Ile de Noirmoutier et eau potable

Le 22/08/2022, Vendée Eau nous informait par l’intermédiaire de la SAUR sur la qualité de l’eau potable et nous précisait les recommandations nécessaires pour consommer l’eau du robinet.

Les réserves, situées à l’est du département de la Vendée, sont au plus bas. Sécheresse et canicule en sont les causes principales. L’éloignement de ces réserves nécessite de longues canalisations (> 150 km), les fortes chaleurs imposent un traitement par chloration plus intense, d’où la présence dans l’eau de résidus toxiques à des taux inhabituels.

La surpopulation de l’île et, par conséquent, la surconsommation de ce bien commun est évidemment une cause de la baisse alarmante des réserves d’eau potable. « Vivre l’Ile 12 sur 12 » alerte depuis des années sur la nécessité de revoir sérieusement la capacité d’accueil de l’île au vu des infrastructures existantes.

Voici le message de Vendée Eau et le lien permettant de suivre la situation :

 « Sur les 4 communes de l’île de Noirmoutier, la limite réglementaire pour les THM (100 μg/l microgrammes par litre) est ponctuellement dépassée. Le 18/8/22, la concentration en THM a atteint 107 μg / litre. Par conséquent, en lien avec l’Agence Régionale de la Santé (ARS), Vendée Eau, par précaution, communique les recommandations suivantes valables pour l’ensemble de l’île de Noirmoutier. »

« S’agissant d’un risque sanitaire non immédiat, compte tenu que le dépassement est modéré et ponctuel et que les THM sont volatils, il n’est pas nécessaire de cesser de boire l’eau du robinet dès lors que vous prenez la précaution suivante : pour favoriser l’élimination dans l’air des THM dissous dans l’eau, laissez reposer pendant 24 heures à température ambiante (et non au réfrigérateur) l’eau du robinet dans une carafe ouverte (car la surface de contact eau/air est plus étendue que dans une bouteille). Pour les autres usages (cuisine, hygiène corporelle, etc.), vous pouvez, sans risque d’exposition significative aux THM, utiliser l’eau du robinet. »  

Cette recommandation est effective jusqu’à ce que les concentrations en THM repassent sous le seuil réglementaire (information sur le site web vendee-eau.fr, en actualités).    

https://www.vendee-eau.fr/actualites/ile-de-noirmoutier-seuil-thm/

L’île de Noirmoutier : la vie avant de couler

Article de Maïwenn Lamy, extrait du journal « Reporterre »

L’île de Noirmoutier, située aux deux tiers sous le niveau de la mer, est condamnée par la montée des eaux. En attendant, la population apprend à vivre avec des risques accrus d’inondation.

2 membres du CA de « Vivre l’Ile 12 sur 12 » ont reçu cette journaliste. Elle a publié son article dans la revue « Reporterre ».

Voici le lien vous donnant l’accès à cet article:

https://reporterre.net/A-Noirmoutier-la-vie-avant-de-couler

Plan Local d’Urbanisme de l’Epine

Suite à sa consultation au titre de Personnes Publiques Associées en mars 2020 et à sa participation à l’enquête publique du 15 juillet au 15 août 2020, Vivre l’Ile 12 sur 12 estime que ses observations n’ont pas été prises en compte dans le PLU validé par le Conseil Municipal de l’Épine, fin juin 2021. La plupart de ces observations étaient reprises dans les réserves du Commissaire Enquêteur. Vivre l’Ile dépose donc un Recours Gracieux auprès du Maire de l’Épine. Vivre l’Ile demande le retrait de ce PLU. Voici le lien pour prendre connaissance de ce recours:

PLU l’Epine recours gracieux signé_08.2021

Miléade à Barbâtre

Le groupe Miléade (nombreux villages vacances et hôtels en France) a repris le site de l’ancien village vacances Michelin à Barbâtre. Miléade a entièrement rénové ce site touristique situé dans la pinède, à 500m de la plage. L’architecture des bâtiments est loin du standard noirmoutrin mais c’est le grand parking complètement recouvert d’enrobé et bordé de clôtures en béton qui choque le plus. Devant les observations, Monsieur le Maire de Barbâtre a affirmé (Courrier Vendéen du 10 juin 2021) que « le projet avait été débattu, accepté et approuvé »… notamment par les associations Vivre l’Ile 12 sur 12 et les Amis de Noirmoutier qui auraient qualifié ce projet de « bien intégré »!! vous imaginez notre stupeur à la lecture de cet article.

Vivre l’Ile 12 sur 12 a aussitôt demandé la publication d’un démenti dans l’édition suivante:Miléade déménti Vivre l'Ile_d

Résidence ALKALI à Noirmoutier

Souvenez-vous, à l’angle des rues Joseph Pineau et du Puits Neuf se trouvait l’ancienne propriété du Dr Poignant, vieille maison à l’architecture peu noirmoutrine mais entourée d’un magnifique terrain fleuri et arboré.

Bouygues Immobilier a pu acquérir ce joli espace et, avec la bénédiction de l’ancienne municipalité et de l’Architecte des Bâtiments de France, y a édifié une résidence monolithique. Pour mémoire, une diapositive que nous avions diffusée à l’époque:Projet Poignant - Alkali

Cette résidence est maintenant terminée et les propriétaires ou locataires commencent à emménager. Notre constat: outre une conformité qui va certainement poser de gros problèmes au service Urbanisme de la mairie, nos craintes, quant aux problèmes de circulation générés par l’accroissement du nombre de véhicules et l’entrée « tunnel » de cette résidence, se confirment. Nous avons écrit à Monsieur le Maire de Noirmoutier pour lui en faire part. Nous espérons que les actions indispensables qui seront prises seront efficaces.  Voici ce courrier:

Après Odalys et son village de vacances multi étoilé – Alkali

Exigez une motion pour la non application des lois ALUR et ELAN aux îles !

