Vous pouvez retrouver les articles de presse relatifs à cet inventaire en cliquant ci-dessous : INVENTAIRE DU PETIT PATRIMOINE DE L’ÎLE : Courrier Vendéen du 24 novembre 2016 et du 10 décembre 2016
Vous pouvez retrouver les articles de presse relatifs à cet inventaire en cliquant ci-dessous : INVENTAIRE DU PETIT PATRIMOINE DE L’ÎLE : Courrier Vendéen du 24 novembre 2016 et du 10 décembre 2016
Le 22 novembre, nous avons publié un billet intitulé « Histoire de rond-point » dans lequel nous attirions l’attention sur le manque d’entretien du giratoire de l’entrée de l’île.
Ce billet avait fait l’objet d’un article quelques semaines auparavant dans notre bulletin d’infos N° 60.
C’est totalement par hasard que ce même 22 novembre, au conseil municipal de Barbâtre, la question du giratoire a été évoquée par un des conseillers municipaux, comme on pourra le lire à la page 6 du compte rendu.
Nous reproduisons ci-dessous cette intéressante conversation:
« Monsieur VIOLEAU signale que le rond point de la Fosse n’est pas entretenu. Dans les autres communes, les giratoires sont plus beaux.
Monsieur le Maire répond que c’est le Conseil Général qui crée les giratoires et que sur celui de la Fosse, il y a beaucoup de végétation.
Monsieur GABORIT précise que cela rentre dans le cadre du plan vert.
Monsieur le Maire fait remarquer que l’arrosage se fait avec de l’eau de recyclage. »
Et voilà. Problème reporté, à moins qu’il ne soit réglé dans l’esprit de Monsieur le Maire. En fait, 3 000 plantes ont été utilisées pour « paysager » ce Rond Point, dont la végétation qui a résisté est loin d’être luxuriante. De l’argent gâché dites-vous ?
On s’autocongratule, on bétonne, on enroche un quai, on rehausse, on remblaie, on recharge en sable, mais sommes nous réellement protégés depuis la tempête Xynthia ?
Existe-t-il encore dans l’Ile des zones à risques ?
1er volet
Digue de la Berche commune de Barbâtre :
Les marais de la Berche inondés, 15 mars 2010
On peut s’interroger sur la ou les raisons de cette inondation ?
Voici quelques réponses en images :
Cale de la Berche, 15 mars 2010, deux semaines après Xynthia
Le muret de rehaussement érigé en 1997 a bien protégé toute cette zone depuis le bonhomme, et vers le polder de Sébastopol. L’interruption du muret au niveau de la cale et au nord de la maison a provoqué l’essentiel de la submersion et des débordements par manque de continuité du niveau de crête, facteur récurrent comme nous allons le voir.
La Berche, maison sur la digue, 15 mars 2010
Le portail et une partie du muret de protection de la maison ont été détruits lors de la tempête.
En contrebas de la cale, vers les marais
On peut observer les pierres de la digue déchaussées et transportées vers le chemin en contrebas par érosion régressive. L’essentiel de la submersion s’est produit à cet endroit.
Mai 2011
Le muret et le portail ont été réparés, mais :
Mai 2011, la cale existe toujours, inchangée
De l’autre côté de la maison, une autre ouverture, rien de changé !
Nous posons donc la question :
Cette partie de la digue est de l’Ile où nous avons observé des débordements provoquant une remise en eau des marais de la Berche est-elle aujourd’hui mieux protégée ?
Malheureusement, la réponse est NON, dans le cas d’une tempête semblable à Xynthia, les dégâts seraient sensiblement les mêmes !
La continuité de la ligne de crête des digues et des quais est un élément essentiel pour assurer la sécurité de l’Ile. Les principaux débordements se sont produits là où il y avait discontinuité.
Cependant, d’autres interruptions existent, par exemple au « