Commerçants, écolos: même combat

Lors de l’Assemblée Générale de Vivre l’île 12 sur 12 vendredi dernier, nous avons évoqué dans le rapport d’orientation une approche de l’avenir économique de l’île que nous voudrions faire adopter par les décideurs.

Le rapport d’orientation a été adopté à l’unanimité; mais il nous a néanmoins semblé utile d’expliquer  notre raisonnement de façon un peu plus approfondie.

Nous constatons que nous avons la réputation d’être « contre le développement économique de l’île. » C’est faux! Nous sommes contre la destruction d’un environnement unique en son genre: là où le développement économique peut contribuer à sa conservation, nous sommes pour!

Notre idée est simple: l’environnement est une valeur économique. Partant, détruire l’environnement de Noirmoutier, ce serait, pour ceux qui gagnent leur vie grâce au tourisme, tuer la poule aux oeufs d’or. Le bétonnage tous azimuts peut créer de l’emploi et de la richesse à très court terme et/ou pour un tout petit nombre de personnes; mais pour assurer une prospérité générale durable et des emplois à long terme, il faut un développement harmonieux.

Le marché du tourisme n’est pas homogène. Il existe une demande pour les plages de sable fin, toujours ensoleillées, bordées d’immeubles, d’hôtels quatre étoiles et de boîtes de nuit; cette demande est satisfaite par les stations balnéaires de la côte d’Azur pour les nantis, et à des prix tout à fait démocratiques par celles du sud de l’Espagne, de la Tunisie, du Maroc…

Noirmoutier n’est pas en mesure de satisfaire cette demande-là. Bien évidemment,  nous pourrions construire les hôtels quatre étoiles et les boîtes de nuit, ainsi que les autoroutes qui permettraient de les atteindre; mais le soleil, nous ne pourrons jamais le garantir. Noirmoutier doit donc se positionner sur un autre créneau – un créneau porteur!

Soyons clair: il ne s’agit pas de snobisme, de rechercher une certaine « qualité » de touristes pour notre île; chacun et chacune peut être amené, au cours de sa vie, voire au cours d’une même année, à prendre des vacances « sable, soleil » et des vacances « authenticité, nature ». Il s’agit de tirer le maximum d’avantages des atouts spécifiques, uniques, de notre île.

Si nous pouvons convaincre les décideurs politiques et économico-commerciaux de l’île de Noirmoutier que les valeurs que nous défendons coïncident avec leurs intérêts bien compris, notre tâche de défense de notre patrimoine naturel et culturel sera grandement facilitée. C’est le sens du principe que nous vous avons présenté en Assemblée Générale, et que vous avez approuvé à l’unanimité.

Assemblée Générale

L’Assemblée Générale 2008 de Vivre l’île 12 sur 12 a eu lieu hier soir à la Prée au Duc à Noirmoutier-en-l’île.

Devant une centaine d’adhérents, la Présidente et différents membres du Conseil d’administration ont présenté les activités de l’année passée, et les orientations pour l’année à venir.

Les questions des adhérents indiquent que les sujets de préoccupation sont multiples, comprenant notamment l’approvisionnement d’eau, le Gois, la propreté et l’entretien des espaces publics, les risques naturels…

Au lieu de pointer les dossiers prioritaires, notre rapport d’orientation présente deux principes qui guideront l’action des administrateurs cette année pour tous les dossiers traités: d’abord, nous voudrions faire passer dans les esprits l’idée que l’environnement est une valeur économique: Vivre l’île 12 sur 12 n’est pas systématiquement opposé à tout développement. Nous pensons que notre action de protection de l’environnement de notre île garantit son avenir économique; les valeurs que nous cherchons à promouvoir constituent justement les atouts de Noirmoutier sur le marché du tourisme.

Notre deuxième principe est la recherche de concertation avec les élus: les relations conflictuelles comportent un risque de stérilité.