L’Association Vivre l’île 12 sur 12 a lancé cette pétition adressée aux Ministre de l’Ecologie, Sénateurs et Députés.

La loi ALUR en voulant  répondre aux besoins en logement dans les lieux où vivent et travaillent des gens a supprimé la notion de surface minimale pour ouvrir droit à la construction. Dans son esprit, c’est une bonne loi pour la ville, pour lutter contre le «mal logement» et d’autant qu’elle se voulait aussi un moyen d’éviter l’ouverture de nouveaux espaces à l’urbanisation. Mais cette suppression des surfaces minimales transposées aux espaces convoités que sont les îles et plus largement le littoral est une catastrophe….

Suite sur ce lien:

http://chng.it/kYVs6kLL59

 

Nous comptons sur vous pour nous aider en signant cette pétition. Merci.

Demande de motion : les lois ALUR / ELAN sont inadaptées aux « îles à pont »

Suite à leur rencontre, les associations de défense de l’environnement des îles de Noirmoutier, Oléron et Ré ont mené cette démarche commune en envoyant un courrier à leurs élus respectifs. Voici la lettre que nous avons fait parvenir à messieurs Buchou et Retailleau, respectivement député et sénateur de Vendée. Les accusés de réception nous ont été retournés, nous attendons les réponses.

Voici la lettre:       Motion ALUR ELAN lettre au député

Rencontre avec les associations de défense de l’environnement de l’île de Ré – 12 octobre 2019

En 2017, une  première  rencontre avait rassemblé les Associations de Protection de l’Environnement des îles à pont de la côte Atlantique, Ré, Oléron et Noirmoutier sur l’île de Ré. Cette fois c’est à Noirmoutier, à l’initiative de Vivre l’île 12/12, que se sont retrouvés les représentants de ces associations. Le matin a été consacré à des visites sur place : polder de Sébastopol, le Gois et, pour illustrer la défense contre la mer, la plage des Homardiers à La Guérinière. L’après-midi, nous avons échangé, principalement autour de trois thèmes : capacité d’accueil, loi ALUR et urbanisation, le PPRL.

Voici le lien de l’article du Courrier Vendéen relatant cette rencontre:

Rencontre Ré Noirmoutier 12.10.2019

SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) du Nord Ouest Vendée

C’est le projet de planification urbaine à l’échelle du nord-ouest Vendée. L’objectif de ce document commun est d’organiser l’aménagement du territoire dans le souci du respect du Grenelle de l’Environnement, c’est-à-dire le structurer tout en limitant la consommation d’espaces naturels et agricoles, pour une qualité de vie préservée. Le document présenté et soumis à l’Enquête Publique ne nous semble pas respecter ces grands et beaux principes. Nous craignons des conséquences négatives pour l’Ile de Noirmoutier.  Voici la contribution de Vivre l’Ile 12 sur 12 à cette Enquête Publique :

Déposition SCOT NOV 12sur12

Le SCOT de Nord Ouest Vendée

Nous avons envoyé au Maire de Challans, avec copie au Président de la Communauté de communes de Challans et au Président de la Communauté de communes de Noirmoutier, un dossier de réflexions sur le SCOT du Nord-ouest Vendée, qui nous a été présenté lors d’une réunion publique le 8 décembre 2011. Le contenu de ce dossier est reproduit ci-dessous.

Nous demandons au Maire de Challans de bien vouloir transmettre ce dossier au Bureau d’étude qui a préparé le SCOT; nous faisons remarquer quel le SCOT de Noirmoutier, applicable depuis mars 2008, fait suite aux échanges entre groupes formés de professionnels, d’associations et de membres divers intéressés.

Réflexions sur le SCOT nord-ouest vendéen

L’association Vivre l’Ile 12/12 était représentée, à la réunion du 8 décembre 2011 sur le SCOT élargi, par trois de ses administrateurs qui ont été très surpris par les propos tenus par le bureau d’étude sur l’économie actuelle du pays.

Nous sommes déçus de n’y trouver ni la place des petites communes ni la prise en compte de la diversité de leur situation économique. Les perspectives de développement d’un canton comme Noirmoutier, basé essentiellement sur le tourisme, ne peuvent pas être les mêmes que celles d’une ville comme Challans ou d’une petite commune rurale.

Nous sommes étonnés d’entendre parler de 3% de croissance en 2011.
– Cette croissance concerne-t-elle les petites communes ?
– Quels sont les critères retenus pour la calculer ?
– Comment est-elle mesurée ?

Dans le compte rendu de la séance du 9 décembre 2010, le maire de Noirmoutier rappelait le contexte économique général en ces termes : « en France, les prévisions de croissance s’établissent à 1,5% pour 2010 et 1,6% pour 2011 ».
– Quel est le taux actuel des petites communes rattachées à Challans ?

On semble aussi considérer l’augmentation de la population comme signe d’une grande vitalité.
– Là aussi il faudrait analyser la situation plus en détail et différencier les communes de la côte de celle de Challans et des communes alentour.

La commune de Noirmoutier voit sa population active diminuer et l’ensemble de l’île vieillit faute de logements accessibles aux jeunes actifs noirmoutrins. Le bâtiment vit bien, mais quel sens donner à ce dynamisme de la construction sur l’île lorsque les maisons sont de plus en plus nombreuses alors même que la  commune de Noirmoutier a perdu 350 habitants  et que même si les communes de Barbâtre et de l’Epine voient leur population augmenter, celle de l’île passerait en dessous de 10 000 habitants.
– Doit-on continuer à privilégier les résidences secondaires plutôt que l’installation d’une population active ?
– Qu’adviendra-t-il du tourisme si les paysages et les zones naturelles qui font sa richesse touristique disparaissent sous les constructions ?
Si nous voulons conserver les nombreuses zones sensibles et la qualité de vie sur l’île,  il ne faut pas dépasser la limite supportable.
Enfin, si les communes péri-urbaines de Challans connaissent une grosse progression démographique, c’est aussi le résultat de cette migration des jeunes foyers de Noirmoutier et de la côte, vers des communes où l’immobilier est plus abordable.

