Réponse aux agriculteurs de l’île

Réponse aux agriculteurs à la suite de l’article du Courrier Vendéen du 1er février 2024 : page 4 de l’Actu, «  une soixantaine d’agriculteurs et de pêcheurs manifestent… ». Cet article cite l’association « Vivre l’Ile 12 sur 12 » comme « mettant la pression » sur les agriculteurs de l’île de Noirmoutier. Sous ce lien, l’article en question: https://www.12sur12.org/wp-content/uploads/2024/03/Capture-CV_01.02.24.jpg

Tout d’abord, « Vivre l’Ile 12 sur 12 » est tout à fait dans son rôle en défendant nature, santé et environnement. L’association a souhaité utiliser son droit de réponse, voici l’article paru dans le Courrier Vendéen du 07 mars 2024.

Usage record de pesticides à Noirmoutier

L’édition Vendée de Ouest France du 5/11/2022 a publié une page sur la culture de la pomme de terre sur l’île de Noirmoutier en mettant en avant la fréquence record de traitements phytosanitaires et les quantités astronomiques de pesticides utilisés (62 substances chimiques différentes pour plus de 29 tonnes sur l’année 2020 ; derniers chiffres connus). Voici cet article :

Nos commentaires et analyses, partagés avec Monsieur Yves Le Quellec, Président FNE Vendée

S’informer auprès des dirigeants de la Coopérative Agricole de Noirmoutier ou de ses cultivateurs est compliqué, ils semblent être sur la défensive, nos courriers et questions restent sans réponse. Ouest France consacre une page sur le sujet, c’est un véritable signal d’alerte. Si dirigeants et coopérateurs ne bougent pas, ils vont être confrontés à un problème majeur d’image, y compris localement ! Leur « zéro résidu pesticides » mis en avant pour les consommateurs risque fort de ne pas suffire, surtout que ce label n’est accordé que pour une partie des cultures !

Les chiffres publiés indiquent une utilisation massive de pesticides dans l’île, la monoculture quasiment obligée, sur des surfaces agricoles allant en diminuant, en est vraisemblablement une des causes directes. Le nombre important de nématodes (certains vers parasites s’attaquant aux racines des plantes, plus spécifiquement aux plants de tomates ou de pommes de terre) présents dans le sol est le plus gros problème des cultivateurs. Les solutions :

  • usage de produits nématicides comme le Dazomet (tonnage impressionnant dans l’île), ce produit n’est pas classé CMR (cancérigène, mutagène, toxique pour la reproduction) mais lui et ses métabolites ont forcément un impact environnemental (milieux aquatiques, ruissellements et nappes phréatiques) et comme ils ne sont pas spécifiques, ils éliminent tous les nématodes, les nuisibles comme les utiles (ceux qui contribuent au bon fonctionnement des cycles du sol).
  • rotations longues des cultures, appuyées par des pratiques agroécologiques. Les recommandations pour lutter contre les nématodes préconisent de pratiquer des rotations de 4 ou 5 ans minimum ; sans doute difficile à mettre en œuvre dans la mesure où les surfaces disponibles à la culture sont en régression. La « surface agricole utile » de l’île est passée de 799 ha en 2010 à 720 ha en 2020 (source : recensement agricole), soit une régression de près de 11%.
  • recherche d’outils techniques tels que les injections de vapeur sous pression mises en place par la Coopérative Agricole de l’île depuis quelques années. Cette technique, non-sélective, tue les organismes nuisibles ET les organismes utiles du sol. Le fait de faire le vide dans la biodiversité peut favoriser la recolonisation par de nouveaux bio-agresseurs… Le recours aux pesticides est diminué mais le coût énergétique est élevé. Qui plus est, cette technique génère des émissions de CO2. Cela ne paraît pas vraiment durable…

La Coopérative en a-t-elle tiré un bilan ? Comment cela s’inscrit-il, ou pas, dans une stratégie plus globale ? Il serait sans doute intéressant de pouvoir en discuter mais nous en revenons à notre constat de départ sur la communication avec elle !

