement illégal l’année dernière.
Manœuvres sournoises sans étude d’impact, quelle « transparence » peut-on espérer d’élus aussi obscurantistes?
« Glaïeul de Byzance », plante ancienne protégée !
Sous peu, celle-ci n’offrira plus sa beauté au passant.
Fossé est-ouest, en voie de comblement.
Fossé de drainage des eaux pluviales en voie de disparition, d’une grande importance lors de précipitations orageuses, il permettait de limiter les inondations dans cette zone exposée, à 1,7m NGF (altitude de bossis, le creux du fossé ci-dessus est à environ 0,7m NGF).
Fossé de réception des eaux pluviales dont on peut voir le busage en haut de l’image.
Bonne chance aux voisins !
Un engin de la commune étale le remblai, sans coup férir.
Comment peut-on justifier la destruction de cette zone humide patrimoniale ?
A qui profite cette destruction irrespectueuse?
Comment ne pas reconnaître aux zones humides comme le dit le professeur Verger, « leur intérêt écologique, leur rôle dans l’amélioration de la qualité des eaux et leurs valeurs productive et paysagère ».
En France, la loi sur l’eau de 1992 donne des zones humides cette définition :
« On entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
Située au fond des marais du centre de l’Ile, cette zone est de toute évidence fort ancienne; selon le géologue Paul Bernier (Environnement littoral, Ile de Noirmoutier page 132), cette zone correspondrait à la ligne de rivage, vasière, il y a 5000 ans !
Ci-dessous, la zone humide (bassin d’orage) de Terpineau et son important réseau de fossés indispensables à l’évacuation du pluvial sous la route du Morin:
Les fossés de drainage sont visibles en bleu.
La zone hachurée en rouge représente la zone comblée en 2010.
A l’heure actuelle, le remblaiement se poursuit à partir de la petite zone rouge en bas à droite vers l’ouest. On peut y remarquer les deux fossés est-ouest mentionnés plus haut.
On peut apprécier l’important réseau de fossés (en bleu) en voie de comblement.
Les hauteurs indiquées sur la carte sont en NGF (Nivellement Général de la France).
Pour mémoire, lors de la tempête Xynthia, on a constaté une hauteur de 4m NGF dans le port de Noirmoutier.
La chaussée Jacobsen vient d’être rehaussée à 5m NGF
On peut aussi constater l’absence totale de mesures compensatoires capables de maintenir une circulation du pluvial par un busage adapté.
Le mot de la fin au professeur Verger ;
« Après avoir longtemps été le lieu d’expression d’une volonté unipolaire des sociétés dans un système socioculturel d’intensification de la production agricole et salicole, les zones humides se trouvent aujourd’hui au carrefour des volontés multipolaires d’aménagement, après une prise de conscience de leur valeur écologique et patrimoniale. »
Ce remblaiement est-il légal ou non ?
Extrait de la lettre expédiée au Commissaire-enquêteur par l’Association Vivre l’Ile 12 sur 12, le 21 décembre 2009 :
Monsieur le Commissaire enquêteur,
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance les observations suivantes :
[…]
En ce qui concerne le secteur de Terpineau, nous considérons que l’appréciation de l’autorité départementale en matière d’environnement en l’occurrence la DREAL des Pays de Loire qui le signale comme zone humide probable avec bonne fiabilité n’a pas été prise en compte. Ce secteur de Terpineau est un marais qui a été isolé de la zone centrale de l’Ile par la « deux voies ». Zone très humide, d’une altitude comprise entre 1,8m et 2,2m NGF (pour mémoire le niveau de submersion marine à prendre en compte est de 4 m NGF) elle conserve un réseau de fossés qui la draine et passe sous la deux voies. ZNIEFF de type1, elle doit faire l’objet d’une sérieuse évaluation avant toute urbanisation.
Dans ce contexte, la constitution préalable à cette enquête du dossier d’incidence « loi sur l’eau » aurait mis en évidence l’erreur de cette ouverture à l’urbanisation. Il existe suffisamment d’espaces et dents creuses dans la commune pour atteindre ces modestes objectifs d’urbanisation. Le SCOT impose d’ailleurs que ces espaces soient urbanisés en priorité.
Décision du Commissaire enquêteur :
Décision E09000473/44 du 6.12.2009
« Par ces motifs, je donne un avis FAVORABLE, à l’ouverture à l’urbanisation su secteur du Terpineau, avec les réserves suivantes :
que l’ouverture à l’urbanisation se fasse en une seule opération afin qu’une enquête loi sur l’eau soit effectuée et que soit analysé :
– Les incidences et les mesures compensatoires (secteur humide)
– les prescriptions du sage et du SDAGE.
– La submersion marine.
L’assainissement.…Fait et clos à l’Epine, le 30 décembre 2009
Le Commissaire-enquêteur
Dans l’extrait de la séance du Conseil Municipal de l’Epine du 26 Février 2010 lisible ci-dessous, nous pouvons constater :
Le Conseil municipal a bien « entendu » les conclusions du Commissaire-enquêteur,
A bien « Vu l’avis favorable du Commissaire-enquêteur, à l’exception de l’ouverture à l’urbanisation du secteur du Pas de Lisière ».
Aucune des réserves mentionnées par le Commissaire-enquêteur (voir le texte ci-dessus) ne sont prises en compte !
S’il est vrai que la décision du Commissaire-enquêteur est (malheureusement) favorable à une urbanisation de la zone concernée, il y a aussi obligation pour la commune de satisfaire les demandes formulées par le Commissaire-enquêteur, avant tout début de travaux.
Or, nous assistons en ce moment à un remblaiement sauvage illégal orchestré par la municipalité afin de rehausser des prairies humides classées ZNIEFF 1, sans attendre les résultats des enquêtes préconisées par le Commissaire-enquêteur.
Est-ce légal ?
Et qu’en est-il du PPRI en cours d’élaboration ?
Depuis Xynthia, les normes de gestion des eaux pluviales à prendre en compte sont considérablement plus draconiennes que celles existant au moment de la modification de ce POS.
Ci-dessous, extrait du registre des délibérations du Conseil Municipal de l’Epine dans sa séance du 26 Février 2010:
Ci-dessus, la photo d’une bouche de pluvial prise le jeudi 7 octobre 2010 dans le centre ville de Noirmoutier à marée haute d’un coêfficient de 110.
Les causes de cette remontée peuvent être diverses : nappe phréatique, infiltrations, clapets peu étanches, réseau de pluvial anarchique… mais il est clair qu’en cas de pluie conjuguée à la grande marée, c’est une nouvelle fois l’inondation du centre ville.
Après le passage de la tempête, la question de la construction en zone inondable est devenue d’une brûlante actualité!
Quelques exemples parmi tant d’autres:
Corse Matin du 1er mars : questions sur la construction en zones inondables
20 minutes du 2 mars : Après le passage de Xynthia, débat sur les zones inondables
Le Monde du 1er mars : La tempête Xynthia soulève la question des constructions en zone inondable
L’Express du 1er mars : Le gouvernement va revoir les règles de construction en zone inondable
Les Échos du 2 mars : La tempête Xynthia rouvre le débat sur l’urbanisation des zones inondables
Émission C dans l’air sur France 5 du lundi 1er mars (visible intégralement jusqu’au 7 mars, ensuite en résumé), intitulée « Trop près des côtes »
Et, pour la petite histoire, la solution géniale à tous nos problèmes préconisée la semaine dernière : un merlon anti-inondations sur la quatre-voies! Si Xynthia enterre ce projet, elle aura au moins servi à quelque chose.
Il serait édifiant de consulter de nombreux articles de ce blog, en tapant le mot « aléas » dans la fenêtre de recherche du menu de droite.