Comment le SCOT pourrait-il mieux réguler ces déplacements de population ?

Le SCOT doit prévoir une gestion économe de l’espace et chercher des moyens pour maîtriser l’urbanisation, arrêter la destruction des zones agricoles et des zones fragiles au profit d’aménagements de grande envergure et réfléchir à la sauvegarde de son environnement, qui est son principal attrait.

Nous aurions aimé entendre qu’une réflexion sur la capacité d’accueil des communes du littoral était entamée.

Le SCOT constitue un projet d’aménagement durable fixant les grands objectifs, présentant les enjeux en présence et appréciant les incidences sur l’ensemble des communes.

Or il a surtout été question de la croissance de Challans.

Qu’est-ce que ce SCOT élargi apportera aux autres cantons ?

Il est important que les habitants soient au courant de ce qui se prépare.
Si nous avons su qu’un nouveau SCOT était en cours depuis plusieurs mois, nous ignorons tout de la nouvelle formule.
– Les réunions publiques seront-elles décentralisées ou devra-t-on se déplacer à chaque fois à Challans ?

Le tourisme est une activité importante pour certaines communes concernées par ce SCOT.
– Quel type de tourisme voulons-nous développer ?
– Quelles infrastructures cela nécessitera-t-il ?
– On nous annonce l’arrivée du TGV à Challans et après ? …
– Quels sont les moyens envisagés pour atteindre nos communes ?
On aurait aimé entendre les réflexions et les perspectives d’avenir sur ce sujet.

L’urbanisation de Challans ( 300 habitants de plus par an ) a été évoquée.
– Comment s’inscrit-elle dans son environnement, prend-elle en compte le respect de la nature ?
Le volet économique a été évoqué par l’ouverture de zones artisanales et commerciales.
– Peut-on parler du bassin d’emploi sur le SCOT élargi plutôt que des parcs d’activités de Challans seulement.

Quelle réflexion a été conduite pour le volet maritime ?
– La défense contre la mer, le plan nautique, concernent aussi le SCOT, ainsi que les difficultés rencontrées par l’ostréiculture.
Des problèmes ont été provoqués sur l’île par l’aquaculture que l’on ne retrouve pas sur le Continent.

Quels sont les moyens envisagés pour remédier aux graves problèmes médicaux ?
– De nombreux retraités, faute de moyens rapides pour être accueillis dans un hôpital, refusent de s’installer toute l’année sur l’île.
Nous sommes dans une zone blanche
– L’été, le SMUR ne veut plus venir dans l’île car la circulation y est trop difficile et les urgences sont incapables de répondre aux demandes ; il n’est pas rare de voir des familles attendre de 15h à 22h sans nouvelles de la personne arrivée dans ce service.

Nous sommes déçus d’entendre parler seulement des projets pour la ville de Challans.
Nous sommes déçus que le Grenelle qui a fait l’objet de décisions récentes, n’ait suscité aucune remarque.
Les prévisions d’application devraient apparaître dans le SCOT

Qu’en est-il :
– de la résolution des problèmes de pollution de la Baie de Bourgneuf, des rivières, de la mer, des plages et des sites naturels ?
– de la dépollution des eaux pluviales des secteurs urbains, du rejet des eaux « épurées » des stations d’épuration des collectivités et de la gestion des « eaux usées non domestiques » des industries ?
– de la compatibilité avec les SAGE et SDAGE du marais Breton-Vendéen ?
– de la ressource en eau « potable » : quantité et qualité ?
– des extractions de granulats marins ?
– du patrimoine : espaces et bâtiments classés ?
– des espaces remarquables : incidences de l’arrivée massive d’habitants sur l’ensemble formé par le SCOT élargi qui entraînera des répercussions sur tous les espaces sensibles des côtes et notamment par les allers – retours à la journée sur l’île ?
– des risques naturels : inondations, submersions, séismes, incendies, etc.

En résumé, comment envisage-t-on d’appliquer les lois sur l’eau, sur les paysages et la loi littoral ?

12 sur 12 et les documents d’urbanisme

Vivre l’île 12 sur 12, c’est près d‘un millier d’adhérents, résidents principaux ou secondaires qui se sont associés pour défendre un extraordinaire environnement, celui de leur île. Le Conseil d’administration de l’association est chargé de réaliser pratiquement cet objectif, il suit inlassablement les problèmes d’urbanisme et particulièrement l’élaboration des documents d’urbanisme que sont les PLU et le SCOT.

C’est ainsi qu’ils sont amenés à décortiquer et quelquefois à critiquer les orientations et le travail des élus responsables des documents d’urbanisme.
Ce travail est reconnu car nous sommes invités à participer aux réunions de préparation des documents (PLU et SCOT) soumis à enquête publique. Lors de l’enquête nous complétons l’information des commissaires enquêteurs en leur apportant des « informations de terrain ». À l’issue des enquêtes, si des projets menaçant l’environnement sont illégaux, nous déposons un « recours gracieux » auprès de la commune soulignant cette illégalité. Quand ce recours est rejeté nous demandons au Tribunal administratif d’examiner l’acte litigieux. C’est ce scénario qui s’est déroulé lors de la mise en place du PLU de Noirmoutier. A l’issue, le Tribunal de Nantes a ainsi reconnu que des zones humides, au caractère de bassin d’orage et inondables (Roussières, Prés Patouillards, etc.) devaient être protégées et en tous cas ne pouvaient être déclarées urbanisables.

Le PLU a été annulé.

Dans le même ordre d’idées :
La communauté de communes de l’Île de Noirmoutier a rejoint le syndicat mixte « Marais Bocage Océan ».