En annexe, voici une carte (également publiée sur cette même page Ouest France) montrant la fréquence d’utilisation des pesticides dans le département de Vendée. Si notre département apparait bon élève par rapport aux autres territoires nationaux, deux points noirs apparaissent nettement (en rouge foncé sur la carte) Noirmoutier en l’Ile et une petite commune du sud-est de la Vendée. Les charmes des paysages de notre île cachent de bien sombres réalités.

La Berche ; zone humide à défendre

Nous avons été alertés, début 2022, par une avancée des cultures sur une partie de la zone humide de La Berche, protégée par la convention RAMSAR et en site Natura 2000*.  La confrontation des documents et l’observation sur le terrain, la ligne électrique servant de repère, ont confirmé cette alerte.

Vivre l’Ile 12 sur 12 a signalé cette atteinte à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) en charge de la protection, entre autres, des zones humides. L’association vient de reprendre contact avec la DDTM pour s’informer de son action.

Rappel juridique: Les travaux sur une zone humide, comme un comblement, sont régis par l’article L212-1 du code de l’environnement : soumis au régime de déclaration pour une surface entre 0.1 hectare et 1 hectare, au régime de l’autorisation, pour une surface supérieure à 1 hectare.

*voir notre article du 12 février 2022, catégorie « zones humides »

Nos documents:

Zone humide RAMSAR, La Berche
La Berche, Natura 2000
Photo montrant la culture sur la zone 17.03.2022

Notre courrier à la DDTM:

https://www.12sur12.org/wp-content/uploads/2022/10/courrier-DDTM-La-berche-24-03-22.pdf

Rappel sur l’importance des zones humides :

La survie de nombreuses espèces végétales et animales dépend directement de la présence des milieux humides et de leurs richesses. Les milieux humides sont des amortisseurs du changement climatique. Ils stockent le carbone atmosphérique, empêchant de grandes quantités de CO2 de rejoindre l’atmosphère. Ils absorbent l’eau et freinent sa circulation, réduisant ainsi les crues et les inondations. Ces écosystèmes sont un rouage essentiel du cycle de l’eau à l’échelle de la Terre.

L’urbanisation, l’intensification de l’agriculture et de la production forestière, le drainage, l’aménagement des cours d’eau, le prélèvement d’eau, l’extraction de matériaux et l’assèchement sont, entre autres, les menaces qui existent sur les zones humides.

http://www.zones-humides.org/entre-terre-et-eau/une-zone-humide-c-est-quoi

https://agriculture.gouv.fr/les-zones-humides-atout-pour-la-biodiversite-leau-et-les-territoires

La santé de vos enfants sur l’Ile de Noirmoutier

La Coordinatrice du Plan Local Unique Santé Social de la Communauté de Communes de l’Ile de Noirmoutier souhaite recueillir vos attentes et besoins sur le territoire de l’Ile de Noirmoutier concernant : les modes de garde, la santé de votre/vos enfant(s), l’offre de prévention, les loisirs, la parentalité et l’accès aux droits.

Il y a, notamment, une page interrogeant sur la santé environnementale et les risques possibles dus aux différentes pollutions.

Voici le lien de ce questionnaire: https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx…

N’hésitez pas à faire suivre ce message.

Usage des produits phytosanitaires

Lors de notre dernière Assemblée Générale (24 août 2021), nous avons rappelé à nos adhérents que notre action sur l’utilisation agricole des pesticides était et restera un des sujets principaux de notre mobilisation. La protection des riverains et de la biodiversité est pour nous incontournable.

Nous en avons discuté avec la représentante du Courrier Vendéen. Voici l’article qui en a découlé :article CV 21.10.21 phytosanitaires

Pulvérisation hors la loi de produit phytosanitaire

Cheminant, fin mai, au niveau des Grandes Roussières, notre vice-président a été arrosé par les pulvérisations en cours sur un champ voisin. Un vent d’environ 60km/h était annoncé par la météo. La police municipale alertée n’a pas voulu se déplacer pour constater cette action.