Pour identifier les zones inondables dans l’île, on peut télécharger ci-dessous des cartes établies pour la DDE en 2002 par la société SOGREAH, qui montrent l’aléa de submersion marine dans toute l’île de Noirmoutier.
Sur ces cartes, on distingue :
Cet atlas constitue donc une base de connaissances sur les phénomènes en présence.
Ces cartes sont très détaillées (échelle de 1/25000), et les fichiers sont lourds. Le téléchargement risque d’être long! Mais si vous voulez savoir dans quelle zone se situe un endroit précis de l’île, vous pourrez le voir ici.
Cliquez ici pour la carte d’aléas sur la commune de Noirmoutier et le nord de la commune de l’Épine.
Cliquez ici pour la carte d’aléas sur la commune de Barbâtre.
Notre dossier “Catastrophes” (mis à jour en mars 2010) présente le problème de façon très complète, en particulier l’étude du cas de la surcote en 1999 (p.11).
Ci-dessous: Vues des prés inondés du secteur de la Grande Passe.
Ci-dessous: L’eau a traversé la route par un busage sans contrôle hydraulique et inondé les champs cultivés de l’autre côté de la route.
Ci-dessous: Une buse sans aucun système de contrôle passe sous la route provoquant l’inondation des champs cultivés du secteur « Les Coëfs » et « Les Marais Neufs » à partir du secteur inondé de « La Grande Passe ».
Ci-dessous: Vue à partir de la route menant à France Turbot (Bon Port) des prés et de la ferme inondée de La Grande Passe.
Nous ne connaissons pas encore la cause précise de l’ inondation dans ce secteur. L’eau a-t-elle passé par-dessus une digue de mer dans ce secteur récemment rehaussé ? Ou le mauvais état des digues de terre de l’estuaire de l’étier des Coëfs est-il en cause ? (cotes des ouvrages trop basses, coupes pratiquées dans les talus par certains exploitants, mauvais entretien ou gestion défectueuse des ouvrages de prise d’eau ?)
Ci-dessous: Vues de l’eau traversant la route menant à France-Turbot (Bon Port) Est-ce par là que l’inondation est passée vers le secteur de la Grande Passe ?
Ci-dessous: Le long de la route menant vers France-Turbot (Bon-Port) le talus de la digue de terre Sud de l’Etier des Coëfs a été coupé par un exploitant ostréïculteur pour faciliter un accès direct à l’étier. Dans le coin de la pièce d’eau à droite on voit qu’un ravinement d’inondation a eu lieu par cet endroit. Cliché pris à 12h30.
Ci-dessous: Vue de la même coupe à 17h45 Le talus de la digue de terre a été rebouché pendant la journée!
Ci-dessous: Aspect de la digue de terre Sud de l’Etier des Coëfs à 200m plus au Nord dans le secteur de la Matte, la digue de terre est très haute à cet endroit.
Ci-dessous: A partir de la digue Sud de l’Etier des Coëfs, vue vers l’Est du secteur inondé.
Ci-dessous: Alors que ce secteur est totalement inondé, le busage de contrôle hydraulique de cette zone est laissé en situation de prise d’eau par défaut de gestion par le propriétaire ou l’exploitant de cette zone. (Clichés pris à 18h le 28 février.)
Ci-dessous: Secteur de la Matte, rive Sud de l’Etier des Coëfs.
Ecluse intérieure de gestion en position fermée.
Ci-dessous: A l’entrée de Noirmoutier en l’Ile, le secteur des Clouets a été partiellement inondé, apparemment par le pont de la RD 948 et les chaussées de terre de la rive Nord de l’Etier de l’Arceau.
(Cliquez sur les miniatures pour voir les photos)
Ci-dessous: A la marée haute suivante le dimanche 28 février dans l’après-midi, vue sur les chaussées de terre, fragiles protégeant le secteur de prés en partie urbanisé des Clouets voisinant l’estuaire de l’Etier de l’Arceau.
La résidence des Sableaux fait partie des secteurs d’urbanisation de l’île soumis à un aléa moyen à fort du point de vue du risque de submersion marine (sources DDE 85 Atlas SOGREAH 2000) L’inondation dont ce secteur vient d’être l’objet constitue une alerte sérieuse.
Ci-dessous: L’accès pompier à la plage des Sableaux, à l’extrémité du muret de protection, par où l’eau s’est engouffrée dans les allées de la résidence des Sableaux situées en contrebas de la route longeant la plage. Les débris à droite de l’arbre proviennent d’une cabine endommagée par la tempête, il ont été ramassés sur la plage.
Ci-dessous: Vue d’une des trois allées par lesquelles l’eau a inondé ce secteur.
Ci-dessous: Niveau de l’eau à 13h 40 après 9h 40 de pompage.
Le pompage de ce secteur a duré de 4h du matin à 15 h
Ci-dessous: Vers 15h30 seules les traces en bas des murs,et quelques flaques témoignent de l’inondation.
La stagnation de l’eau dans le jardin de cette villa montre que cette zone résidentielle doit sans doute revoir complètement son schéma d’évacuation des eaux pluviales.
Le niveau maximal d’inondation semble avoir été dans ce secteur d’une trentaine de centimètres (voir ci-dessous).
Ci-dessous: dans la partie la plus basse du secteur à environ 50 mètres en contrebas de la route, le pompage a été effectué pendant environ 11h dans un puisard recueillant l’eau provenant de rigoles cimentées servant à la collecte de l’eau pluviale de la zone.
On peut faire l’hypothèse que l’association des copropriétaires de la résidence des Sableaux mette à l’ordre du jour de sa prochaine Assemblée générale la question de la protection contre la mer (équipement de protection amovible à créer pour l’accès pompier) et celle de la révision de son schéma d’évacuation des eaux pluviales (recreusement d’un réseau de fossés avec évacuation gravitaire).
Secteur le Pré des Bernes, Terrain Neuf, les Ileaux, les Retraites: photos prises le dimanche 28 février à 11h
Ci-dessous, vues du pont de la RD 948 vers le Pré des Bernes et le Terrain Neuf (cliquez sur les miniatures)
Ci-dessous, une maison d’habitation inondée située dans le secteur du Pré des Bernes.
Ci-dessous, une « caloge » traditionnelle au milieu des prés submergés.
Ci-dessous, la totalité de ce secteur du Pré des bernes sous les eaux, les installations aquacoles du Terrain Neuf en arrière-plan.
Ci-dessous, la route d’accès à la zone du Terrain Neuf, est entièrement submergée.
Ci-dessous: Dans ce secteur inondé certaines parcelles émergent de peu de hauteur.
Ci-dessous: Vue vers le Nord du secteur ostréïcole des Retraites inondé. Dans ce secteur, un jeune exploitant déjà en difficulté du fait des mortalités d’huîtres avait réussi après beaucoup de difficultés à obtenir un prêt pour racheter du naissain. L’inondation a mis hors d’état de fonctionner l’ensemble de son matériel et de ses installations et dispersé toutes ses mannes d’huîtres. Il ne peut maintenant compter que sur l’arrêté de catastrophe naturelle et l’indemnisation par l’assurance. Au premier plan, les matériaux de renforcement pré-positionnés pour le consolidement des digues de Retraites, travaux inachevés. On imagine que, à l’occasion de ces inondations catastrophiques, (mais malheureusement tout à fait prévisibles) les travaux de défense des digues estuariennes vont bénéficier d’un surcroît d’attention de la part des élus et des organismes financeurs.
Ci-dessous: vue de la chaussée de terre très dégradée de l’estuaire de l’étier des Coëfs vers Bon Port.