Ce syndicat mixte réunit cinq communautés de communes représentées par 28 délégués. L’île de Noirmoutier ne sera représentée que par 3 délégués. Ce syndicat mixte doit élaborer un Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) Nord Ouest Vendée.
Le SCOT de Noirmoutier va disparaître. Un certain nombre des compétences communales et intercommunales vont donc être déléguées à un organisme où les voix  noirmoutrines risqueront de ne pas être audibles.
Pourquoi pas ?
Mais cela mérite explications ! Nous estimons que nos élus nous doivent ces explications, nous demandons donc qu’une réunion publique soit organisée dans ce but.

La conférence-débat

Vendredi soir, à la salle de la Prée au Duc, quelques quatre-vingts personnes sont venues assister à la conférence-débat organisée par Vivre l’île 12 sur 12 sur le thème des impacts du tourisme littoral sur l’économie, l’environnement et la société, et l’évaluation de la capacité d’accueil.

Les intervenantes sont toutes les deux géographes universitaires.

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Anne-Sophie Bonnet (à gauche) est doctorante, auteur d’un thèse sur le tourisme durable sur les îles-ponts, et d’une étude comparative entre des exemples français et brésiliens.
Céline Chadenas (à droite) est géographe, chercheur associé au laboratoire Géolittomer, UMR 6554 LETG-CNRS; elle a participé à l’élaboration d’une méthode d’évaluation de la capacité d’accueil sur les territoires littoraux.

L’île de Noirmoutier possède des caractéristiques remarquables, qui attirent touristes et nouveaux habitants ; d’où un accroissement de la pression humaine qui est certes porteuse de dynamisme local, mais en même temps source de ruptures des équilibres sociaux, économiques et environnementaux.

La capacité d’accueil est définie comme « le niveau maximum de pression exercée par les activités et les populations permanentes et saisonnières que peut supporter le ‘capital’ de ressources du territoire sans mettre en péril ses spécificités. » Dans la perspective de la mise en place d’un projet qui étend la réflexion aux changements qualitatifs à l’œuvre sur un territoire littoral, il faut imbriquer cette notion de capacité d’accueil dans une notion plus large : celle de la « capacité de développement », définie comme l’ensemble des possibilités offertes par le ‘capital’ de ressources du territoire.

Pour déterminer la capacité d’accueil et de développement d’un territoire tel que l’île de Noirmoutier, il faut évaluer si l’accueil de populations et d’activités, permanentes ou saisonnières, que la collectivité envisage est compatible avec les ressources disponibles et les objectifs qu’elle porte pour l’île.

Au fil d’une présentation, nos conférencières nous ont permis de comprendre ces notions clés.
Elles ont décrit le processus, en trois étapes, qui doit permettre de déterminer la capacité d’accueil et de développement d’un territoire. Il faut commencer par mettre en lumière les ressources posant question; ensuite, questionner ressource par ressource, les atteintes qui leur sont portées par la pression démographique et touristique; et enfin mesurer et apprécier la fragilité des ressources, dans le but d’évaluer l’intensité et le niveau de maîtrise ou de non-maîtrise de la capacité d’accueil et de développement du territoire.

À l’issue de la présentation, les questions de l’assistance ont permis de développer certains points. Certains s’étaient sans doute attendus à un diagnostic de la situation de notre île, à une analyse de nos problèmes spécifiques, et peut-être à des recommandations ou des mises en garde claires sur les conséquences de la fréquentation touristique actuelle. Si c’est le cas, ils ont été déçus : l’approche proposée est un outil qui permettra de définir des projets en connaissance de cause; elle ne préjuge pas de l’importance relative des différentes ressources, ni du contenu du projet territorial que sera adopté. Ce sera aux citoyens, à travers leurs représentants élus, de définir les objectifs à atteindre.

Les images que nous avons vues au début de la présentation ont clairement illustré les enjeux des choix : on peut en effet choisir de sacrifier certaines ressources au profit d’autres, dont la capacité de charge est plus importante. C’est ainsi que la ville de Benidorm, par exemple, a sacrifié l’environnement naturel et la qualité de l’eau de baignade au profit de la construction de buildings permettant d’héberger de très nombreux visiteurs, sans pour autant sacrifier la plage, peu attaquée par l’érosion; un choix de ce genre à Noirmoutier serait plus problématique, étant donnée la nécessité de protéger les immeubles sur le bord de mer. Les défenses dures que seraient nécessaires impliqueraient à terme la disparition de la plage – et donc la perte d’un de nos atouts majeurs pour attirer les vacanciers.

L’outil présenté nous permet aussi d’analyser plus rigoureusement les choix qui ont déjà été faits en matière de hiérarchisation des ressources au plan local. Nous espérons que cette soirée aura permis aux citoyens, et en particulier aux élus, de mieux cerner le problème.

Pour approfondir la méthode d’évaluation de la capacité d’accueil, on peut visiter le site internet de la DREAL des Pays de la Loire. Le document intitulé « Evaluer la capacité d’accueil et de développement des territoires littoraux. Approche et méthode – 2009 » peut être téléchargé à partir de la page disponible en cliquant ici.

“Consommons les espaces avec frugalité”

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Jérôme Bignon, député UMP de la Somme, Président du Conservatoire du Littoral, est un farouche défenseur de la loi Littoral.

Dans cet article du journal Ouest France daté du 5 septembre 2008 (cliquez sur la miniature ci-dessus pour lire l’article), il se déclare contre le fait que l’on touche à la loi Littoral. D’après lui, un des problèmes qui se posent est que cette loi n’est pas appliquée partout de la même façon; c’est pourquoi il préconise des tribunaux spécialisés pour juger les affaires la concernant.