Nous reviendrons dans ce blog sur ces deux principes, qui nous guideront dans les mois à venir.

Vers 23 heures, le travail terminé, les membres du CA ont pu partager le verre de l’amitié avec les adhérents lors d’un moment convivial d’échange chaleureux.

L’assemblée générale 2008

Notre assemblée générale se tiendra  à la Prée au Duc  à Noirmoutier-en-l’île le vendredi 8 août à 20 heures 30. Nous ferons le point sur nos dossiers; nous envisageons de travailler cette  année sur la qualité de l’eau, les eaux de ruissellement, les zones humides. La question de la gestion de l’eau sera posée.

La carte jointe à la convocation  envoyée aux adhérents localise les sujets de préoccupation de l’association.

Toutes les personnes concernées par l’environnement de l’île de Noirmoutier sont cordialement invitées. Selon nos statuts, seuls les adhérents à jour de cotisation ont voix délibérative; ils auront à approuver le rapport moral, le rapport d’activité et le rapport financier, se prononcer sur le rapport d’orientation qui présentera les projets de l’association pour l’année à venir, et voter le renouvellement ou l’admission éventuelle de membres du Conseil d’administration.

Étude de la prise de décisions d’aménagement du littoral

Une thèse soutenue en 2005 à l’Université de Nantes traite des limites et potentialités des études d’impact et des enquêtes publiques dans la prise de décisions d’aménagement dans l’espace littoral, en prenant l’exemple du littoral atlantique français. Elle est disponible en format pdf (14.2 MB, 423 pages) sur le site Thèses en ligne, serveur de thèses multidisciplinaires.

Voici ce que dit l’auteur, Claire Choblet, concernant les associations de défense de l’environnement:
« Les associations ont ainsi un rôle primordial dans l’aménagement local : d’abord, parce qu’elles effectuent un suivi constant des évolutions de l’espace (sur le littoral : UMIVEM (Morbihan), Vivre l’île 12 sur 12 (Noirmoutier), etc) et diffusent l’information par le biais de nombreux moyens facilement accessibles au public : bulletin, sites Web, presse locale ou spécialisée… on est loin des annonces légales des enquêtes publiques !…
Ensuite, parce qu’elle connaissent bien le territoire sur lequel elles sont engagées et sont fortes de nombreux arguments lorsqu’elles contestent un aménagement. Une solide formation à l’environnement, qui s’est constituée au gré de leur parcours ou qui est le fait de quelques membres « experts », leur permet souvent d’appuyer leurs revendications et de poser les bonnes questions.

Enfin, les associations s’entraident et s’informent mutuellement de ce qui se passe ou s’est passé sur des espaces ou milieux semblables, ou lors de projets identiques : elles se rassemblent pour cela souvent en groupements (Cohérence, UMIVEM, etc.). »

Cependant, ajoute Claire Choblet:
« Malgré sa reconnaissance par son agrément ou le nombre de ses adhérents, l’association de protection de l’environnement n’est pas toujours la bienvenue lorsqu’elle intervient, son image reste souvent péjorative et réductrice au yeux des aménageurs et des élus qui considèrent encore les « écolos » comme des personnes anti-progrès qui auraient dû vivre à l’époque des charrues et des bœufs.
Ainsi, au lieu d’être avisée au plus tôt d’un projet pour que le dialogue soit constructif et l’aménagement optimisé et accepté, l’association n’est le plus souvent tenue informée que par ses membres « locaux », juste au moment de l’enquête publique. Sa seule possibilité d’intervention, si elle est opposée au projet, sera alors d’agir massivement et rapidement, dans le pire des cas d’engager un recours. C’est pour cela qu’elles sont (et doivent être) de mieux en mieux formées sur la réglementation relative à la protection de l’environnement et leurs droits en général. A titre d’exemple, on citera la mise en place d’un réseau juridique dans le cadre des actions de France Nature Environnement (FNE) en 1995, ou encore l’emploi d’un juriste à plein temps pour la SEPNB. »