A cet endroit comme à beaucoup d’autres endroits des estuaires des étiers de l’Arceau et des Coëfs, les digues de terre n’ont fait l’objet depuis très longtemps d’aucun travail d’entretien, de renforcement ou de rehaussement. A la prochaine surcote, à cet endroit comme dans d’autres secteurs, toute la zone en arrière-plan sera à coup sûr totalement submergée.
Ci-dessous: Cabane ostreïcole inondée dans le secteur des Retraites
Ci-dessous: Vue du secteur inondé des Retraites en direction de la zone commerciale. 14h après les surcôtes, l’eau arrive encore au niveau du chemin.
Ci-dessous: Vue du secteur inondé des Retraites en direction de Noirmoutier, à l’arrière-plan, le Terrain Neuf.
Ci-dessous: Au Sud du secteur ostréïcole des Retraites, au pied des matériaux de renforcements de la digue des Retraites. La laisse des déchets divers le long du talus témoignent que le niveau maximal de la submersion a pu être de l’ordre d’un mètre au-dessus du niveau observé en fin de journée le 28 février, 14h après l’inondation.
Ci-dessous: Vue de la digue de terre de Terrain Neuf récemment rehaussée. A l’arrière-plan, la baie du Port.
Ci-dessous: Vue des bassins aquacoles de Terrain Neuf lesquels n’auraient apparemment que peu ou pas souffert d’inondation.
Ci-dessous Un tuyau d’alimentation du Terrain Neuf provenant de l’étier des Coëfs. Ce tuyau a été déterré par l’inondation.
À suivre….
Comme nos lecteurs le savent sans doute, la tempête dans la nuit de samedi 27 à dimanche 28 février 2010 a occasionné des dégâts importants en Vendée (voir par exemple cet article de Ouest France).
Nous ne déplorons pas de décès à Noirmoutier; mais il y a eu de très importantes surcotes avec inondations à différents endroits de l’île lors de l’exceptionnelle chute de pression avec très forte tempête au moment d’une marée haute de vive-eau avec coefficient de 102.
En raison de cette surcote importante, l’eau est passée par dessus les digues dans la zone aquacole et ostréïcole, à la fois par l’estuaire de l’étier de l’Arceau et par celui des Coëfs. Certains points faibles trop bas, pont de la D 948, écluses, coupes dans les chaussées faites par ostréïculteurs, ouvrages hydrauliques traversants mal gérés, ont également laissé passer beaucoup d’eau.
Les dégâts à certaines exploitations conchylicoles et aquacoles de la zone de Terrain Neuf et des Ileaux sont susceptibles d’être importants.
Au Fort Larron deux passages d’eau très importants avec très forts affouillements des ouvrages anciens (muret, chemins empierré) ont eu lieu par dessus les ouvrages, l’un au niveau du Fort Larron, l’autre 200m plus à l’Est. Toute la partie basse entre Fort Larron et la mer a été remplie, deux tranchées ont été creusées à la pelleteuse pour permettre l’évacuation d’une partie de cette eau vers le polder de Grand Müllembourg.
Aux Sableaux, tout un quartier inondé (environ 30 cm) en contrebas du muret. L’eau est passée par l’accès pompier, au bout du mur côté Bois de la Chaize, où le mur s’arrête, et s’est engouffrée par trois allées vers les villas en contrebas. L’eau a été pompée dimanche de 4h du matin à 15h vers l’évacuation pluviale.
Une inondation a eu également lieu par le quai du port de Noirmoutier devant chez Burgaud et sur la place d’Armes. Le premier marais salant du polder du Petit Müllembourg a été inondé par de très grandes quantités d’eau provenant principalement du quai du port et par des surcotes par dessus la digue Jacobsen. Ces surcotes ont créé des « coulons », effondrements importants de la terre de la pente intérieure à différents endroits.
Le marais salant de Bonne Pogne, voisin de l’estuaire de l’Etier des Coëfs, a subi des pertes importantes dû aux inondations de l’ensemble de l’exploitation par des surcotes par dessus les points bas des chaussées de terre, assez fragiles et non entretenues dans cette zone située juste avant l’écluse de cet étier. Les bas des tas de sel stockés sur les bossis de ce marais ont subi des pertes du fait de la dissolution de la base des tas de sel par l’élévation très importante du niveau de l’eau.
La Communauté de communes tiendra une réunion exceptionnelle le 3 mars pour discuter de la sécurité des populations face à la mer. Vous serez informés en lisant le blog. Entretemps, on peut lire les réactions du Président de la Communauté de communes dans un article de Ouest France, en cliquant ici.
Nous mettrons des photos sur le blog dans les heures qui viennent.
Pendant toutes ces longues semaines où la France entière (et le reste de l’Europe) était couverte d’un blanc manteau de neige, il restait une petite tache verte sur le bord gauche de la photo satellite de Météo-France : l’île de Noirmoutier a eu froid, mais elle n’a pas vu la neige.
Par contre, il a plu. Abondamment.
(Cliquez sur les vignettes pour voir les photos)
C’était l’occasion pour nos intrépides investigateurs de mener l’enquête à la Blanche.
Dans le but d’expliquer la présence de panneaux « chaussée inondable » le long de la rue de la Porte Pireau, une brève exploration le long du mur d’enceinte de l’Abbaye de la Blanche nous a permis d’observer l’écoulement des eaux dans les parages immédiats du mur.
Nous avons préparé un court dossier de dix pages, téléchargeable en cliquant ici, où nous donnons le résultat de nos investigations.
Notre conclusion : il est vraisemblable que cette partie du bassin versant, marécageuse avant l’arrivée des moines, cuvette réceptacle des eaux pluviales du plateau agricole, s’étendait sans interruption de l’Herbaudière au bois de la Chaise avec évacuation possible à la Clère, au niveau de la digue ancienne de Ribandon vers le sud et aux Sableaux.
Des cöefs et écluses pouvaient aussi exister (le « canal » au Vieil, le coëf de la Madeleine par exemple).
Cette cuvette isolée au nord par un cordon dunaire, au sud par la hauteur du plateau rocheux de la plaine, présente encore des restes importants du marécage initial, le « Vivier » à l’Herbaudière, le courseau des Bœufs, les étangs et fossés de la Blanche, le fossé de la Madeleine, les Roussières, la Clère, les Prés Planches et les Prés Patouillards. Le devenir de ces lieux humides, souvent victimes de développements peu respectueux de l’environnement paysager patrimonial, est sans doute plus qu’aléatoire aujourd’hui.
Preuves éloquentes, on ne peut plus évidentes de la nécessité absolue d’épargner les dernières zones non urbanisées, en particulier celles de la Linière, de la Blanche, de la Madeleine, du secteur de la Résistance, des Roussières, des Prés Planches, des Prés Patouillards, du Müllembourg.
Une panne électrique – toujours possible – associée à de fortes pluies… et c’est de nouveau la catastrophe, non seulement aux environs de la Blanche mais aussi dans tous les lieux cités, clairement identifiés!
On peut aussi avec profit consulter notre dossier sur le Bassin versant du nord de l’île, téléchargeable en cliquant ici.
Combien de temps devrons-nous attendre un Plan de Prévention des Risques naturels prenant effectivement en compte les réalités alarmantes de ce territoire en sursis de catastrophe?
Les pages 5 à 8 du journal de la Communauté de communes du mois de septembre 2009 consistent en une plaquette d’information sur la lutte contre le Baccharis halimifolia, ou séneçon en arbre.
Vivre l’île 12 sur 12 s’inquiète depuis longtemps de cette « peste végétale ». En été 2002, nous avons distribué aux iliens et aux vacanciers une brochure donnant des informations sur cette plante; en décembre de la même année, nous avons demandé que des plans anti-baccharis soient adoptés par les communes de l’île; la lutte contre la prolifération du baccharis était le thème de notre stand au Forum des associations en 2004. Nous avons consacré plusieurs articles du blog à ce problème, en particulier celui-ci, en juin 2008.
Comme le montrent les photos ci-dessus (cliquez dessus pour les agrandir), septembre et octobre sont les mois de floraison du baccharis. Discret tout le reste de l’année il devient particulièrement visible, et le climat exceptionnellement doux de cette année prolonge encore cette floraison.
Grâce à ses petites fleurs blanches il est facilement repérable et on constate que d’année en année il gagne du terrain dans beaucoup d’endroits. De plus en plus d’arbres isolés se révèlent ici et là et vont immanquablement donner autour d’eux un très grand nombre de plants qui peu à peu vont continuer à envahir le milieu. La situation n’est pas nouvelle mais elle empire. Il est indispensable de prévoir un plan sérieux, à long terme, pour l’éradication de cette plante envahissante.
Heureusement que la Communauté de communes semble se mobiliser, car si l’on tarde encore il faudra bientôt parler davantage de l’ile au baccharis que de l’île au mimosa.
Ce panneau de signalisation est apparu récemment à la Porte Pireau.
Un de nos lecteurs connaîtrait-il quel problème local récent aurait requis l’édification de ce panneau? Qui pourrait nous en expliquer la nécessité?
Les eaux de pluie qui tombent à cet endroit sont normalement évacuées par le fossé de la Madeleine, qui passe sous le mur de la Blanche. Depuis le Moyen Âge, il existe à l’intérieur des murs de l’ancienne abbaye de la Blanche un important réseau de fossés et d’étangs qui s’évacue en mer par le coëf de la digue (voir photo ci-dessous).
Au milieu du superbe mur de défense contre la mer de l’abbaye de la Blanche, probablement construit en 1733, ce coëf d’une importance essentielle fonctionne par gravité.
Apparemment, il y aurait désormais un danger de voir le fossé de la Madeleine déborder lors de pluies importantes.
Notre dossier sur le bassin versant du nord de l’île de Noirmoutier (téléchargeable en cliquant ici) donne des détails sur le système hydrographique de cette partie de l’île.
Nous avons également publié une série d’articles basés sur ce dossier, que vous pourrez relire en cliquant ici pour le premier, ici pour le deuxième, ici pour le troisième, et ici pour le quatrième.
Connu depuis longtemps sur nos côtes sous le nom de Mercierella enigmatica, de son nom commun le cascail, le Ficopomatus enigmaticus est un ver grégaire, originaire de l’hémisphère sud. Apparu dans le nord de la France en 1921, ce ver colonise, de manière plus ou moins permanente, les canaux saumâtres du Nord de la France, du Poitou-Charente et les bassins à flot de certains ports de plaisance.
Le Ficopomatus enigmaticus fabrique un tube calcaire qui lui sert de protection, les tubes se soudant entre eux pour former des récifs qui peuvent atteindre quelques décimètres d’épaisseur. Aussi, dans les bassins à flot, les canaux et lagunes où il se développe, il peut provoquer des désordres divers : canalisations obstruées, structures portuaires ou coques de bateaux colonisées Les concrétions calcaire des colonies de ce ver tubicole ont posé de sérieux problèmes dans le Polder de Sébastopol, où d’importantes colonies sont observées depuis 2002.
Leur extension pourrait menacer toutes les zones humides saumâtres et salées de l’île.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire l’article aux pages 12 et 13 de notre Bulletin d’infos No 51 (printemps 2008), que l’on peut télécharger en version pdf en cliquant ici.
L’année dernière nous avons publié une série d’articles sur le bassin versant du nord de l’île, que vous pourrez relire en cliquant ici pour le premier, ici pour le deuxième, ici pour le troisième, et ici pour le quatrième.
Le contenu de ces articles était basé sur un dossier (élaboré par Jean-Louis Eugène) qui est maintenant disponible en format pdf, et téléchargeable en cliquant ici.
Nous en recommandons vivement la lecture, ainsi que celle de notre dossier sur les Principales catastrophes et cataclysmes dans l’Île de Noirmoutier depuis le IIIème siècle (également téléchargeable en format pdf en cliquant ici), afin d’aborder en connaissance de cause le débat sur le plan de prevention des risques d’inondation (PPRI).
Grosse déception pour les sauniers de Noirmoutier comme pour tous les travailleurs du sel de la côte atlantique française, le salange 2008 a été sauf exceptions, presque nul. La presse locale et régionale a développé ces derniers jours les conséquences économiques et sociales de cette mauvaise année (l’année 2007 ayant déjà été médiocre). La Coopérative de sel de Noirmoutier nourrit de grosses inquiétudes sur l’avenir d’un grand nombre de ses producteurs. A Noirmoutier 100 des 120 actifs sont regroupés au sein d’une structure coopérative en contrat avec le groupe EURIAL POITOURAINE, par l’intermédiaire de sa filiale, la SARL AQUASEL. La coopérative ayant vendu la totalité de son stock à son client contractuel unique en 2007, les producteurs n’ont qu’un très faible apport pour 2008. La coopérative de sel de Noirmoutier a engagé des démarches auprès des élus locaux, départementaux et régionaux, ainsi qu’auprès des organismes et services de l’Etat concernés pour étudier les possibilités d’aides. Il est en effet difficile de contester la légitimité d’un soutien public à cette filière si l’on considère le service économique d’intérêt général qu’elle rend à la collectivité. L’économie touristique locale profite directement du travail d’entretien paysager et patrimonial qu’accomplit la profession salicole . A travers ce dossier, ce sont aussi d’autres questions qui peuvent se poser; entre autres celles de la professionnalisation des actifs, de la productivité, de la gestion des stocks, de l’autonomie décisionnelle des coopératives, et de la rémunération des producteurs.
Lire aussi l’article de Ouest France du 1er octobre 2008.
Barbâtre, commune de l’île de Noirmoutier, est décidément une petite commune bien discrète. Les grands événements de ce bourg de 1400 habitants ne risquent pas d’émouvoir le grand public et de passer à la postérité.
Il fête cette année ces 150 ans: les Barbatrins l’ont appris par un article du journal après la rencontre organisée par les élus avec les élèves des écoles maternelles et primaires, et leurs parents. La population n’était pas invitée.
Heureusement le feu d’artifice prévu comme chaque année a permis aux habitants de participer un peu à cet événement.
De nouveau, le 26 août 2008, nous apprenions après coup par le journal l’inauguration de la réserve naturelle régionale du Polder Sébastopol.
(Ouest France, 26/8/2008: pour lire, cliquez sur la miniature)
Ce qui aurait pu être une grande fête du pays a été gardé secret. Pourquoi? N’est-ce pas un honneur pour la commune d’avoir su conserver et offrir à tous – résidents, vacanciers – un espace de grande valeur, zone humide, zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique? Nous sommes fiers d’avoir participé aux commissions du travail préparatoire et au comité de suivi de cet ensemble remarquable. À tous ceux qui, comme nous, ont oeuvré dans ce sens et n’ont pas été informés de cette manfestation, nous disons un grand merci! Tant de modestie nous laisse interrogatifs.
(Ouest France, 27/8/2008: Pour lire les articles, cliquez sur les miniatures.)
Les visiteurs qui découvrent l’Ile demandent souvent: “Quand récolte-t-on le sel ?”
La récolte peut exceptionnellement commencer en avril-mai, mais en général elle débute en juin-juillet pour se terminer en août-septembre. Elle peut exceptionnellement se prolonger en octobre, voire même très rarement jusqu’à la Toussaint !