Un courrier a été envoyé à Monsieur le Maire de Noirmoutier et au directeur de la Coopérative agricole pour faire état de cette violation du Code Rural dont un article (L253-7-1) traite, entre autres, de l’interdiction de traiter par pulvérisation par vent de vitesse supérieure à 19km/h

Voici ce courrier :Lettre au Maire et à la Coopérative agricole 21.05.2021

Seule la mairie nous a répondu fin juillet, arguant qu’un tel constat, ne rentrait pas dans le domaine de compétence de la Police Municipale et suggérant la mise en œuvre d’une démarche citoyenne.

Voici cette réponse de la mairie :Réponse Mairie au courrier sur épandage par vent fort 30.07.2021

Et, suite à sa lecture décevante, celle de Vivre l’Ile 12 sur 12 … à suivre

Lettre au Maire réponse 06.09.2021

Les règles d’épandage de pesticides invalidées par le Conseil constitutionnel

Le Conseil donne raison aux associations de défense de l’environnement (dont France Nature Environnement) qui combattent depuis plus d’un an un arrêté et un décret du gouvernement qu’elles jugent très insuffisamment protecteurs. Les distances minimales à respecter entre aires de traitement et habitations avaient été déclarées « totalement inefficaces » par les ONG et les maires à l’origine de nombreux arrêtés anti pesticides.

Consultez les liens suivants :

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/pesticides-le-conseil-constitutionnel-retoque-les-derogations-aux-distances-d-epandage-et-donne-raison-aux-ong-ecologistes_4339251.html#xtor=CS2-765-%5Bautres%5D

https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/19/pesticides-le-conseil-constitutionnel-invalide-les-chartes-d-engagements-du-gouvernement_6073702_3244.html

Coopérative Agricole et plastique

Bel article dans Ouest France sur la Coopérative agricole de Noirmoutier, ses administrateurs affirment vouloir remplacer les contenants et emballages plastiques à partir de 2025 avec pour objectif, zéro emballage plastique à l’horizon 2040 !

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Nous ne voulons pas être ironiques mais sourions tout de même à cette annonce. Il suffit de se promener au long des routes et sentiers de notre ile pour voir les paysages transformés en océan de plastiques. Voyez vous-mêmes et consultez les liens, les nanoparticules de plastiques n’existent pas uniquement dans le milieu marin:

photos prises à Noirmoutier en mars 2021.

Champ de pommes de terre Noirmoutier mars 2021 -2 Champ de pommes de terre Noirmoutier mars 2021 -1

https://www.numerama.com/sciences/632582-la-pollution-plastique-menace-aussi-les-plantes-et-au-passage-notre-alimentation.html

https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/les-nanoplastiques-presents-dans-le-sol-nuisent-aux-plantes_145611

Epandage d’herbicide sur la voie publique

Mail envoyé à Madame Céline BOUEY, responsable du Pôle « politiques agro-environnementales » au Ministère de l’Agriculture

Madame

Sur la commune de Noirmoutier en l’île, nous constatons chaque année que les accotements des rues en bordure de champs de culture de la pomme de terre ont été aspergés d’herbicides, comme en témoigne le jaunissement de l’herbe.

Cela signifie  que les passants ont déambulé sur ces accotements sans savoir qu’ils ont été traités en même temps que le champ voisin. Nous n’avons pas pu connaître le nom du produit .Le mode d’emploi de l’herbicide le plus connu interdit la fréquentation du lieu traité pendant les 6 heures suivant l’épandage ..Les passants n’ont pas été avertis du traitement  et donc mettent leur santé en danger.

Voici des photos de lieux d’épandage sur la voie publique.

Nous avions déjà, l’an dernier, demandé  au directeur de la coopérative agricole de Noirmoutier de faire cesser ces épandages à risque, sans avoir été entendus.

