Urbanisation : ce que Xynthia a changé (ou pas)

Un an après la tempête Xynthia, le plan national submersions rapides vient d’être validé par le premier ministre, après une large concertation conduite de juillet 2010 à début février 2011. Véritable feuille de route de l’Etat en matière de prévention des risques d’inondation, ce plan, doté d’un budget de 500M€, comprend plus de 60 actions concrètes. Et un nouvel appel à projets « programmes d’actions de prévention des inondations  » (PAPI) est lancé.

Dans le plan présenté la semaine dernière, la ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, affirme que « Aucune construction de digue ne pourra être autorisée pour ouvrir de nouveaux secteurs à l’urbanisation. »

Selon le Président de la Communauté de communes de l’île de Noirmoutier, Noël  Faucher, cité dans cet article du journal Ouest France en ligne, « l’État préfère les lézards à la sécurité des populations. »

Cependant, selon le programme du Ministère de l’Ecologie, « l’engagement de 1200 km de travaux de confortement d’ouvrages est prévu sur la période 2011-2016 et l’Etat mobilisera pour cela des ressources de l’ordre de 500M€. »

Le 16 mars 2010, le Président de la République, lors d’un discours à La Roche sur Yon, disait : »Nous allons considérablement accélérer le déploiement sur le territoire des plans de prévention des risques. Nous ne pouvons plus attendre des années pour que ceux-ci soient mis en place. Notre objectif est simple, je vous l’annonce : dans trois ans, toutes les communes situées dans des zones à risques seront couvertes par un plan de prévention. »

Les quatre communes de l’île sont concernées par l’accélération des PPRI.

One thought on “Urbanisation : ce que Xynthia a changé (ou pas)

  1. Le Plan Local d’Urbanisme a été rejeté par les services gouvernementaux. Une raison cocernait le non respect de communication de dossiers aux élus, l’autre beaucoup plus importante à mon avis, était relative à la mise en zone urbanisable de 2 bassins d’orage, les prés patouillards et les roussières. C’est pourquoi, les propos de Monsieur Noël FAUCHER sont amusants, sinon inquiétants pour ne pas dire irresponsables. Il s’est opposé, juste avant Xynthia,tout au début de l’année 2010, au cours d’une réunion publique au PPRI que l’Etat tentait d’imposer. Le sacro-saint droit à la propriété était mis en épingle, des mots forts ont été prononcés par ses soins, pour vilipender cet Etat etc…. Malheureusement Xynthia est tombé sur les malheureux habitants de la Faute et l’Aiguillon, et là, devinez quoi ? Eh bien Monsieur FAUCHER est devenu le chantre du PPRI. Il semblerait pourtant qu’il n’ait pas acquis le sens du risque, sa politique consiste, comme pour la plupart des élus du littoral à construire de plus en plus, alors pourquoi pas dans des bassins d’orage. S’il vous plait, Monsieur le Maire, prenez le temps de réfléchir à d’autres options pour gérer et assurer l’essor de notre Ile.

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