La chenille processionaire du pin

Article du Bulletin N° 36

La chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa)

La chenille processionnaire est un insecte appartenant à l’ordre des lépidoptères. Cette chenille est la forme larvaire d’un papillon nocturne. Elle étend ses ravages sur les forêts de pins et de cèdres de tous les pays méditerranéens.

Le Sud de la France et les zones atlantiques sont les plus touchés. Son cycle biologique est annuel. De plus, les populations de processionnaires subissent des fluctuations importantes et assez régulières s’étalant sur plusieurs années. La “processionnaire du pin” se caractérise par son comportement grégaire et par la formation de nids soyeux dans la partie haute et éclairée des arbres. L’activité des chenilles, l’alimentation et la confection du nid sont nocturnes.

Les adultes, papillons nocturnes, émergent au cours de l’été, de fin juin à mi-août. Pour pondre les femelles parcourent quelques kilomètres à la recherche d’un hôte qui leur convienne.

Le développement larvaire complet, qui dure entre 4 et 8 mois, s’effectue en cinq stades. A la fin du cinquième stade, les chenilles quittent l’arbre en procession et cherchent un endroit au sol suffisamment chaud et meuble pour s’enfouir et se symphoser. Les chrysalides peuvent subir un repos prolongé d’un an, qui permettra aux adultes de sortir aux dates optimales sous forme de papillon.

Les chenilles consomment les aiguilles de Pins. Une défoliation, même totale de l’arbre, ne provoque pas la mortalité des arbres atteints, mais en ralentit la croissance.

Les histamines contenus dans les poils urticants des chenilles processionnaires sont une source de gêne  importante : outre des démangeaisons épidermiques, l’inhalation de ces poils peut avoir des conséquences fâcheuses sur le plan respiratoire, aussi bien chez l’homme que chez les animaux domestiques

La lutte ne permet pas d’éviter une nouvelle pullulation, mais elle protège les peuplements de pins les plus sensibles. Elle se fait à l’aide de produits insecticides répandus en automne par hélicoptère par les municipalités ou les agents de l’ONF. Des produits similaires sont à la disposition des particuliers

Les particuliers privilégieront une intervention mécanique sur les gros cocons soyeux communautaires installés à l’extrémité des rameaux : à l’aide d’un sécateur ou d’un échenilloir on coupe puis on brûle les branches infestées.

Si les nids d’hiver restent inaccessibles, on peut empêcher les chenilles de regagner le sol au printemps en badigeonnant un anneau de glu autour des troncs concernés.

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