Nous vous demandons  votre intervention pour faire cesser ces pratiques agricoles à risque pour la santé publique.

Merci de votre aide et cordialement.

Alain Andromaque « Vivre l’île douze sur douze » association de défense de l’environnement de l’île de Noirmoutier, affiliée à FNE Pays de Loire

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Aboutissement de 2 contentieux « FNE / Préfet de Vendée » au Tribunal Administratif de Nantes

L’ensemble des points d’eau, des plus grands (rivières, étangs, lacs) aux plus petits (ruisseaux, fossés) doivent être protégés des épandages de produits phytosanitaires utilisés principalement en agriculture. Tous ces milieux aquatiques sont interconnectés. La carte au 25/1000ème  de l’IGN référence l’ensemble de ces éléments hydrographiques. C’était l’objet de l’arrêté ministériel du 4 mai 2017. Certains préfets, notamment en Loire-Atlantique et Vendée, avaient librement interprété cet arrêté en écartant certains cours d’eau considérés comme disparus ! Nous imaginons que l’influence des groupes de pression du monde agricole n’était pas étrangère à cette décision.

France Nature Environnement Vendée et Pays de Loire (FNE 85, FNE PdL), devant le refus des Préfets de communiquer sur ces sujets (définition des points d’eau à prendre en compte et référentiel cartographique retenu) a lancé des actions en justice pour chaque sujet en avril 2018.

Les 2 contentieux opposant FNE 85  et la préfecture de Vendée ont abouti ce 15 novembre 2020. Le Tribunal Administratif de Nantes donne raison à FNE 85 et FNE PdL (et aux autres associations engagées : LPO Vendée, Terre et Rivières). Il oblige les préfets à redéfinir les points d’eau à protéger en respectant les éléments hydrographiques présents sur la carte IGN de référence. Une marge de recul de non traitement (1 mètre) sera appliquée aux fossés, non présents sur cette carte.

Vivre l’Ile 12 sur 12 se réjouit de ce dénouement et espère que ces décisions viendront la conforter dans les relations entreprises avec la Coopérative Agricole de Noirmoutier.

Voici le lien d’un article diffusé sur le site de FNE85 relatant cette action en justice :

http://fne85.eklablog.com/le-prefet-de-la-vendee-condamne-a-mieux-proteger-l-eau-vis-a-vis-des-p-a204169948

Cette réussite s’ajoute à celles obtenues dans d’autres départements, dans le cadre d’une action coordonnée au niveau national par le réseau juridique de FNE. Voir ci-dessous les départements où des cours d’eau sont rayés de la carte pour faciliter l’épandage des pesticides :Carto FNE_ZNT Points d'eau_Actions juridiques

Le Courrier Vendéen n’a pas manqué de publier dans ses colonnes (CV 19/11/2020) sur ce jugement important :Courrier Vendéen 19 nov 2020

Rencontre autour de la pomme de terre

Vendredi 7 août 2020, le mouvement « Nous voulons des coquelicots » a réuni ses partisans devant la mairie de Noirmoutier en l’Ile. L’association « Vivre l’Ile 12 sur 12 » était présente et partie prenante. La limitation de l’utilisation des pesticides par les agriculteurs  adhérents de la Coopérative agricole noirmoutrine était au centre des discussions. Vivre l’Ile, à plusieurs reprises, a écrit sur l’utilisation intensive de ces produits, ses courriers et demandes d’informations  au directeur de la Coopérative n’ont reçu aucune réponse précise à ce sujet hormis des commentaires  louant leurs respect de l’environnement et observation du cadre légal. Notre île est un territoire complexe et fragile, l’abus de pesticides interfère sur la qualité de l’eau avec les répercussions évidentes sur l’environnement, la biodiversité et, d’un point de vue plus économique, sur l’activité, entre autres, des sauniers. La nouvelle majorité élue à Noirmoutier a déclaré que l’environnement sera le fil rouge de sa mandature. Nous espérons, à l’écoute des propos de l’adjointe au secteur primaire, également administratrice des coopératives agricole et du sel de Noimoutier, que ce fil ne sera pas brulant.