Claire Choblet constate que les associations essayent de faire valoir et appliquer la loi alors que les administrations abandonnent peu à peu ce rôle.
« Les textes juridiques » écrit-elle, « deviennent leur principale arme pour défendre l’environnement, malgré elles, qui préfèrent la concertation (qui ne leur est que peu proposée) à l’affrontement, usant en argent et en temps. […] De fortes disparités sont néanmoins visibles et les relations avec les élus sont très variables d’une commune à l’autre. Il s’agit beaucoup, comme pour les administrations, de la sensibilité de la personne plutôt qu’une relation entre structures. »

Appel à cotisations!

L’adhésion à l’association agréée de défense de l’environnement de l’île de Noirmoutier Vivre l’île 12 sur 12 est annuelle, par année civile.

C’est pourquoi nous demandons à nos adhérents de bien vouloir renouveler leur cotisation pour 2008 dès le mois de janvier: ce faisant, vous facilitez beaucoup la tâche de la Trésorière!

Si vous n’êtes pas encore adhérent, nous serions heureux de vous compter parmi nous.

Tous les renseignements utiles pour adhérer ou renouveler son adhésion se trouvent dans les pages « L’association », sous l’onglet en haut à droite de votre écran. Le formulaire d’adhésion peut être téléchargé en cliquant ici.

Tout adhérent qui le souhaite peut demander à assister à une des réunions mensuelles du conseil d’administration de l’association (normalement le premier vendredi du mois). Il suffit pour cela de contacter un des administrateurs.

Les voeux de la Présidente pour 2008

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L’année qui se termine nous a apporté quelques déceptions.
Nous espérions fermement que l’élaboration des Plans locaux d’urbanisme des communes noirmoutrines seraient l’occasion d’approfondir une réflexion sur l’avenir de l’île dans le respect de son environnement, sur l’évolution des activités insulaires dans le cadre d’un développement durable et sur l’importance de la qualité de vie pour les habitants présents et futurs.
Nous n’avons pas vraiment été entendus dans de nombreux domaines et les motifs de lutte ne vont pas manquer.

Restons optimistes : nous avons remporté quelques succès. Nos luttes pour obtenir que le dévasage du port de l’Herbaudière se fasse correctement ont été longues et répétées, elles aboutissent cette année à un résultat positif : il n’est plus question de rejeter des vases sur l’estran au Luzan, le principe du clapage au large de l’îlot du Pilier n’a pas fait l’objet de discussion. En ce qui concerne l’extension de la zone artisanale de La Guérinière, le tribunal administratif d’appel nous a aussi donné raison.

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Que nous réserve l’année 2008 ?

Elle va commencer avec des élections locales. Exigeons des programmes, veillons à ce que nos préoccupations soient prises en compte. Nous allons envoyer un questionnaire aux candidats qui se déclareront, nous espérons ainsi mieux connaître leur vision de l’avenir de notre île. Une absence de réponse illustrerait de façon significative leur conception de la démocratie.
Nous leur demanderons comment ils vont s’attaquer aux problèmes d’environnement essentiels pour notre île : eaux de ruissellement, contrôle de leur qualité et de leur absorption ou de leur évacuation, prévision des risques naturels, prise en compte des limites de la capacité d’accueil de l’île, maîtrise de nos richesses biologiques patrimoniales, …
Le programme est encore chargé et nous avons toujours plus besoin de votre aide.
Je vous souhaite enfin une bonne et heureuse année, que 2008 soit pour vous et vos familles une année de joies, de bonheur et de bonne santé.

La Présidente, Marie-Thérèse Beauchêne

Le blog est de retour!

Nous espérons que vous avez été aussi malheureux que nous de l’absence du blog de Vivre l’île 12 sur 12.

