Entre le Bouclard et les Ileaux

Reportage photos du 21 février le long des digues orientales entre le Bouclard et les Ileaux.

Chacun d’entre nous a pu suivre ces travaux à distance depuis plusieurs mois à travers les pancartes ou documents d’information et les innombrables camions de terres ou de rochers transitant par les routes. Il nous a semblé intéressant d’aller nous promener dans ce secteur peu connu du public jusque là réservé à de très rares promeneurs. La visite s’est effectuée le long des ouvrages de défense à partir de l’écluse du Bouclard jusqu’à la jetée des Ileaux sur un parcours d’environ 2500 mètres de digues, la majeure partie de ce parcours ayant fait l’objet de travaux récents de consolidation et de rehaussement.

Les noms des ouvrages successivement rencontrés: Digue de Bouclard (230m), Digue de l’Anglée (175m), Digue de Jubert (530m), Digue de Bremaud (400m), Digue du Clouet des Ileaux (470m), Digue des Ileaux (1200m).

bi-plan.jpg Pour voir un plan des lieux, cliquez sur la miniature.

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Ci-dessus, vue de l’écluse intérieure du coëf de l’ancienne zone salicole du Bouclard, aujourd’hui conchylicole.

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Ci-dessus, vue vers la vasière au niveau de l’exutoire du coëf du Bouclard. On voit bien que le niveau d’évacuation gravitaire est largement en dessous du niveau de la vasière. L’eau y a creusé un lit sinueux. C’est pourquoi il est essentiel, dans ce genre de situation, d’effectuer des chasses (hydrocurages par manoeuvres de « garde » lors des vives eaux, suivies de lâchers d’eau à marée basse).

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Ci-dessus, vue des digues du Bouclard et de l’Anglée avec à l’arrière-plan la digue de Jubert. Les travaux de consolidation des digues ont créé une « marche » extérieure, passage bétonné permettant l’accès du public. Nous avons rencontré plusieurs couples de promeneurs comme nous très intéressés de ce nouvel itinéraire de découverte. Ce site de promenade permettant de découvrir l’identité historique et technique d’une île conquise et défendue contre la mer, est sans doute promis à un bel avenir. Il faudra peut-être surveiller sa dangerosité en cas de tempête. Ce passage, s’il est durablement ouvert au public, va créer un « regard » nouveau du public sur les zones conchylicoles et aquacoles et donc modifier considérablement la « perception » paysagère de ces zones.

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Ci-dessus, vue d’une exploitation conchylicole riveraine des digues de Jubert-Bremaud. Il semble que, malgré les informations alarmantes sur l’environnement sanitaire de l’ostreïculture (fortes mortalités) des installations professionnelles à fort investissements ont toujours lieu. Ici, on voit des travaux d’agrandissement de bâtiments en cours sur une exploitation, les bassins ayant fait l’objet d’une importante campagne de travaux de curage et de réaménagement hydraulique. Les piquets avec fil de fer barbelé au premier plan témoignent d’une préoccupation importante et nouvelle créée par ce nouvel accès par la digue, d’éviter l’accès aux exploitations.

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Ci-dessus, l’exutoire en mer du coëf de prise et d’évacuation de cette exploitation conchylicole. Situé à environ 20 mètres, pour aller au delà de la sédimentation naturelle de cette zone en forte accrétion. L’exploitant a même dû creuser un canal d’évacuation de plusieurs dizaines de mètres dans la vasière pour pouvoir évacuer.

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Cette zone de la digue de Bremaud est dans un secteur à forte sédimentation présentant l’existence d’un « schorre ». Le « Schorre » est la partie supérieure des étendues intertidales (comprises dans la zone de balancement des marées ) faites de sédiments fins accumulés par les pleines mers et couvertes d’un tapis végétal halophile (plantes spécifiquement adaptées aux milieux salés). On voit ici le rôle potentiel des algues dans la sédimentation.

(à suivre…)

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