Après un beau mois de juin qui a permis le limage des oeillets (le nettoyage de la vase salée des bassins de cristallisation) quelques pluies début juillet avaient perturbé le démarrage de la saison du sel cette année.
Mais depuis la mi-juillet le salange (la saison de récolte du sel) bat son plein; nous avons eu une première phase de vents Ouest Nord-Ouest un peu frais mais très bénéfiques pour la croissance du gros sel et la floraison du viel (fleur de sel).
Depuis peu les vents remontent à l’Est Nord-Est, c’est la Galerne (vent de terre sec et chaud), à la fois espérée et redoutée: de fructueuses mais rudes journées de travail en perspective pour les cent vingt sauniers de l’Ile, pour qui ces beaux jours représentent la récompense d’un long et minutieux travail de préparation des marais commencé dès le mois de février.
Certains marais salants de l’île sont des sites exceptionnels où prolifère une plante rare et protégée, l’absinthe ou armoise maritime: Artemisia Maritima. Cette plante médicinale était bien connue des Noirmoutrins comme vermifuge, les sauniers en mâchonnaient la tige amère ou s’en frottaient la peau contre les moustiques. Située à la limite des plus hautes marées, elle peut se développer plus haut sur les berges au pied des tas de sel, sur les berges où l’on jette les algues salées retirées des réserves d’eau ou aux endroits où la vase salée est étalée lors des travaux de nettoyage.
La conduite des eaux usées surplombant l’Etier du Moulin sur le Pont Noir vient d’être réparée suite à deux fuites (voir ici). A 500 mètres de là, le long de la route de Champierreux, un bassin d’alimentation salicole en communication avec l’étier du Moulin se remplit d’eau à marée haute, puis se vide mystérieusement, demeurant à sec la plupart du temps. Ce phénomène se produit règulièrement à chaque grande marée depuis plus de quinze ans. Magie de l’évaporation ? Pas du tout. L’observateur attentif peut voir à un endroit une sorte de trou en entonnoir dans le fond du bassin.
(cliquez sur les vignettes pour les agrandir)
Par ce trou d’effondrement provoqué très probablement par les surpompages intensifs aquacoles, les eaux de surfaces communiquent avec la nappe d’eau salée souterraine. Les qualités biologiques de cette eau souterraine sont dès lors altérées par des eaux de surface dont on sait que la qualité est sujette à de nombreuses sources de pollution potentielles.
Or, aucune cartographie précise n’a pour l’instant répertorié officiellement l’ensemble des effondrements dus aux excès de l’aventure aquacole. Les conséquences juridiques, financières, environnementales et sanitaires de ces “accidents” n’ont toujours pas été officiellement évaluées. Ainsi dans les zones de l’île où le bri (couche d’argile) est de faible épaisseur d’autres effondrements non répertoriés peuvent être encore actifs et générer une pollution de la nappe souterraine et l’impossibilité de valorisation économique des marais concernés.
Dans la soirée de dimanche 16 mars, alors qu’un pétrolier se ravitaillait à la raffinerie de Donges, une canalisation s’est rompue et quelques 400 tonnes de fuel ont été déversées dans la Loire.
De ce fait, la prise d’eau de mer pour remplir les réserves des marais salants de l’île de Noirmoutier, qui devait avoir lieu durant les grandes marées actuelles, est repoussée à plus tard. Principe de précaution oblige…
Pour plus de détails sur cette marée noire, voir la rubrique « Marées noires et pollutions » sous le titre « Articles les plus récents » sur la page d’accueil de la Coordination marée noire (dérouler vers le bas).
Ci-dessous: coëfs, clapets et portes au nord de l’île.
Ci-dessus: Ecluse à porte à l’Herbaudière, entièrement ensablée, totalement inopérante.
Ci-dessus: Ecluse à porte d’une largeur de 1,4 m à la Linière: alimentée par des pompes électriques, premier déversoir du courseau des Boeufs. Eaux pluviales et autres rejets (drainage partiel de la plaine agricole, sans traitement des eaux !)
Ci-dessus: Déversoir par busage en haut de l’estran, à l’extrémité de la rue de la Plage à la Linière.
Deuxième exutoire du courseau des bœufs. Facile d’accès, dangereux pour les enfants. Alimenté uniquement par les pompes électriques de la route du Martroger.
Evacuation des eaux pluviales (souvent polluées par les engrais artificiels de la plaine agricole, nitrates et phosphates), aucun traitement préalable des rejets.
Ci-dessus: Pompes route du Martroger.
Ci-dessus: Coëf de la Blanche.
Au milieu du superbe mur de défense contre la mer de l’abbaye de la Blanche probablement construit en 1733. Ce coëf d’une importance essentielle fonctionne par gravité, alimenté par l’important réseau de fossés et d’étangs à l’intérieur des murs de l’ancienne abbaye de la Blanche.
Ci-dessus: Coëf de la Madeleine.
Coëf ancien, fonctionne par gravité, souvent ensablé au gré des marées, nécessite un entretien régulier.
Exutoire des prairies humides au niveau de la Résistance, ainsi que d’une partie de la plaine agricole.
Inopérant le 13 janvier 2007.
Ci-dessus: Coëf de Mardi-Gras au Vieil.
Fonctionne par gravité, alimenté par « le canal », courseau fort ancien, doté en partie de murs en pierre dont l’entretien laissait à désirer. Extrémité nord d’un vaste système de fossés aboutissant à la Grande Lande (Prés Patouillards). Mai 2003, janvier 2007, entièrement ensablé, totalement inopérant.
Ci dessus: le canal du Mardi Gras.
Sa récente réhabilitation devrait efficacement amoindrir les nuisances connues lors de pluies violentes. Le coëf de Mardi Gras présentant de nombreuses et larges fissures a été réétanché. Lors des forts coefficients de marée, l’eau de mer ne remonte plus dans le canal ce qui était contraire à sa destination.
La réfection de la porte en bois de «Mardi Gras » devrait permettre d’assurer une vidange régulière du canal et aussi d’augmenter la capacité de rétention d’eaux pluviales tout en réduisant le coût de fonctionnement des pompes des Roussières.
Noirmoutier, l’Information n°53
Le canal de « MardiGras » au Vieil, fait l’objet de travaux de remise en état sur environ 80m. Ce canal très âgé réceptionne les eaux pluviales du Vieil et des Roussières et les pierres qui le constituent menacent de s’ébouler par endroits. Afin d’assurer sa solidité, il sera refait à l’aide de U de béton habillés de pierres afin de conserver son cachet.
Info en bref, juillet-août 2004
Il y a de multiples causes à la disparition des bassins de rétention au nord de l’île:
Tous les ans au printemps, les trois principaux étiers (du Moulin, de l’Arceau, des Coëfs) évacuent les eaux pluviales par des écluses contrôlées manuellement avant l’alimentation en eau salée indispensable aux sauniers, aux exploitations aquacoles et ostréicoles. Effectivement, cette zone centrale gérée techniquement par deux syndicats (la SNAM et le Syndicat des 3 étiers), peu urbanisée, ne risque pas d’inondations pluviales bien qu’encore exposée à des risques de submersion marine dans des cas extrêmes.
On peut cependant apprécier la diminution persistante de la surface de cette zone due à des comblements continus souvent souhaités par certaines municipalités après modification du POS ou PLU, à la suite de pressions soutenues de la part de certains élus afin d’accélérer de malencontreux « développements ».
En particulier : projet de nouvelle zone commerciale et artisanale à la Guérinière; deux anciens marais salants près du Super marché U à l’Epine destinés à augmenter la capacité du parking; et l’établissement de nouveaux commerces, à l’entrée de Noirmoutier.
A la Linière, à la Blanche, à la Madeleine, aux Roussières, à la Claire, aux Prés Patouillards, des coëfs contrôlés par des clapets et des portes, alimentés par un vaste réseau de fossés et d’étangs éliminaient les eaux pluviales depuis toujours.
Aujourd’hui, des pompes électriques coûteuses pour la communauté suppléent à la disparition des bassins d’orage et au mauvais entretien des clapets à l’extrémité des coëfs souvent totalement ou partiellement ensablés, donc inopérants.
Comme nous le savons, environ 66% des terres de l’île sont inondables dans un cas extrême (3m IGN). En dehors de la zone centrale largement formée de marais salants, des dépressions, anciens bassins d’orage, étangs, marais, prairies humides, mares ou fossés existent tout autour de l’île, tous en voie de régression, tous inondables.
Les Roussières vers 1950 (cliquez sur la vignette pour agrandir)
Les anciens s’accommodaient de ces aléas climatiques par le creusement de fossés (les courseaux), souvent pourvus de murs appareillés afin de faciliter la progression des eaux vers les coëfs et écluses, et par le maintien de zones humides en guise de bassins de rétention capables d’absorber un surplus soudain et brutal d’eaux pluviales, à la suite d’orages par exemple.
Les Prés Patouillards vers 1900 (cliquez pour agrandir)
Parfaitement localisées, ces prairies humides ou marécages étaient dénués d’habitations ou de constructions de valeur. Il s’agit en particulier au Nord de l’île, des Roussières, des Prés Patouillards, des étangs de la Blanche et de la Linière, du courseau des Bœufs, du fossé de la Madeleine, du canal au Vieil.
L’île ne possède aucun ruisseau se jetant à la mer, sa partie centrale étant creusée en cuvette. Dans les endroits où les eaux douces retenues par le littoral forment des marécages, il a fallu établir des canaux pour leur permettre de rejoindre la plage; ce sont eux qui portent le nom de «courseaux».
Ils sont maçonnés pour résister à l’ensablement, se continuent sous les dunes et sont munis de portes pour régler la sortie de l’eau.Dr Viaud-Grand-Marais, Guide du voyageur à Noirmoutier – Lusseau Frères – 1952
Hélas, de nos jours, maltraitées par les développeurs de tout poil, ces zones basses (inférieures à 2,5 m IGN) dont la capacité de rétention s’amenuise irrémédiablement, n’assument plus leur rôle de vases d’expansion. Les remblaiements consécutifs à l’abandon de l’utilisation habituelle de ces dépressions, une urbanisation déraisonnable dans des zones traditionnellement dénuées de toute construction, provoquent des inondations dont la fréquence et la gravité augmentent d’année en année.
Le courseau des Boeufs à la Linière (cliquez pour agrandir)
L’acharnement des intérêts fonciers à vendre des terrains inondables, l’obstination des municipalités à délivrer des permis de construire sur ces mêmes terrains perdurent, sans souci d’informer franchement voire honnêtement les nouveaux propriétaires sur les risques potentiels et la modulation possible voire probable des polices d’assurances.
Le risque d’inondation n’est pas un phénomène nouveau à Noirmoutier (dans le centre ville en particulier), cependant, le développement urbain accéléré provoque une double problématique :
Le rôle des plaines inondables et de débordement est de servir de réservoir et de vase d’expansion, où les eaux peuvent séjourner temporairement, lors des inondations provoquées par de fortes pluies. Si l’on remblaie ces zones, bloquant alors l’expansion indispensable de l’élément liquide, l’envahissement de ces milieux humides chasse les eaux vers des secteurs adjacents devenus vulnérables, y provoquant des inondations rapides inconnues jusqu’alors.
Carte de la partie nord de l’île: les zones en rose sont situées en dessous des plus hautes mers (cliquez pour agrandir)
Dans le rapport d’orientation adopté par l’Assemblée Générale de l’association en juillet 2007, nous avons défini trois critères constants pour l’évaluation de tous les projets publics: la capacité d’accueil, le risque de submersion marine et le contrôle qualitatif et quantitatif des eaux de ruissellement.
L’importance de ce troisième critère est amplement démontrée par notre dossier sur le bassin versant de 600 ha au nord de l’île de Noirmoutier (dossier qui sera publié dans notre bulletin d’infos).
Le remarquable effort consenti par la Communauté de Communes à la défense contre la mer a quelque peu occulté le problème de l’évacuation vers la mer des eaux pluviales bloquées dans des cuvettes situées au dessous des plus hautes mers. La plupart de ces dépressions sont situées sur la face intérieure des dunes côtières, en particulier au Nord de l’île.
Préoccupés par la reconversion de ces zones humides fragiles et complexes, les élus et aménageurs ont malencontreusement « oublié » la vulnérabilité et l’utilité indéniable de ces zones indispensables.
Si la commune de Noirmoutier tient compte dans son PLU, au niveau des pompes des Roussières, du besoin d’un bassin d’orage, (le volume prévu de ce réservoir est d’ailleurs tout à fait insuffisant), elle souhaite cependant urbaniser la zone des Prés Patouillards et une partie des prairies humides à la Linière, en bordure du courseau des Bœufs, alors que toutes les eaux de ruissellement de cette dernière zone s’évacuent en mer, exclusivement par des pompes électriques, sujettes à des pannes, en cas d’orage par exemple. Certaines propriétés y sont régulièrement inondées.
Ces réceptacles obligatoires des eaux pluviales et d’irrigation sont à la fois un danger pour les biens et pour la santé publique, par le lessivage des eaux de la plaine agricole, fertilisée par des produits hautement polluants jusqu’à preuve du contraire. Le rejet en mer sans traitement pollue toute la zone côtière du nord et de l’est de l’Ile.
Les Prés Patouillards en mars 2007
Toutes les eaux pluviales de cette zone sont évacuées en mer, plage de la Clère, par une pompe électrique.
Nous avons reçu les deux photos ci-dessus d’un lecteur qui se dit « horrifié » de la mise à mort par comblement ou étouffement de ce marais salant à l’Epine.
« Qui » nous demande-t-il « a pu autoriser une telle aberration? »
Sa question nous gêne. Mais nous devons la vérité à nos lecteurs et adhérents: nous avons manqué de vigilance. Ce comblement était inscrit dans le PLU de l’Épine; d’autres chapitres de ce PLU ont accaparé notre attention; nous n’avons pas protesté.
Lors de l’élaboration du PLU de l’Épine, compte tenu de nos moyens, nous nous sommes concentrés sur les questions qui nous semblaient les plus importantes : Continue reading
Bulletin N° 44
Bonsoir.
J’ai reçu aujourd’hui votre journal. Toujours très intéressant. Encore une fois, on y apprend beaucoup. En particulier, sur les marais.
Vos marais se trouvent donc sur une couche d’argile épaisse seulement d’un mètre ? Qu’y a-t-il donc au-dessous : l’eau douce ou la mer ? A quelle époque et comment cette couche d’argile s’est-elle formée ? Vos marais sont, je suppose, tous au-dessous du niveau de la mer ? Quelle est leur altitude ?
Merci, si vous pouvez m’apporter des informations.
L’île est constituée de deux entités géologiques :
– au Nord une partie surélevée ( + 20m NGF) composée de roches métamorphiques
– au Sud une zone déprimée (+ 3m NGF) constituée en surface par des formations argileuses de marais de 1 à 7 m.