Nous sommes maintenant de nouveau en ligne; il reste à recharger un certain nombre d’images et de documents joints aux articles. Nous essaierons de terminer ce travail dans les plus brefs délais.

Entretemps, nous continuerons à publier des articles réguliers afin de vous tenir au courant de la vie de l’île et de l’association.

Compte rendu de l’AG en ligne

Le compte rendu complet de l’Assemblée Générale 2007 de Vivre l’Île 12 sur 12 est maintenant disponible. Vous pouvez le télécharger en cliquant ici.

Ce compte rendu inclut le texte complet des rapports soumis à l’approbation des adhérents: le rapport moral, le rapport d’activités, le rapport financier et le rapport d’orientation. Ce dernier est particulièrement important, puisqu’il esquisse les grandes lignes de notre action pour l’année à venir.

La capacité d’accueil, le risque de submersion marine et le contrôle qualitatif et quantitatif des eaux de ruissellement sont les trois paramètres constants à partir desquels nous filtrons les projets publics.

Assemblée Générale

« Vivre l’île 12 sur 12 » a tenu son assemblée générale hier à Noirmoutier.

En présence d’une centaine d’adhérents et de quelques personnes extérieures intéressées à divers titres à la vie de l’association, la Présidente, Marie-Thérèse Beauchêne, présente le rapport moral et le rapport d’activités; Liz Muller annonce l’ouverture prochaine d’un nouveau site sur internet; la Trésorière, Michèle Chevet, rend compte de la situation financière de l’association; et le responsable de la communication, Michel Devroc, esquisse les orientations proposées par le Conseil d’Administration pour notre action future.

Marie-Thérèse Beauchêne évoque deux sujets qui nous ont fortement mobilisés en 2006: Continue reading

Deux exemples ou Comment utiliser 12 sur 12

Article du Bulletin N° 46

Commune de l’Épine, vendredi 4 août. Le propriétaire d’une résidence dans un site boisé classé, sans demander d’autorisation aux services de l’urbanisme de la mairie, perce un talus pour avoir accès à une voie communale. Le maire, inquiet, craint que le week-end soit utilisé pour déboiser. Il alerte les administrations qui avouent leur impuissance. Désemparé il nous téléphone.Nous lui conseillons d’utiliser les médias et nous alertons des journalistes. Rendez-vous est pris pour le lendemain matin. Le samedi à 10 heures, une quinzaine d’adhérents de Vivre l’île 12 sur 12 sont là, les journalistes arrivent, FR 3 fait son travail, des articles paraissent dans les journaux locaux.Un éventuel  déboisement sauvage est devenu improbable. 
Commune de La Guérinière, lundi 7 août. Un habitant de la commune demande un rendez-vous à un administrateur de 12 sur 12 : au pied de la Croix du Fier deux plots rouges inquiètent les habitants du quartier, ils craignent que “leur” croix soit en danger. Une visite rapide à la mairie nous permet de constater qu’un permis de construire dont les limites coupent l’enclos de la Croix du Fier a été accordé. Le maire a d’ailleurs répondu à un voisin qu’il n’y pouvait rien.Ouest France, le Courrier Vendéen, Vendée Matin sont informés. Rendez-vous est pris avec la presse, Un groupe d’une quinzaine d’habitants du quartier du Fier vient accueillir une journaliste. Après la photo rituelle tout le monde se rend en groupe à la mairie. La discussion est vive, finalement le maire promet de revoir le permis de construire.Une pétition est élaborée, elle circule dans la commune et recueille des signatures d’habitants indignés.Le 17 août on peut lire dans Ouest France qu’une solution a été trouvée : l’enclos de la Croix du Fier restera intact.

Relations conflictuelles avec les élus

Sur l’île de Noirmoutier, des conflits entre une association de défense de l’environnement, « Vivre l’île 12 sur 12 », et les élus se répètent depuis 1985.

Ces conflits sont apparemment peu productifs; peuvent-ils être évités?