Loi ‘Littoral’ – rapport au Parlement

On trouve sur le site internet du Ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durable, sous le rubrique « aménagement du territoire », le texte du rapport sur l’application de la loi Littoral et sur les mesures spécifiques prises en faveur du littoral, déposé devant le Parlement début octobre. D’après le communiqué de presse publié par le ministère à cette occasion, « ce bilan, fruit d’un travail interministériel coordonné par la Diact avec l’appui du Secrétariat général de la mer, a été établi en concertation avec le Conseil national du littoral (CNL). Il a fait l’objet d’une communication de Nathalie Kosciusko-Morizet en Conseil des ministres le 11 octobre 2007. Il insiste tout particulièrement sur l’importance des changements qui ont affecté les espaces littoraux. »

Ces changements sont en partie imputables à la forte accélération de l’attractivité résidentielle, économique et touristique du littoral; ainsi, la population des communes littorales s’est accrue de 530 000 habitants depuis l’adoption de la loi Littoral en 1986.

Toujours selon le Gouvernement, « en définissant des règles permettant de concilier la préservation des espaces naturels et la mise en valeur du littoral, la loi Littoral a dégagé des principes précurseurs qui gardent aujourd’hui toute leur actualité. Elle bénéficie, d’ailleurs, d’une bonne perception dans l’opinion publique : 94 % des Français sont favorables au principe d’une loi régissant spécialement le littoral tandis que 53 % d’entre eux estiment que l’état du littoral s’est amélioré en 20 ans. »

Le rapport confirme notre position sur la notion de « capacité d’accueil », notion à la fois primordiale et incomprise. A la page 61, nous lisons:

« Les contours de ces concepts [il s’agit de concepts introduits par la loi Littoral en 1986, qui, bien que novateurs, avaient déjà été expérimentés] sont d’inspiration géographique et écologique. A l’exception de la bande inconstructible des 100 mètres, ils font appel à une approche qualitative et fonctionnelle de l’espace. Il en est ainsi par exemple, de deux notions:

  • les espaces remarquables et caractéristiques,
  • la capacité d’accueil, qui suppose une approche intégrant l’incidence des risques naturels et technologiques, la capacité de charge des écosystèmes concernés et les besoins de préservation des espaces marins et des espaces terrestres, naturels et agricoles ainsi que les conditions de leur fréquentation par le public; les ressources naturelles et les équipements locaux (eau potable, capacité d’assainissement, etc.) . »

A la page 88, le rapport constate un retard de mise en conformité dans les documents d’urbanisme, et la difficulté qu’ont les élus à saisir certains concepts: « La notion de capacité d’accueil est mal appréhendée par les élus, qui la comprennent souvent comme ‘ce qui reste à urbaniser’ sur leur commune. Cette notion est donc insuffisamment prise en compte dans les documents d’urbanisme, son intégration se limitant dans la plupart des cas à une brève évocation dans le rapport de présentation. » Dans un tableau à la page 89, les conséquences de la non prise en compte des notions de la loi sont identifiées; pour la capacité d’accueil, il s’agit, entre autres, de congestion, saturation et perte d’attractivité.

En conclusion (p. 124), les rapporteurs recommandent de « poursuivre avec détermination la mise en oeuvre de la loi Littoral. »

Le rapport est disponible en format pdf sur le site du ministère. Mais attention, il est volumineux: il comporte 127 pages, et pèse 7,7Mo

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La Pointe de la Loire

La capacité d’accueil touristique

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Bois de la Chaise, août 2007: 20 minutes d’attente….

La capacité d’accueil est un des thèmes forts de l’association « Vivre l’Île 12 sur 12 » (par exemple, voir notre article ici). Mais notre île n’est pas le seul endroit au monde où la capacité d’accueil est problématique: d’après le CDRI (centre canadien de recherches pour le développement international), c’est une des clés du développement d’un tourisme durable dans le Tiers Monde (voir article).

C’est aussi le sujet de la lettre d’un lecteur du Courrier Vendéen, publiée dans le numéro du 12 septembre 2007.

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Notre réponse est parue dans le numéro du 19 septembre.

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Quelques chiffres

Bulletin N° 48

 

Le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) de notre île est en voie d’élaboration. Logiquement, les bureaux d’études qui en sont chargés commencent par le diagnostic de la situation présente. Ces chiffres sont intéressants : ils sont censés présenter avec précision les données sociologiques et économiques de notre canton.

Données sociologiques :

Depuis 25 ans, l’évolution démographique est continue, en 2005 on recensait 9900 habitants. Parmi les 4 communes, seule Noirmoutier voyait son rythme de croissance ralentir, ceci s’expliquant par la rareté et le prix élevé des terrains. La commune reste cependant le pôle urbain et démographique de l’île en abritant la moitié de la population. Les opérations de logement sociaux, des échanges de jeunes ménages entre les communes mais surtout des arrivées de retraités de l’extérieur sont à l’origine de ces mouvements.

La taille moyenne des ménages par logement se réduit : les célibataires, les divorcés, les veufs et les veuves sont à l’origine de ce déclin. Pour l’île en 1999 on comptait un peu plus de 2,2 personnes par logement ; en 2005 on est à 2,12, à Barbâtre, en 2005 les logements sont occupés par un peu plus de 2 habitants en moyenne.

Les revenus déclarés sont faibles, c’est le reflet d’une activité saisonnière et primaire et de l’existence de nombreuses personnes isolées et le plus souvent âgées. En 2005 on comptait à Noirmoutier 60 allocataires du RMI, à l’Épine 26, à La Guérinière 18 et 11 à Barbâtre. Parmi ces allocataires 95% sont seuls, 57% sont des hommes et 53% ont plus de 45 ans.

Le parc immobilier :

Le parc de l’île se répartit entre 63% de résidences secondaires, 34% de résidences principales et 3% de logements vacants. L’Épine et Noirmoutier conservent la plus forte proportion de résidences principales (55 et 60%), Barbâtre et La Guérinère comprennent environ 70% de résidences secondaires.

