Laisse de mer et plantes colonisatrices

haut de la plage

Le haut de la plage avant le passage de la cribleuse (juin 2010).

À gauche, la dune érodée par le passage de la tempête du 28 février.

atriplex 1 atriplex 2

Ci-dessus, l’atriplex,  l’une des premières plantes à fleurs capables de s’aventurer sur le sable, où elle indique le niveau supérieur des marées.

boursoufflures

Les boursouflures correspondent aux algues recouvertes de sable.

cakillier

Le cakillier maritime, l’un des premiers colonisateurs.

couverture végétale

Le couvert végétal s’organise : chiendent des sables, panicaud champêtre et giroflée des dunes.

euphorbe

Euphorbe marine

dune mobile

Dune mobile fixée par des oyats, liseron des sables, chiendent, gaillet des sables.

haut de la dune

Mélange de Cakillier et d’Atriplex en haut de plage : le sable piégé reforme la dune peu à peu, des nouvelles espèces s’installent et limitent l’érosion (début juin 2010).

La fixation du sable en haut de la plage est en bonne voie; mais bientôt les engins (dits « cribleuses ») vont intervenir et réduire à néant en quelques heures les quelques mois nécessaires à la reconstruction naturelle des pièges à sable par les plantes colonisatrices remarquablement efficaces dans leur action.

L’érosion éolienne participe à l’amaigrissement des plages dans l’ordre de 30%, les « cribleuses » dans l’ordre de 80%.

Lorsque le nettoyage est indispensable, on ne peut que préconiser un nettoyage manuel; car le nettoyage mécanique aujourd’hui à l’œuvre sur certaines plages est une totale aberration.

6 thoughts on “Laisse de mer et plantes colonisatrices

  1. De plus, l’exploitation des cribleuses pour offrir aux touristes des plages « propres » représente un coût non négligeable pour les noirmoutins.
    Dans le Finistère Nord, certaines municipalités ayant fait leurs comptes, ont fait le choix radical de ne plus ramasser les « laisses de mer », et de laisser la nature recoloniser et fixer les dunes.
    Mais les touristes dit-on veulent une plage « propre ».
    Propre de tous nos déchets artificiels, cela tombe sous le sens. Cependant les laisses de mer ne doivent pas être considérées comme des déchets car leur rôle est capital dans la vie biologique de l’estran et les conditions de réimplantation de la flore.
    Ainsi les communes qui ont décidées de laisser la nature faire son oeuvre de fixation des dunes ont-elles du expliquer aux touristes l’importance des laisses de mer, et de leur faire admettre que des algues naturellement échouées ne sont pas des « déchets ». Cet excelent reportage photo l’illustre parfaitement et peut faire l’objet d’une explication auprès des touristes.
    C’est quand même plus positif de faire de la pédagogie, que d’offrir à tout prix (au fait combien dépensé par saison ?) aux touristes un sable asseptisée et sujet à future érosion.

  2. Vous avez raison bien sûr, c’est une hérésie, mais le tourisme étant, il semblerait, primordial pour les intérêts économiques de l’Ile, il faut bichonner les vacanciers et leur offrir des plages propres (comme si les plantes étaient sales!!!)aussi propres que des baignoires. Que ne vont-ils à La Baule, à Saint Jean de Monts,etc….là où les plages n’ont même pas un soupçon de brin d’herbe. C’est un problème culturel.Heureusement qu’à Barbatre sur certains endroits, le petit Gravelot à collier interrompu vient nicher, sinon, nous aurions aussi « une longue plage de sable fin » TOUTE PROPRE

  3. Laissons la laisse bien évidemment ….Mais
    qu’appelez vous la laisse de mer, Quelques algues, morceaux de bois etc… Mais pas le metre d’épaisseur d’Algues en décomposition !!!!

  4. Juste une réaction aux propos ci-dessus: d’une part il ne faudrait pas oublier que les touristes ne sont pas tous des « idiots’ avides de sable aseptisé et de plages moribondes; que certains, dont les habitants du village de la tresson font partie,militent depuis des années pour une protection efficace et naturelle des plages et des cordons dunaires, et interpellent régulièrement les élus sur ces sujets. Certains font d’ailleurs partie de votre association!
    D’autre part il faut rapeller que les touristes, que vous citez et villipendez à outrance quand cela vous arrange,participent pour une part essentielle à la survie et au développement des activités illiennes, ne vous en déplaise.
    Il serait certainement plus constructif d’unir les forces et les idées de tous, de faire front pour qu’enfin nos élus prennent conscience de ce que signifie le terme développement durable.

  5. @EDA – Les commentaires publiés sur notre blog proviennent de nos lecteurs, et ne reflètent pas forcément la position de l’association : d’ailleurs, ils sont souvent critiques à notre égard!
    Nous ne pensons pas avoir vilipendé qui que ce soit; nous sommes pleinement conscients de l’importance du tourisme pour l’économie ilienne. Nous avons participé aux travaux du groupe « tourisme durable » du Conseil de développement en 2007, et avons exposé à plusieurs reprises notre idée de base selon laquelle l’environnement de l’île de Noirmoutier est une valeur économique, et un formidable atout pour l’industrie touristique. Lisez à ce propos, par exemple, cet article du mois d’août 2008 : http://www.12sur12.org/2008/08/10/commercants-ecolos-meme-combat/

  6. Merci pour votre réponse sensée, modérée et lucide.
    Ma « réaction » s’adressait bien aux lecteurs.

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