Voici les articles parus dans le Courrier Vendéen du 13 août 2020 sur cette rencontre :

Rencontre autour des pommes de terre CV 13.08.20 Vivre l’Ile et FNE Vendée partie prenante CV 13.08.20

Vivre l’Ile et FNE Vendée partie prenante CV 13.08.20

Mise en concertation des chartes d’engagement des utilisateurs de produits phytosanitaires en Vendée.

Voici la réponse de Vivre l’Ile 12 sur 12, rédigée par sa Présidente, au projet de Charte de bon voisinage des utilisateurs de produits phytosanitaires:

En préambule, en tant que membre de FNE, notre mouvement, avec 8 autres associations, a engagé des recours au niveau national pour faire annuler le décret du 27 décembre 2019 et l’arrêté conjoint fixant des distances de sécurité largement insuffisantes pour offrir une protection des propriétés riveraines des champs traités.

C’est un leurre de croire que ces distances sont acceptables (cf : Direction Générale de l’Alimentation) et un comble que cette charte permettent de les réduire encore à la portion congrue !
Il est vrai que sur l’île de Noirmoutier les pesticides sont épandus également et « malencontreusement » sur les accotements et que les questions posées à la coopérative agricole sont restées sans réponse à ce jour malgré notre relance.

Cette charte n’est pas acceptable en l’état car trop laxiste…

Pour le bureau, la présidente Annik Damour

Projet de charte «de bon voisinage des utilisateurs de produits phytosanitaires» Une occasion manquée.

Faisant suite à la publication du décret 2019-1500 du 27 décembre 2019 relatif aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques à proximité des zones d’habitation, la chambre d’agriculture a élaboré un projet de charte « de bon voisinage des utilisateurs de produits phytosanitaires ». Ce dispositif doit permettre aux applicateurs de produits phytopharmaceutiques d’adapter (comprendre : réduire le plus possible) les « distances de sécurité » prévues par la réglementation « à proximité des zones attenantes aux bâtiments habités et aux parties non bâties à usage d’agrément contiguës à ces bâtiments ». Pour mémoire, FNE (France Nature Environnement), avec 8 autres associations, a engagé des recours au niveau national pour faire annuler le décret du 27 décembre 2019 et l’arrêté conjoint fixant des distances de sécurité que nous jugeons très insuffisantes pour offrir une protection. Aujourd’hui, c’est contre le projet de charte proposé par la chambre d’agriculture qu’il nous faut largement mobiliser.

L’occasion nous en est donnée par la consultation publique ouverte jusqu’au 13 juin : https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/agriculture-pays-de-la-loire/reglementation/reglementation-phytosanitaire/mise-en-concertation-des-chartes-dengagement-des-utilisateurs-de-produits-phytos/vendee/

Nous vous encourageons à rédiger votre avis sur cette charte en vous y opposant au vu de nos arguments (FNE Vendée et Vivre l’Ile 12 sur 12). Le document présenté en concertation n’a finalement pour autre ambition que de permettre la poursuite de l’utilisation des pesticides selon les mêmes modalités que par le passé, en dérogeant aux distances minimales de sécurité, tout en donnant l’illusion que les représentants de la profession agricole sont effectivement engagés dans une démarche visant à réduire l’exposition des riverains aux pesticides. il est à sens unique, en faveur des seuls applicateurs de pesticides. Si l’élaboration de cette charte devait favoriser une meilleure compréhension entre exploitants agricoles et riverains, c’est incontestablement une occasion manquée. Dommage!

Voici l’avis de FNE Vendée : http://fne85.eklablog.com/une-charte-pour-assouplir-les-regles-d-utilisation-des-pesticides-pres-a188167342

 

 

 

Demande de renseignements sur l’utilisation des herbicides.