Entre 1999 et 2004, 165 logements ont été construits chaque année, 52% de ces logements étaient destinés à des résidences secondaires, pendant la même période 170 logements ont été utilisés en conséquence du desserrement des ménages.

Se loger, à Noirmoutier c’est acheter. On comptait en 1999, 73% de propriétaires, 19% de locataires chez des propriétaires privés et 2% de logement HLM. En 2006 la probabilité de louer son logement est donc faible. Le parc locatif privé s’était développé jusqu’en 2003 (18% de la construction neuve), compte tenu du prix des terrains, il est tombé en 2004 à 6%,

Le parc locatif social (150 logements sociaux HLM sur l’île dont 114 à Noirmoutier) est donc insuffisant pour jouer un rôle modérateur. Pourtant la demande sociale est importante, il y a eu en janvier 2005 : 68 demandes ; en novembre : 84 demandes !

En 2005, une enquête auprès des professionnels de l’immobilier fixe le prix moyen des terrains entre 210 et 385 € le m2. Les logements anciens entre 3,5 et 4,4 pièces se vendent à un prix moyen compris entre 126 000 et 232 000 €.

Capacité d’accueil

Article du Bulletin N° 48

LA CAPACITÉ D’ACCUEIL ET LE PROJET DE PLU DE NOIRMOUTIER-EN-L’ÎLE

La notion de capacité d’accueil apparaît dans l’article L. 146-2 du code de l’Urbanisme, sa définition est mise en lumière dans les circulaires d’application « La capacité d’accueil touristique se conçoit comme la possibilité à accueillir des populations dans des conditions satisfaisantes d’un point de vue qualitatif ».
La capacité d’accueil peut se définir plus concrètement à partir :
1. la capacité d’accueil technique :
– structures d’accueil touristiques (places de parking, parkings pour camping cars, capacité des campings, capacité des structures hôtelières), Continue reading

Capacité d’accueil et restauration

Article du Bulletin N° 48

Dans certaines salles de restaurant vous êtes « accueillis », un portemanteau est à votre disposition pour y déposer un vêtement encombrant, vous accédez à votre chaise sans déranger les convives voisins, la surface utile de votre table vous permet d’y déposer votre étui à lunettes, la patronne vient vous proposer le menu en le commentant, le « mojette-jambon vendéen » passe-partout ne figure pas dans ce menu.
Le 5 mai 2007, dans un restaurant de ce type la « formule déjeuner » est affiché à 15,5 €. Sa capacité d’accueil est modeste, elle correspond à une qualité certaine de l’accueil.
Il y a des restaurants où, en été, on refuse les clients en nombre impair car « cela fait perdre une place ! », ne parlons pas des fauteuils pour handicapés avec lesquels « on perdrait plusieurs places ! ». Atteindre sa table nécessite de faire lever plusieurs convives, écarter les coudes pour manger est impensable car ils empiétraient sur la table voisine, le menu répond bien sûr aux mêmes impératifs de rentabilité et vous n’avez pas le loisir de vous attarder après le café car votre table ne rapporte plus rien !
La capacité d’accueil de ce restaurant est importante, la qualité de l’accueil est différente.
Quelle qualité d’accueil voulons nous pour notre île ? Ne pas choisir c’est tendre vers la médiocrité !

Le PLH de l’Île de Noirmoutier

Article du Bulletin N° 47 

Qu’est-ce qu’un Plan Local d’Habitat ?

Le PLH est un document de programmation à 5 ans qui détaille objectifs et orientations, actions et moyens pour répondre aux besoins en logements d’une commune ou d’un groupement de communes et assurer entre les territoires une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre en logements.

L’article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), votée le 13 décembre 2000, renforce la dimension opérationnelle des PLH, Continue reading

La justice donne à nouveau raison à “Vivre l’île 12 sur 12″

Article du Bulletin N° 47 

En automne 2001, dans le bulletin d’information de l’association, sous le titre « CATASTROPHE ANNONCÉE », on pouvait lire :

«  Quand vous vous dirigez vers Noirmoutier-en-l’Île, vous quittez le bourg de la Guérinière par le rond-point d’Europe. De ce rond-point, vous pouvez embrasser un paysage encore typique de l’île : prairies, arbres isolés, Continue reading

Brèves

Bulletin N° 42

On peut gommer les erreurs du passé. Comme la construction de maisons en extrême bord du littoral. Pour preuve : l’opération de démolition du Pouliguen (Loire-Atlantique). Une propriété de 320 m2 datant de 1920, face à la mer, a été rachetée grâce à la Taxe sur les espaces naturels sensibles, puis démoli. Sur les parcelles libérées, Le Pouliguen va pouvoir restaurer son cheminement côtier, des ajoncs vont être plantés et la pelouse naturelle va reprendre sa place.

À Piriac, où les travaux d’enrochement pour protéger quelques maisons vont coûter 10 millions d’euros, on se demande si on ne va pas répéter le même type d’opération.

« Quand on a quelque chose d’extraordinaire à défendre, on peut envisager de tout faire, mais, quand il s’agit de pelouses ou de maisons privées, on peut utiliser autrement l’argent du contribuable » dit une Conseillère générale.

Le centre bourg de La Guérinière reprend vie, un coiffeur pour hommes a pris le relais de Jean Paul, une esthéticienne est installée à côté et une mercière est annoncée.

Ces bonnes nouvelles sont le résultat d’une action volontariste de la mairie.

L’île accueille le Tour de France le 2 juillet, Ce jour-là et les jours précédents, d’importantes contraintes de circulation et de sécurité seront mises en place.

L’église de l’Herbaudière  a été construite à partir de 1876. Édifiée face à la mer, elle est particulièrement exposée au climat marin. Il est temps de revoir l’étanchéité, l’électricité et même de s’assurer de l’état du gros œuvre. Les premiers travaux sont prévus pour ce printemps.

