Défense contre la mer de la côte est

Article du Bulletin N° 46

À plusieurs reprises, les digues de la côte Est se sont rompues, entraînant l’inondation des terrains qu’elles protégeaient. Par exemple, le 31 décembre 1978, une brèche ouverte dans la digue du Polder de Sébastopol, à Barbâtre a provoqué l’inondation d’une partie de la plaine de Barbâtre. Depuis lors, des travaux ont été engagés pour la protection de la côte Est, d’abord de façon ponctuelle, puis des programmes d’intervention ont été mis en place.

Les tempêtes de l’hiver 1999, en mettant en évidence la fragilité d’un bon nombre d’ouvrages de défense, ont accéléré la prise de conscience des élus et de l’État.

En 2001, une étude réalisée par la Société ANTEA montre, entre autres, les mauvaises caractéristiques géotechniques des matériaux d’assise et des matériaux constitutifs de certaines digues édifiées en utilisant des vases et des argiles marines. Cette étude a conduit à définir, pour chaque ouvrage, ses faiblesses : hauteur insuffisante, mauvaise structure interne ou externe, problèmes liés au sous-sol, mauvaise protection contre les actions des vagues, du vent, du ruissellement, … L’étude a enfin fixé des priorités d’action en ce qui concerne les travaux à réaliser.

1. LES TRAVAUX :

Les travaux prévus : ils concernent toutes les digues de la côte Est sauf le site du Port de Noirmoutier, la digue du Gois et la Pointe de la Fosse. Ces projets entrent dans le programme de travaux de défense contre la mer de la Communauté de communes et leur objet est, de façon générale, la protection des personnes et des biens contre les phénomènes d’érosion du littoral et la dégradation des ouvrages existants. Certains des avant-projets empiètent sur le domaine public maritime. L’accès aux digues se fera par les cheminements existants, ils seront remis en état après les travaux si des dégradations sont constatées.

La Digue Jacobsen : localisée sur la rive gauche du chenal du port de Noirmoutier, elle a une longueur de 1800m et protège le Marais de Mullembourg de l’envahissement de la mer.

Cette digue n’est pas assez haute et présente des défauts de structure ; par ailleurs elle est posée sur une couche de vase et il faut éviter de trop la charger.

Il faudra donc la rehausser à la cote +4,20 NGF1, rejointoyer le parement de digue pour améliorer l’étanchéité de l’ouvrage et restaurer le muret.

Coût estimé 457 000€. H.T.

Étier de l’Arceau et digue du Boucaud : les berges de l’étier de l’Arceau jusqu’à la RD 948 (820m sur la rive gauche et 580m sur la rive droite) sont protégées par des enrochements, parfois cachés sous la végétation. Les berges et les chemins d’accès devront être rehaussés à + 4,20m NGF. Les digues de terre devront être renforcées par l’arrière par du remblais, après décapage de la végétation existante.

Coût estimé : 511 400€.

Digue du Terrain Neuf : 1280 m de long dont 350 m constituent les berges d’exutoire droit de l’étier de l’Arceau et 420m les berges d’exutoire gauche de l’étier des Coëfs.

Là aussi il faut rehausser et renforcer.

Coût estimé : 253 700€.

Étier des Coëfs : (1250m rive gauche, 1320m rive droite), les berges présentent les mêmes faiblesses que celle de l’Étier de l’Arceau, elles bénéficieront des mêmes améliorations.

Coût estimé : 881 000€

DIgues de la côte Est de l’Épine, des Bas Ileaux et de Jubert : s’étendent sur 2 820m dont 1 440 m enrochés du côte mer, 1180m recouverts de pierres pavées et 200m constitués d’une levée de terre.

La digue en terre sera protégée par un enrochement. Les digues pavées seront révisées et devant les digues de Jubert et Brémaud une risberme² en béton sera réalisée côté mer sur 930m.

Coût estimé: 1 200 000€

Digues de la Nouvelle Brille, de la Tresson, de la Berche et de Cailla: ces digues s’étendent sur 5 545m. Seuls 970m sont constitués d’une digue en béton enrochée totalement.

La digue de Cailla sera rehaussée à +5,10m NGF sur 970m. Une risberme sera construite et le talus ser rencorcé par des enrochements sur 4500m. Un éperon drainant sera implanté sur 550m pour protéger la digue des infiltrations.

Coût estimé: 5 323 500€

Digue de Sébastopol: elle s’étend sur 3100m. au Nord de l’étang du Vide elle est protégée par un parement en béton et un enrochement en pied de digue. Au sud de l’étang du Vide le parement est en enrochement.

Le muret de tête sera rehaussé àla côte +5,10m NGF sur la partie Nort, la partie Sud sera rehaussée à +5,10m par des matériaux d’apport. Devant la partie Nord une risberme sera implantée et la carapace de béton sera complétée sur toute la hauteur de la digue.

Un éperon drainant sera implanté sur le talus arrière dans les zones subissant des infiltrations (environ 300m).

Coût estimé: 3 003 250€

Digues de la Plaine et de la Grande Rouche : Elles mesurent 3510m. Au Nord, la digue de la Plaine est composée d’éléments hétérogènes (levée de terre, pierres pavées, enrochements). La digue de la Rouche faite d’enrochements est plus homogène.

Les travaux prévus sont limités : protéger par des enrochements la digue en pierres pavées sur 790m, conforter l’arrière du talus et poser un écran drainant sur 300m.

Coût estimé : 273 000€

Digue de Grisfer : Sa longueur est de 941m. Refaite récemment elle ne présente pas de réelle faiblesse. Le talus arrière sera renforcé et des matériaux d’apport seront déposés en tête de digue et arasés à la cote +5m NGF.

Coût estimé : 47 250€

1 NGF – Nivellement général France: altitude par rapport au niveau moyen des mers.

² risberme: dalle en béton sur enrochement destiné à casser la houle avant la digue

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