Dans le cadre d’un travail universitaire, un membre du Conseil d’administration de l’association, Michel Devroc, s’est penché sur la question des relations entre les associations et les élus.

Après avoir décrit le cadre, les acteurs, la structure d’un conflit, à partir d’entretiens avec les élus locaux et d’une enquête menée auprès des adhérents de l’association, une question sera posée: peut-on éviter ces conflits?

Cliquez pour télécharger le mémoire.

Brèves

Article du Bulletin N° 36

La population du département de la Vendée consomme 135 000 m3 d’eau par jour pendant la saison estivale et 50 000 m3 en moyenne pendant les autres mois de l’année.

Selon l’association La facture d’eau est imbuvable  « l’infrastructure importante que le communes et les syndicats d’eau ont dû mettre en place pour faire face à cette pointe de consommation de l’été, et au traitement des eaux usées qui en résulte, demeure largement à la charge des petits usagers de l’eau ». L’association réclame en vain depuis plusieurs années une participation effective de l’industrie touristique au budget de l’eau.

Elle demande aussi que les mobile homes et les bungalows fixés à demeure soient assujettis, comme les autres habitations au paiement de l’abonnement. Selon l’association, en Vendée, le montant de l’abonnement s’élève à trois fois le prix de l’abonnement moyen en France.

La municipalité de Noirmoutier a décidé de poser sa candidature pour la concession du port de l’Herbaudière. Les concessionnaires actuels, et ce jusqu’en 2023, sont la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Vendée pour le port de pêche et la SA du port de plaisance (sous concessionnaire de la partie plaisance).

Les gestionnaires actuels du port de plaisance se trouvent un peu à l’étroit. La demande d’emplacements est importante et ne peut être satisfaite. Un projet pour augmenter sa capacité d’accueil est dans les cartons de Dominique Arrighi, président de la SA du Port de plaisance. Inutile de vous dire que nous allons suivre ce projet de très près !

Nous attirons tout spécialement l’attention des habitants de La Linière sur ce projet

Un épi a été implanté sur la plage des Sableaux. En bois d’azobé, long de 64 m, il est destiné à retenir les sables transportés tout le long de la plage par la dérive littorale. Les épis de la Clère et du Vieil seront restaurés.

Philippe de Villiers, Président du Conseil Général de la Vendée reproche à son Vice-président Jacques Oudin, le temps qu’il passe à faire de la « politique politicienne » au lieu de défendre les grands dossiers vendéens (Ouest-France).

Toujours sur Ouest-France le 20 septembre, Philippe de Villiers demande cette fois ci à J. Oudin de se retirer de la présidence du Comité d’expansion de la Vendée, ce dernier n’a pas envie d’être poussé sur la touche.

Décidemment le torchon brûle!

Vivre l’île 12 sur 12   a été invitée à la première Assemblée générale de l’association de défense de La Linière. Nous avons été à même de leur apporter quelques éclaircissements sur les causes de l’érosion de leur plage.

Nous avons souligné que, quand une plage ou une dune était victime d’une érosion extraordinaire, la source du phénomène pouvait être lointaine. Ainsi la concession des sables du Pilier pourrait être à l’origine de cette érosion.

De gré ou de force, tous les Noirmoutrins sont solidaires dans ce domaine, leur vigilance ne doit pas se limiter au proche environnement.

De plus en plus d’îliens se plaignent de l’indigence des moyens de transport en commun mis à leur disposition. Un exemple a été cité récemment : une habitante du Vieil qui ne sait pas conduire et qui veut rendre visite à son mari en convalescence à Bon Secours à La Guérinière a dû quitter son domicile le matin pour n’y revenir qu’en fin d’après midi en usant des moyens de transports en commun.