Le tsunami qui a frappé le Sud-Est asiatique a incité de nombreux Gillocruciens (habitants de Saint-Gilles-Croix-de-Vie) à assister à une conférence sur l’érosion marine ce mois de janvier.

Séduits par la qualité de cette présentation nous avons demandé au conférencier de venir informer les noirmoutrins. Nous organiserons ce débat le 6 mai à 19 heures 30 dans la salle de réunion de la Communauté de communes à Noirmoutier-en-l’île

Le site officiel de l’île de Noirmoutier www.ile-noirmoutier.com est en ligne. Un lien avec www.12sur12.org y figure.

Le Martroger a rejoint le port de Noirmoutier. Avant d’engager d’importants travaux, un état des dégradations doit être établi ; pour cela, il faut enlever complètement les revêtements intérieurs. Ces travaux  ne permettront sans doute pas au Martroger de naviguer cette année.

Sous la pression des Vendéens, il n’y aura pas d’incinérateur de déchets ménagers en Vendée. Le Conseil Général de Vendée fait le choix d’appeler au civisme des citoyens pour mieux trier leurs déchets : le scénario retenu fait la part belle au tri, au recyclage et au compostage.

Incinération et  prévention (faire moins de déchets) sont en contradiction : les nouvelles unités sont construites pour traiter de gros tonnages afin de les rentabiliser. Dans le cas des petites agglomérations, cet impératif de rentabilité entraîne une “chasse aux déchets“ à travers le territoire, peu importe que le déchet soit évitable ou recyclable, il faut justifier l’investissement.

La solution retenue est celle de l’effort ; l’information auprès des habitants, mais aussi des milliers de visiteurs, va être capitale.

Avec la Chandeleur, les agriculteurs ont repris le chemin des champs pour mettre en terre la pomme de terre primeur. Bonette, Siretema, Charlotte, …Certaines ont commencé à être récoltées., les variétés les plus chères n’étant pas forcément les meilleures pour certains.

Le Président de la Coopérative des pommes de terre et les jeunes agriculteurs se plaignent que, chaque année, une part des terres cultivables part pour la construction, mais, qui vend donc la terre agricole ?

Le 23 mars, les députés ont examiné en deuxième lecture le projet de loi d’orientation sur l’énergie. Huit mois se sont écoulés depuis l’adoption du texte en première lecture, mais l’envolée des cours du pétrole a modifié le paysage et donne tout son sens à la relance des économies d’énergie et au développement des énergies renouvelables.

Courriers d’adhérents :

–          une très intéressante étude sur les éoliennes,

–          un article sur l’action de la dérive littorale sur la côte aquitaine,

–          de nombreux vœux pour l’association, des félicitations et des encouragements pour nos actions.

Dans le dernier numéro de l’ “Avenir de l’île de Noirmoutier“, feuille consacrée à la promotion de l’ex-sénateur Jacques Oudin, une “Madame B. résidente à l’Épine“ écrit à propos de la maison des Thibaudières :

« Curieusement, c’est le même avocat, qui a représenté l’association  “Vivre l’île 12 sur 12“ dans son combat pour obtenir l’annulation du permis de construire, puis la démolition la maison qui défendra la commune dont l’intérêt sera plutôt que la maison reste debout ! »

Tout d’abord voir la dune bordière recouverte de maisons est une vision tout à fait personnelle de l’intérêt de la commune ; ensuite Mme. B. oublie de signaler que le maire de l’époque s’était joint aux propriétaires contre « Vivre l’île 12 sur 12“ en utilisant les services du même avocat..

La procédure dont elle parle où les propriétaires sont, cette fois-ci, contre la mairie, n’a rien a voire avec la première et le maire a le droit de choisir son avocat.

Les réunions du Conseil communautaire ont souvent connu des épisodes “animés“. La réunion du 1er mars a sans doute établi un record en la matière.

Un ex-Président de la Communauté de communes souhaitait que lui soit reconnue la propriété des photographies qu’il avait prises dans le cadre de ses fonctions, avec l’appareil photographique de la Communauté, dans un hélicoptère loué par la Communauté et avec le concours des personnels communautaires.

Une demi-heure d’échanges vifs a été consacrée à cette demande pour le moins contestable. Il paraît qu’il y aura une suite.

Quelle tristesse !

Lorsque nous avons appris qu’un panneau destiné à attirer l’attention des conducteurs sur les dangers de la marée montante allait être implanté à l’entrée du Gois, sur la digue qui borde le Polder de Sébastopol, nous avons suggéré au Conseil Général de la Vendée de l’installer plus en amont et à droite. Cette solution a l’avantage de préserver l’esthétique de la digue qui, à cet endroit, à été refaite avec goût

Dans le cadre des Contrats régionaux de développement  durable des territoires mis en place par la Région des Pays de La Loire, les collectivités territoriales devront  mettre en place des Conseils de développement.

C’est ainsi que notre Communauté de communes doit créer ce Conseil qui associera des représentants des milieux économiques, sociaux, culturels et associatifs. Nous espérons bien faire partie de cet organisme qui a pour objectif d’impliquer les acteurs de la société civile et les porteurs de projet dans une démarche de développement durable.

Nous sommes membres de la Commission environnement destinée à préparer les Assises régionales, nouvelle forme de démocratie territoriale que la Région des Pays de la Loire souhaite mettre en place.

Lors de la première réunion le 16 mars, votre représentant est intervenu sur trois points :

–          nécessité de surveiller l’utilisation des subventions des travaux de défense contre la mer. Nous avons en mémoire des crédits de ce type consacrés à la construction du port de Morin,

–          obligation, lors de l’attribution de crédits de défense contre la mer, d’inclure dans les budgets de fonctionnement les crédits d’entretien correspondants,

–          définition de la notion de capacité d’accueil dans les communes littorale, notion imposée par la loi et que les politiques n’ont pas le courage de mettre en œuvre.