Sous ces argiles on trouve des calcaires et des grès d’environ 25 m de hauteur, ces calcaires et grès affleurent de part et d’autre de l’île. Ils surmontent des sables moyennement aquifères mais qui constituent un « réservoir » épais de 25 à 50 m d’eau salée ayant une température stable (environ 14°) et des caractéristiques physico chimique sensiblement différentes de celles de l’eau de mer en ce qui concerne les éléments nutritifs.
Sur la bordure Ouest de l’île, un cordon de dunes sableuses recouvre le calcaire et l’argile, il est le siège d’une nappe d’eau douce alimentée par l’infiltration des eaux de pluie et qui « flotte » sur les eaux salées sous jacentes.
Article du Bulletin N° 37
De l’aménagement à la conservation
Des visions différentes du paysage
Le paysage des marais salants est considéré par la plupart des observateurs de notre Île comme une richesse exceptionnelle. Une grande partie de ce territoire, encore en friche, nécessite d’être conservée en eau salée dans l’attente du redéveloppement progressif de l’activité saunière.
Ce paysage a subi les conséquences des grandes évolutions du foncier de l’île depuis cinquante ans, du remembrement agricole aux grandes emprises foncières privées et publiques en passant par les grands travaux d’aménagement des zones aquacoles et ostréicoles. Parallèlement, l’évolution sociologique a favorisé une perte de mémoire et l’apparition de nouveaux usages, souvent incompatibles ou sources de conflits, hydrauliques, de voisinage, ou d’intérêts, sur la destination prioritaire des zones ou des parcelles . De cette diversité d’approches naît facilement une controverse s’exprimant logiquement sur le plan politique.
Un paysage naturel ?
Les “Marais” de Noirmoutier sont une désignation générique bien commode pour tous ceux qui ignorent ou oublient la fonction “salante” originelle de la plus grande part de ces espaces.
La forte évolution sociologique insulaire a favorisé la multiplication de résidents connaissant mal l’histoire de l’île, parfois militants pour une qualité environnementale au sens large, venus de villes où l’on rêve de terres vierges.
Constituant les 3/4 des zones humides de l’île, les marais salants sont encore souvent considérés du seul point de vue écologique. La gestion peut alors être prioritairement consacrée à la sauvegarde de certaines espèces pouvant coloniser les écosystèmes que constituent les marais en friche.
L’oiseau peut quelquefois apparaître comme le personnage principal. L’effet des subventions peut influer sur les objectifs de conservation. Certains acteurs peuvent vouloir créer ou favoriser des milieux artificiels pour la nidification ou le repos d’ espèces considérées comme critères de biodiversité.
Cette vision naturaliste aboutit à considérer l’activité saunière comme un arrière-plan décoratif où la silhouette du saunier sert de faire valoir à l’animal mis en vedette.
Cette attitude témoigne de l’émergence d’une nouvelle vision non agricole du monde rural, parfois du fait de professionnels de l’ environnement. L’existence de l’activité saunière est alors “tolérée” dans son propre territoire.
Un paysage cultural au fort potentiel socio-économique
Pour tous les connaisseurs de l’histoire de l’ île, les marais sont sous-entendus salants. Ils sont une oeuvre historique entièrement humaine. Le paysage de référence est un vaste jardin où chaque parcelle de terre était pâturée ou cultivée. Chaque parcelle d’eau, était l’élément actif d’une “manufacture à ciel ouvert” destinée, depuis le haut moyen-âge à produire du sel par dizaines de milliers de tonnes.
Pour tous ceux qui se souviennent de ce temps où tous les marais étaient cultivés, la première valeur de ces espaces est historique et patrimoniale, mais aussi socio-économique .
Le poids socio-économique de la profession saunière à Noirmoutier va croissant à mesure de l’impact visuel considérable des restaurations de marais salants sur l’image de l’île. D’été en été, des dizaines de milliers de personnes constatent qu’il se passe quelque chose dans le paysage des marais. Chaque étendue d’eau prend soudain un sens. A travers cette prise de conscience se renforce l’image d’un site de qualité et l’identité collective de l’île. Beaucoup d’insulaires y retrouvent leur mémoire. Après une longue période de déclin et d’abandon vécue par tous avec tristesse , le marais salant retrouve une place centrale dans l’économie insulaire.
Complémentarité des visions
Les différentes visions ne sont pas forcément antagonistes. Il est bien attesté que l’habitat que constitue le marais salant en activité est un facteur de biodiversité. Comme le souligne Alain Gentric, administrateur de la Ligue pour la Protection des Oiseaux en Loire Atlantique dans un entretien pour la Revue Terre Sauvage (N°179) “on s’est rendu compte que dans une zone de marais salants entretenue, le nombre d’espèces remarquables est incroyablement plus important, alors que quand un marais est abandonné, les oiseaux disparaissent.”
En tant que faciès caractéristique du paysage de l’île, le marais salant constitue donc un milieu exceptionnel à plusieurs niveaux, comme paysage historique, source de richesse économique et humaine, et comme biotope remarquable.
1981-2003. De l’ ”Aménagement” à la Conservation
A la création du “Syndicat Mixte d’Aménagement des Marais” (SMAM) en 1981, s’affirmait la volonté d’un développement économique “moderne” et d’une politique de grands travaux équivalant au remembrement de la plaine agricole vingt ans plus tôt. La première vocation de cette structure était de trouver d’énormes financements, ce qu’elle a fait très efficacement.
A cette époque l’aquaculture et l’ostréiculture étaient présentées comme “la solution miracle”, le seul véritable avenir des “marais” qui ont perdu dès lors leur adjectif “salant”. Depuis plusieurs dizaines d’années déjà, tous les élus s’étaient peu à peu convaincus de l’inéluctable et irréversible disparition de cette activité que seuls quelques héroïques anciens perpétuaient, conscients d’être les derniers des derniers. Personne ne croyait vraiment au renouveau d’une profession que quelques jeunes saunières ou sauniers prétendaient alors faire revivre.
Aujourd’hui le contexte socio-économique de l’île a changé.
L’impact économique induit du marais salant et le nombre d’emplois agroenvironnementaux créé, la valeur paysagère et patrimoniale de l’activité, imposent des cahiers des charges d’entretien et de gestion spécifiques aux circuits hydrauliques indispensables à la production de sel.
Questions sur le SMAM
La politique de “remise en eau salée” des zones de “marais” que le SMAM a réalisé depuis sa création en 1981, n’a pas été motivée d’abord par l’activité salicole mais par une volonté de transformations radicales des circuits hydrauliques pour développer de nouvelles activités nécessitant des volumes d’eau fraîche importants.
La plupart des meilleurs marais salants de l’île ont à cette époque été surcreusés, transformés de façon irréversible sans que le développement annoncé tienne toujours ses promesses.
A l’actif du SMAM, les travaux de remise en eau salée ont permis d’éviter l’assèchement de nombreux marais salants aujourd’hui en activité.
Beaucoup de ces travaux ont plus ou moins directement aidé les installations de nouveaux sauniers ou ont pu profiter au redéveloppement de l’activité. Mais après plusieurs années d’exploitation, beaucoup de sauniers se sont rendu compte de certains effets négatifs à long terme des travaux du SMAM. De très nombreuses destructions, du point de vue strictement salicole, ont été commises pendant plus de 20 ans en l’absence de cahiers des charges respectant les contraintes spécifiques de l’entretien et de la gestion hydraulique des zones de marais salants. Pour exemple la destruction quasi systématique des basses berges servant d’appui aux chaussées des étiers, les surcreusements de marais salants ou de zones hydrauliques aujourd’hui impossibles à vider de façon gravitaire ( provoquant un type d’envasement biodéfavorable, un rendement moindre, et un surcoût important aux exploitations) et la destruction de centaines de petits ouvrages hydrauliques en pierres ou en bois dont beaucoup étaient en bon état.