Vous avez pu constater que, depuis quelques semaines, les champs jaunissaient ainsi que leurs abords jusqu’à proximité des fossés et voiries. Pas de mystère, c’est l’habituelle action des herbicides. Nous nous interrogeons sur leur nature et, pour l’instant, nos questions restent sans réponse. D’où cette lettre au directeur de la Coopérative agricole de Noirmoutier avec copie à Monsieur le Maire de Noirmoutier.

la lettre: Courrier coop agricole 28-01-2020

la réponse du directeur de la Coopérative: Réponse Coopé agricole 07.03.20

A suivre!

 

Cours d’eau : quand la règlementation régresse les pesticides progressent

Bonjour,

La protection des milieux aquatiques face aux pesticides est en train de régresser dans un grand nombre de départements français et nous avons besoin de vous pour changer la donne.

À cause de l’imprécision d’un arrêté de mai 2017, certains préfets ont rayé des points et cours d’eau des cartes de leur département. Pourquoi ? En raison des zones de non traitement, bandes généralement de 5 mètres qui les bordent et sur lesquelles il est interdit d’épandre des pesticides.

Effacer ces points et cours d’eau d’une carte, c’est également faire disparaître leur zone de non traitement aux pesticides. Dans certains départements, près de la moitié de ces aires auparavant protégées des pesticides a purement et simplement été supprimée.

Face à cette régression environnementale, les associations du mouvement France Nature Environnement sont fortement mobilisées. Elles ont déposé des recours gracieux à l’encontre de plus d’une quarantaine d’arrêtés départementaux. Quels départements sont concernés ? Nous avons réalisé cette carte pour montrer l’ampleur du phénomène. Et ce n’est pas fini puisque d’autres départements vont publier leurs arrêtés.

Si vous ne voyez pas la carte, cliquez ici

Investies pour faire évoluer la situation localement, les associations du mouvement France Nature Environnement portent également une demande commune : revoir l’arrêté ministériel à la source de cette régression. Appuyez notre demande, signez la pétition adressée à Stéphane Travert et Nicolas Hulot pour réclamer que nos cours d’eau restent #LoinDesPesticides.

Plus nous serons nombreux, plus nous serons entendus, alors n’hésitez pas à diffuser cette pétition autour de vous.

Si vous êtes témoin d’une situation locale similaire, vous pouvez également nous aider en nous transmettant ces informations à juridique@fne.asso.fr

France Nature Environnement vous remercie chaleureusement pour votre mobilisation et vous souhaite une bonne journée.

Si vous ne souhaitez plus recevoir de communication de la part de France Nature Environnement, suivez ce lien.

12/12 se préoccupe aussi de la santé

SANTÉ L’URPS contre le glyphosate (Centre-Presse, 3 octobre 2017)

La Commission Santé et environnement de l’Union Régionale des Professionnels de Santé – Médecins Libéraux Nouvelle-Aquitaine (URPS-ML NA) et l’association Alerte Médecins Pesticides (AMLP) demandent à la France de ne pas voter le renouvellement d’autorisation du glyphosate en se fondant sur le rapport du CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) qui classe cette molécule au niveau de cancérogène probable. Les médecins libéraux pensent que « le doute doit toujours bénéficier à la santé publique ». Par ailleurs, suite à la décision prise cet été par l’Europe sur la définition des perturbateurs endocriniens, l’URPS-ML et l’AMLP souhaitent que la notion de « perturbateurs endocriniens présumés » soit reconnue et permette ainsi la mise à l’écart de nombre de produits.

Etude INSERM sur phtalates - Le Mode, oct 2017027

Des marchés paysans sur Noirmoutier

Un collectif avait fait l’essai l’an dernier de marchés paysans  le soir de 18 à 21h. Au regard du succès rencontré il a été décidé que cet été ce serait toutes les semaines, le jeudi soir, dans les différentes communes de l’île à tour de rôle.