L’Agence de l’eau, qui gère de fonds considérables issus de nos factures, est en train de contractualiser, avec le SMAM ( syndicat mixte d’aménagement des marais) un Contrat Restauration Entretien Zones Humides (CREZH) pour les 1800 ha de zones humides de l’île de Noirmoutier.

Quatre “fonctionnalités“ sont retenues comme objectifs généraux par l’Agence de l’eau : hydraulique, amélioration de la qualité de l’eau, écologique, socio-économique.

Des réunions, présentées comme “de concertation“, sont en cours où les sauniers subissent des pressions du bureau d’études, du SMAM et de la LPO, pour accepter à marche forcée que des marais salants en friche soient aménagés pour laguner des eaux pluviales des bassins versants périphériques.

Après près de 500 ha de marais détruits sur l’île depuis 50 ans par des aménagements destructeurs, voilà la dernière trouvaille de notre aménageur en chef pour réduire encore plus les surfaces d’une activité salicole en plein redéveloppement. Derrière ces bonnes intentions se dissimule un déni complet des activités polluantes des bassins versants qui constituent souvent des lobbies redoutés part les élus de l’île.

Le 17 mars, grâce à la vigilance d’un adhérent de notre association demeurant près de l’écluse du port de Noirmoutier, une pollution a été constatée et analysée le jour même.

Sur plusieurs centaines de mètres, l’eau de l’étier du Moulin était d’une couleur laiteuse suite à l’écoulement intempestif d’un jus de peinture par la canalisation d’évacuation des eaux pluviales des toitures de la salle de la Prée au Duc, en travaux.

La recherche de toxicité de ce produit, soluble à l’eau (donc sans solvant synthétique) et ne contenant pas de plomb, a été confié aux services municipaux. En raison d’un temps froid et humide, la peinture fraîche d’étanchéfication utilisée sur les toits s’était dissoute.

Cet exemple montre la difficulté de la maîtrise de la qualité des rejets pluviaux quand de multiples acteurs doivent être éduqués et responsabilisés. Coincidant avec les résultats prochains d’une étude sur la qualité des eaux de l’Étier du Moulin, nous proposons aux élus une grande campagne de sensibilisation pour le respect de la qualité des eaux pluviales. Plusieurs activités primaires de l’île en dépendent (huître, sel, tourisme) sans parler de l’impact sur les milieux naturels !

Depuis le 1er septembre 2004, la France a subi un important déficit pluviomètrique. Au cours de ces 6 derniers mois, seul octobre a bénéficié de pluies importantes. Or ce sont les précipitations d’automne et d’hiver, losque les sols nus favorisent la pénétration de l’eau, qui participent le plus à la recharge des eaux souterraines.

Ces dernières se trouvent aujourd’hui à des niveaux très inférieurs à ceux qui sont habituels en cette saison.

En Vendée, les précipitations sur l’ensemble du département sont très nettement déficitaires depuis septembre 2004 il n’est tombé que 150 à 200 mm de pluie soit 55 à 60 % de moins  que les apports normaux et certains barrages sont dans une situation critique.

Cependant il va falloir arroser des hectares de maïs largement subventionnés, entretenir des golfs, remplir des piscines, faire face au choc du tourisme estival, etc.

Alors on cherche de nouvelles ressources : nouveaux barrages, prospection de la nappe phréatique, usine de dessalement de l’eau de mer, … Personne n’émet l’idée trop simple que le littoral vendéen est arrivé aux limites de sa capacité d’accueil !

ERRATUM : dans une « brève » consacrée a un rachat de terrain agricole une erreur s’est glisssée, ce n’est pas à la suite d’un décès mais d’un départ à la retraite que la propriété de la rue des Maraichers à Barbâtre était mise en vente. Nous sommes désolés de cette erreur.

Trois PLU (Noirmoutier, Barbâtre, l’Épine) doivent être mis en place cette année; ils seront précédés d’une enquête publique. Nous allons essayer de distriber aux habitants de ces communes un document reappelant ce qu’est une enquête publique dans le cadre d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) et pourquoi il est important d’y participer.

L’habitat à Noirmoutier

Article du Bulletin N° 21

Entre 1982 et 1990 on a construit entre 225 et 240 logements par an sur l’île de Noirmoutier. 1991 avait même enregistré une pointe de 294 logements. Après un fléchissement marqué en 1992 (153 logements) le secteur du bâtiment avait connu une nouvelle pointe d’activité en 1994 (264 logements). Depuis il est revenu à des volumes beaucoup plus réduits ; depuis 1996, le nombre de logement construits a retrouvé son niveau de 1992.
C’est le marché de la résidence secondaire qui est le principal facteur de variation de la construction neuve. Entre les bonnes et les mauvaises années le facteur de variation est très important : 231 résidences secondaires en 1991, 91 en 1997.
En 1990, les résidences secondaires constituaient près des 2/3 du parc de logements. Cette part n’a pas cessé de s’accroître puisque, depuis, les résidences secondaires ont constitué environ 67% des constructions neuves.
En 1997 on comptait environ 7700 résidences secondaires sur l’île. Ce chiffre est sans doute sous estimé, les raisons fiscales incitent quelquefois à  les déclarer comme résidence principale. L’estimation que l’on peut faire , si on se fie  aux constructions neuves, est plus proche de 8000-8050 résidences secondaires. Le développement du parc est limité par l’installation de retraités qui deviennent résidents permanents dans ce qui était leur résidence secondaire.
Depuis 1990 on a commencé 68 résidences principales par an sur l’île, ces dernières années ce nombre se stabilise autour de 60 par an.
Noirmoutier, 53 % de la population, en a accueilli 50% ; La Guérinière, la plus favorisée avec 15% de la population en a 19% ; pour Barbâtre l’évolution est conforme à son importance, 15% pour 14% de population ; par contre à l’Épine pour 18% de la population on n’enregistre que 15% de constructions neuves.