Il est certainement très utile de subventionner des manifestations prestigieuses, d’investir dans des ports de plaisance, …, mais, quand la saison est terminée, il reste du monde dans l’île. Ne pourrait-on pas par exemple, utiliser les cars scolaires, leur mission de ramassage terminée, pour instaurer au profit des quatre communes, une navette qui ferait le tour de l’île ?

Les jeunes ménages noirmoutrins se plaignent amèrement des difficultés qu’ils rencontrent pour se loger dans l’île : le parc locatif est réduit et les loyers sont très élevés. Ainsi y a t’il de plus en plus de jeunes couples qui se logent sur le continent.

La solution à cette difficulté serait la construction de logements HLM. Malheureusement l’effort reste faible. Entre 1990 et 1999 il ne s’est construit que 40 logements sur l’île, pendant la même période il s’en construisait 151 à Saint-Jean-de-Monts.

Le Comité de pilotage dit du Parc Littoral du Gois auquel nous participons a donné son accord pour que la Communauté de Communes engage, avec la Direction Régionale de l’Environnement, les démarches en vue de faire classer en Réserve Naturelle le polder de Sébastopol.

L’été dernier nous avions lancé une campagne en faveur de la destruction du Baccharis Hamilifolia plante parasite, à la multiplication difficilement contrôlable qui menace le marais. Le bilan est maigre :

·         le Maire de l’Épine a essayé en vain d’entraîner ses concitoyens,

·         quelques sauniers se sont associés à notre action,

·         la LPO a nettoyé le polder de Mullembourg,

·         des élèves du collège des Sorbets ont été mobilisés,

·         des pieds ont été arrachés dans le polder de Sébastopol.

C’est bien insuffisant, le Baccharis va croître et multiplier aux dépens du marais

Association de protection du site de Luzan

Article du Bulletin N° 36

ASSOCIATION DE PROTECTION DU SITE DE LUZAN

Après 13 ans d’existence, l’Association de Protection du Site de Luzan s’efface et passe le relais.

Née en 1989 pour protéger le site de Luzan et son environnement, à la pointe de l’Herbaudière, au Nord-Ouest de l’agglomération de l’Herbaudière, elle regroupait les usagers du site : habitants permanents, résidents secondaires et campeurs familiers du camping de la Pointe

Les objectifs de l’association étaient clairs :

– mettre tout en œuvre pour préserver ce site naturel de tout projet coûteux entraînant des dégradations inutiles et/ou irréversibles pour l’environnement de la pointe de l’Herbaudière et donc de l’ensemble de l’île de Noirmoutier.

– rester vigilants afin que les élus de l’île respectent les droits des citoyens (application de la loi littoral, accès aux documents administratifs communicables au public, …)

Nous nous sommes ainsi opposés :

– au projet d’une route côtière surplombant la plage, au titre d’un désenclavement. Le maître d’ouvrage de ce projet était le Département. Le projet prévoyait 4 expropriations d’habitants de l’île et entraînait des travaux d’enrochement lourds nécessaires pour l’assise de la route. On prétendait alors que ces enrochements avaient pour fonction la protection du littoral !

– aux déversements périodiques sur l’estran de vases toxiques ou de matériaux de déblais (1972 creusement du port et 1985 dévasage). C’est à l’ occasion du creusement du port que la dune a été supprimée.

– aux déversement prévisibles des déblais provoqués par une nouvelle extension du port (extension annoncée en 1993 et au sujet de laquelle nous avions émis de sérieuses réserves).

Nous avons proposé un plan de réhabilitation paysagère du site qui le laissait accessible au public (restauration et protection du Dolmen de la Pointe, aménagement simple et sécurisé d’un sentier littoral).

Résultats (obtenus en coopération avec l’Association Vivre l’île 12 sur 12) :

– en 1992, le Président du District a été condamné par le Tribunal Administratif de Nantes à nous verser une indemnité à la suite d’un refus de nous communiquer différents documents concernant les travaux d’enrochement.