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On y trouve de la bière fabriquée artisanalement à Notre Dame de Monts, du vin bio d’Aizenay, des huitres, du sel, des pommes de terre bio de Noirmoutier … et bien d’autres produits de qualité fabriqués dans la région. Ce marché privilégie les circuits courts, sans intermédiaire entre le producteur et le consommateur. Le tout dans une ambiance très conviviale mêlant rencontre et dégustation.

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Alors, en revenant de la plage pourquoi pas un petit détour jeudi prochain !

« Nature et Progrès » sur l’île

Deux  informations positives pour l’île et à encourager bien sûr:
un éleveur de vaches maraîchines-agriculteur, installé à Barbâtre, labellisé « Nature et Progrès », vous propose d’acheter de la viande et des légumes
ferme de Sébastopol et viandeet nous avons maintenant un restaurant bio également labellisé  » Nature et Progrès  » à l’Herbaudière…essayez-le!

Mort de Rémi Fraisse à Sivens

renoncule-a-feuille-ophioglosseL’Association « Vivre l’île 12 sur 12 » ne peut admettre que des membres de défense de l’environnement demandant le dialogue et la concertation ne soient pas entendus et que l’on arrive à des actes aussi graves lors de manifestations pacifiques.
Associée à France Nature Environnement nous déplorons l’emploi de la force publique, tant que des discussions sur des aménagements possibles n’aient pas été envisagées.

Lettre de FNE (France Nature Environnent) à Monsieur Manuel Valls (premier ministre), suite au drame de la mort de Rémi Fraisse à Sivens, en pdf: nmp_fne_mp_fne_lettre_m-valls

Une information importante et étonnante …

Le jour même de la nouvelle condamnation de la France par la Cour de Justice de l’Union Européenne dans le dossier des nitrates,

Le préfet de Vendée et le président de la FDSEA 85 signaient un protocole d’accord relatif aux contrôles des exploitations agricoles ….. quitte à abandonner tout espoir de reconquête de la qualité de nos eaux.

Communiqué de presse de VNE ci-dessous:

CP_Contrôles_Environnementaux_Vendée

Les pesticides et nous…

Connaissez-vous la légende du colibri ?

« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Continue reading

Les algues vertes, c’est aussi chez nous !

Selon cet article du journal Ouest France, plus de 90% des plages touchées par les marées vertes en Vendée le sont à Noirmoutier.

Selon Sylvain Ballu, responsable des suivis au Centre d’étude et de valorisation des algues, les communes sont en général dans la dénégation du phénomène. Monsieur Ballu souhaite « qu’on sorte de la perception maladie honteuse des algues vertes. Ce qui n’incite pas à l’action. » Le chercheur du Ceva ne sous-estime pas le rôle des apports agricoles dans l’eutrophisation. Mais il pense qu’on ne peut exclure d’autres paramètres : la construction des épis, qui piègent les masses d’eau et les algues dérivantes et, bien sûr, le réchauffement climatique.

Moderniser l’agriculture?

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Le projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche est actuellement examiné par l’Assemblée Nationale. A cette occasion, le 16 juin, la commission des affaires économiques de l’Assemblée a adopté contre l’avis du gouvernement un amendement qui permettrait l’implantation sans autorisation de gros élevages de porcs (jusqu’à 2000 places, soit jusqu’à 5000 porcs par an) alors que le seuil actuel est de 450. Il s’agirait, selon les auteurs du texte, de s’aligner sur les règles moins contraignantes de certains pays européens, alors qu’à ce sujet l’Union européenne n’a manifesté aucune exigence.
Avec une telle disposition, toutes les barrières de sécurité sautent : plus d’étude d’impact sur l’environnement, plus d’enquête publique, plus d’avis du Comité Départemental des Risques Sanitaires et Techniques, ni des communes concernées. Qui dit mieux ?
Les bonnes intentions du Grenelle de l’environnement en matière de qualité de l’eau passeraient-elles aux oubliettes ? Ignorerait-on le rapport 2010 de la Cour des Comptes, qui critique le manque de volonté de l’Etat pour remettre en cause les pratiques de l’agriculture intensive ?
Si cet amendement est voté le 30 juin en séance plénière, les marées vertes ont de l’avenir… comme l’augmentation du coût de production d’eau potable et celle des amendes de la Cour de justice européenne pour non respect de la Directive nitrates.
La Coordination de Défense du Marais Poitevin, la Coordination des associations environnementales du littoral vendéen et LPO 85, membres du réseau FNE, demandent aux députés de Vendée de rejeter publiquement cet amendement qui favoriserait les intérêts de l’élevage industriel au détriment de l’intérêt général, en accentuant la dégradation de la qualité de l’eau de nos rivières.