Urgences de conservation, l’assèchement.
Par défaut d’entretien hydraulique volontaire ou par négligence de leurs propriétaires quelques marais salants s’assèchent actuellement et se transforment en marais doux, puis en prés bas, c’est le cas par exemple des marais Mauviollière, de la Rivière, Doridon et de la Grande Loire
Cela est le fait de bouchages récents liés à des pratiques de chasse (mise en eau douce), à la volonté délibérée de certains occupants des prairies, ou parce qu’aucun travail d’entretien et de remise en eau n’y a été réalisé.
Parfois les mises à sec concernent des marais ayant bénéficié de nombreuses aides publiques. Dans certains cas, des marais sont transformés en bassins d’irrigation par surcreusement mécanique. (comme en Champierreux)
Le cas du Marais Roselieu est représentatif des pratiques d’une certaine époque. Utilisé comme décharge sauvage pendant de nombreuses années et comblé par plusieurs centaines de mètres cubes de déchets, il devrait “théoriquement” pouvoir être nettoyé aux frais du propriétaire sous l’autorité du Maire.
Le rôle des propriétaires
La forte division du foncier des marais salants, le nombre important de parcelles hydrauliques indivises, sont des facteurs de protection par les liens très forts qui existent entre une population et “son” territoire. Ils peuvent devenir limitants pour le développement durable si tous les propriétaires ne s’impliquent pas également dans l’entretien et la remise en exploitation des marais salants.
L’existence d’arrières-pensées spéculatives de la part de certains propriétaires dans des zones pourtant théoriquement protégées montre que des progrès sont encore à faire dans l’information et la communication sur ces zones. Une action d’information spécifique pourrait être menée en direction des propriétaires concernés pour les inciter à exercer leurs devoirs d’entretien et de mise en valeur dans un but d’intérêt général de développement socio-économique de l’île.
La définition culturale du marais salant va sans doute se réaffirmer au fur et à mesure du développement et de la structuration de la profession saunière. Le Syndicat des sauniers de Noirmoutier s’étonne que les statuts actuels du SMAM soient demeurés inchangés depuis leur origine et ne mentionnent pas clairement l’existence de la saliculture. Le Syndicat Mixte, qui souhaite apparaître comme le seul compétent pour l’aménagement du marais, peut-il continuer à fonctionner sans intégrer une instance consultative saunière proportionnelle à l’importance territoriale de cette activité ? La notion d’aménagement est-elle aujourd’hui adaptée pour désigner les fonctions de conservation, de restauration et d’entretiens spécifiques que mérite ce paysage cultural?
Nicolas Garnier, saunier, adhérent de “Vivre l’île 12 sur 12”
Article du Bulletin N° 32
Après plusieurs saisons de récoltes médiocres, l’ été 2002 marque les retrouvailles avec une production proche de la moyenne.
L’ un des facteurs positif a été la bonne gestion des écluses, permettant aux sauniers de faire les meilleures prises d’ eau de mer, indispensables à une récolte fructueuse. Celle-ci s’est étalée de mi-juin à début septembre, avec quelques interruptions pluvieuses début Juillet, début et fin Août. Les pluies de septembre ont conclu définitivement le salange (saison du sel) 2002.
Ces trois dernières années qui ont été particulièrement difficiles pour les nouveaux sauniers ont fait prendre conscience à chacun de la fragilité environnementale et économique du métier. Une reconstruction sur de nouvelles bases, tenant compte des données actuelles est en train de se réaliser à l’ intérieur de la profession, à suivre…
Les sauniers, de plus en plus nombreux, déplorent que le SMAM continue son programme de travaux de curage dans les marais salants sans aucun cahier des charges. Celui-ci serait pourtant indispensable pour un bon respect des besoins et des critères professionnels. Ce que des générations de noirmoutrins ont construit et entretenu en plus de dix siècles, la pelleteuse peut le détruire en quelques heures. De nombreux marais salants sont ainsi mutilés de façon irréversible. La conséquence principale à long terme pour le saunier est une baisse très importante de la productivité salicole (donc du revenu ) avec des frais d’entretiens annuels supplémentaires .
Le renouveau de la profession saunière s’ accompagne d’ une “reconnaissance” des différents produits du marais salant qui permet à des sauniers de plus en plus nombreux de pouvoir vivre de leur travail. L’ essor de la vente directe avec une offre diversifiée et de qualité semble accroître la demande chez les visiteurs de notre île.
Par contre, restons vigilant sur l’ origine des produits, certains producteurs, négociants et commerçants n’ appliquent pas la traçabilité : les appellations Fleur de Sel, Fleur de Sel Naturelle, Fleur de Sel de l’ Atlantique ce peuvent cacher des origines diverses Ré Guérande mais aussi le Portugal ou la Réunion. Pour tous ceux qui veulent encourager la profession saunière de l’ île, il est nécessaire de vérifier sur chaque emballage le nom du producteur, celui du conditionneur et l’ origine du produit. C’est l’ une des exigences qui permettra aux sauniers de pouvoir continuer à préserver les 1200 hectares de Marais Salant noirmoutrin.
Article du Bulletin N° 30
Etiers : canaux principaux qui distribuent l’eau de mer dans les réserves des marais.
Errail : contrôle “ancien” des prises d’eau constitué de planches sur champ mises les unes sur les autres.
Branches, réserves, loires : elles servent à amener, stocker et pré-concentrer l’eau de mer pour au moins quinze jours de récolte.
Marais-gât : circuit de chauffe précédant la saline.
Bardeau : passage busé, avec ou sans contrôle hydraulique.
Écours : évacuation du marais, il sert à vider l’eau douce qui s’est accumulée pendant l’hiver.
Tesselier : emplacement préparé pour recevoir le mulon de sel.
Mulon : tas de sel façonné par le saunier qui vient y déposer sa récolte quotidienne avec sa brouette.
Etelle : racloir à long manche pour la récolte.
Article du Bulletin N° 30
“Combien faut-il d’œillets pour vivre ? Peut-on vivre uniquement du sel ?”
Récemment, le Conseil de district était appelé à délibérer sur le problème de “l’aide à l’œillet”. Pendant l’échange d’idées qui précédait la décision, un conseiller posa la question :
“Est-il utile d’aider un saunier qui travaille moins de vingt oeillets ? Une exploitation de cette taille étant insuffisante pour vivre, l’encourager financièrement ne serait-il pas une erreur.”
Nous avons été intrigués par cette question et, lors du marché du vendredi, nous avons Continue reading
Bulletin N° 24
Trois ouvrages principaux équipent le marais de Noirmoutier : les écluses du Moulin, de l’Arceau et des Coëfs. Parmi ces trois ouvrages, seul le plus important, l’écluse du Moulin est motorisé ; les autres sont manoeuvrés manuellement.
Ces ouvrages ont plusieurs fonctions : l’évacuation des eaux pluviales, les chasses d’eau pour le désenvasement des chenaux du domaine maritime et les prises d’eau de mer pour les marais salants. Les eaux sont introduites dans les étiers principaux à l’occasion des marées de vives eaux pour être ensuite distribuées progressivement aux marais salants par des ouvrages secondaires dont la gestion est à la charge de chaque exploitant. Les trois ouvrages principaux ne contrôlent qu’une partie du marais. A l’aval de ces ouvrages les marais salants et les établissements conchylicoles s’alimentent directement.
D’autres secteurs du marais sont desservis par des canaux et des ouvrages qui leur sont propres : l’étier de Mullembourg, l’étier des Places au Sud de l’écluse des Coëfs et les polders du Sud de l’île, côté Baie de Bourgneuf .