– l’arrêté préfectoral du 2 juin 1994 autorisant le “bouclage” de la RD 5 par une route surplombant la plage a été annulé par le Tribunal Administratif de Nantes (il est important de souligner que cette victoire a permis d’éviter l’expropriation de 4 riverains).

– en hiver 1993 – 1994, à nouveau 100 000 m3 de vases provenant du port de l’Herbaudière ont été déversées en mer par une conduite dans la baie de Luzan (lieu de baignades et de pêche).

Le Tribunal Administratif de Nantes et le Conseil d’État ont rendu un jugement en notre faveur mais trop tard pour empêcher le déroulement de l’opération.

– pour la dernière opération de dévasage du port (bassin pêche terminée en hiver 2003 – bassin plaisance devant se terminer en hiver 2004), nous avons été considérés comme des interlocuteurs incontournables par les deux maîtres d’ouvrage (CCI et SA du Port de Plaisance) et nous les remercions ; cette opération s’est faite au mieux de ce que l’on pouvait attendre en effet il n’y a pas eu de rejet sur l’estran ; pour arriver à ce résultat nos associations ont dû, pendant près de dix ans, exercer une pression soutenue sur les gestionnaires et ce dans une atmosphère souvent très conflictuelle.

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(cliquez pour agrandir)

Pendant l’hiver 1993/94, c’est dans cette petite anse qu’ont été rejetées 100 000 m³ de vases toxiques.

Épilogue.
Depuis quelques années, notre travail rejoint continuellement celui de l’Association Vivre l’île 12 sur 12 dont nous sommes membres et avec qui nous entretenons des relations très étroites.

Aussi la question de la pérennité de notre petite association se posait (double emploi avec une association agréée par le Préfet de la Vendée de défense de l’environnement, éparpillement d’énergie pour faire vivre deux structures dont les objets se rejoignent) ;

Par ailleurs, tant la complexité des dossiers que la dimension des projets auxquels le site de Luzan est confronté (extension des ports, défense contre la mer, piste cyclable, opérations de dévasage du port, projet de route sur le littoral…) nous confirment que ce sont des dossiers qui relèvent de plus en plus des problèmes environnementaux et écologiques de l’ensemble de l’île de Noirmoutier.

Aussi, après décision en assemblée générale, c’est en toute conscience que je passe le relais à l’équipe de « VIVRE L ÎLE 12 SUR 12 », je continuerai à apporter à titre personnel tout mon engagement, puisque je reste membre du Conseil d’Administration. Je serai bien sûr disponible pour répondre à toutes vos questions.

Je vous rappelle amicalement que les adhérents lors de la dernière réunion du 29 août 2003 ont confirmé toutes ces orientations et souhaité vivement que chacun prolonge son attachement à la protection de l’environnement du Luzan (et donc de l’île) après la dissolution de l’Association de Protection du site de Luzan en devenant membres de l’Association vivre l’île 12 sur 12.

L’actif de l’Association de Protection du Site de Luzan sera transféré à l’Association “Vivre l’île 12 sur 12”.

Maryvonne DAVIET, Vice-Présidente et Liquidateur.

L’Association du Luzan a décidé de cesser ses activités. Depuis de longues années nous avons combattu côte à côte avec pour objectif unique et essentiel la défense de l’environnement de notre île.

Nous remercions vivement les membres du Luzan de nous avoir accompagnés, d’avoir suivi les difficiles dossiers de ce secteur et de les avoir menés jusqu’au bout dans un contexte souvent conflictuel. Les résultats sont encourageants, nous considérons que notre travail commun a porté ses fruits.

C’est avec fierté que nous vous accueillons au sein de “12 sur 12”. Les pressions sur notre île sont fortes, nous ne serons jamais assez nombreux pour éviter la détérioration des paysages et de la qualité de vie que nous recherchons.

Nous avons besoin de vous pour continuer le travail.

Marie-Thérèse Beauchêne, Présidente de “Vivre l’île 12 sur 12”