Plan d’action contre les algues vertes

« L’Etat consacrera 134 millions d’euros pour éliminer les algues vertes qui envahissent chaque année les plages du littoral breton. Le plan présenté, mercredi 3 février, en conseil des ministres par la secrétaire d’Etat à l’écologie, Chantal Jouanno, et le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, court de 2010 à 2014 et prévoit notamment la création d’une filière de ramassage et de traitement des algues. »(Lire l’article du Monde.fr)

Ouest France parle d’un plan « qui ménage les agriculteurs ».

Le plan quinquennal est basé sur les recommandations du rapport de la mission interministérielle demandé par le Premier Ministre François Fillon, et remis le 20 janvier, rapport dont, cependant, les recommandations n’ont pas été rendues publiques.

D’après le journal Libération,  les associations écologistes (qui ont été reçues hier par les services de Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie), se demandaient pourquoi les agriculteurs auraient eu connaissance du rapport avant elles. (Voir aussi Ouest France du 28 janvier 2010.)

“Ce rapport devait être rendu public début décembre, on est arrivé fin janvier et c’est le monde agricole qui en a eu connaissance, il y a quelque chose qui n’est pas clair, s’alarmait Gilles Huet, de l’association Eau et Rivières à la fin de janvier.

Après avoir été reçu hier, mardi, avec d’autres écologistes par des membres du cabinet de la secrétaire d’Etat, il ne s’est pas montré moins sceptique. « On est dans la com. Sur l’axe préventif, pour l’instant c’est la nébuleuse. Il est question de la mise en œuvre de projets territoriaux, de ‘renaturalisation’ de 20 % des surfaces, de protection des zones humides sur la base du volontariat, mais qu’est ce qu’on fait si ça ne marche pas ? », s’interroge t-il.

À lire également:

Libération : les écolos sceptiques après avoir été reçus au Ministère

France Info : un plan pour éradiquer les algues vertes

Le Télégramme : déception des associations

FR3 : explication du phénomène ; reportage – Mesquer (44) ; article sur le plan d’action.

Pour un dossier très complet sur la question des algues vertes, on peut consulter le site du Télégramme de Brest, et en particulier la page des vidéos et le dossier sur les algues vertes. À consulter aussi, le site internet de l’association S-eau-S.

Qualité de l’eau: les pénalités vont tomber selon le préfet de Vendée

« On s’attend à ce que la France soit condamnée par Bruxelles d’ici la fin de l’année à une pénalité financière de plusieurs dizaines de millions d’euros pour non respect de la qualité de ses eaux distribuées au robinet », a déclaré, vendredi matin, Thierry Lataste, préfet de Vendée, devant les élus de la chambre d’agriculture, à La Roche-sur-Yon. Le contentieux concerne des bassins versants situés dans trois départements: la Vendée, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime.

(voir Ouest-France du samedi 22 novembre 2008)

La Vendée à l’abri des OGM

Comme on peut le lire aux pages 6 et 7 du Journal de la Vendée N° 96 (l’organe officiel du Conseil Général), trois grandes mesures ont été prises afin de placer le département à l’abri des cultures d’organismes génétiquement modifiés.

Il s’agit d’un plan en faveur de l’agriculture biologique, la création d’un label « Vendée sans OGM », et la mise en place d’un contrôle scientifique par le Laboratoire de l’Environnement et de l’Alimentation.