Le projet de SCOT – ce que nous en pensons

Le 11 janvier, nous avons envoyé la lettre suivante à la Commission d’enquête relative au projet de SCOT de l’île de Noirmoutier:

J’ai l’honneur de vous faire parvenir les observations de l’association agréée de défense de l’environnement de l’île de Noirmoutier “Vivre l’île 12 sur 12“ relatives au projet de Schéma de Cohérence Territoriale de l’Île de Noirmoutier.
La Communauté de communes de l’île de Noirmoutier a bien voulu nous associer à la préparation de ce SCOT, nous y avons apporté les points de vue d’une association de défense de l’environnement soucieuse du développement durable du territoire, points de vue qui ne coïncident pas toujours avec ceux des élus, souvent obligés de limiter leur projection au court terme ou au moyen terme.
Nos observations sur le projet ont déjà été exprimées dans différents documents, dont celui qui figure dans le dossier d’enquête au titre de personne associée. Nous reprenons l’intégralité de nos observations dans l’annexe de cette lettre.
Certains de nos souhaits ne peuvent être repris par les élus, nous avons conscience que dans le contexte de l’île, ils seraient politiquement impopulaires. En tant qu’association de défense de l’environnement libre de tout souci électoral, il est nous est plus facile de poser des problèmes d’intérêt général, problèmes qui peuvent concerner des individus ou des groupes de pression, mais qui peuvent porter atteinte à des individus. Ces sujets correspondent exactement à la mission de notre association, ce sont principalement : la capacité d’accueil, l’évaluation environnementale, la prévision des risques et la protection des paysages.

C’est avec confiance que nous attendons votre avis sur les insuffisances et les absences que nous avons relevées.

Croyez, Messieurs les Commissaires, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

La Présidente, Marie-Thérèse Beauchêne

Dans nos observations, nous insistons particulièrement sur la nécessité de définir la capacité d’accueil de façon précise, en proposant quelques pistes. De nombreux problèmes, non seulement écologiques, mais touchant la sécurité des personnes, pourraient découler de la sur-fréquentation estivale, que le SCOT ne quantifie pas et dont, partant, il ne permet pas la maîtrise.

En ce qui concerne la démarche de l’évaluation environnementale, nous faisons remarquer que, compte tenu de l’importance de la zone NATURA 2000 sur notre territoire, cette démarche est retenue pour le SCOT. De ce fait, les PLU des communes de l’île seront dispensés de toute évaluation environnementale. C’est pourquoi l’évaluation contenue dans le SCOT doit être suffisamment directive et précise dans ses orientations. À notre avis, ce n’est pas le cas.

Le chapitre concernant la prévision et la prévention des risques évoque non seulement les risques naturels (submersion marine, inondation pluviale), mais également les risques technologiques. Un risque important n’est pas pris en compte dans le SCOT: celui inhérent à l’évacuation des eaux de ruissellement des terres agricoles, chargées de molécules pour le moins douteuses.

Enfin, en ce qui concerne la protection des paysages, nous concluons qu’il existe de nombreux points à reprendre au niveau d’un SCOT de façon directive.

Le texte complet du document annexé à notre lettre peut être téléchargé en cliquant ici.

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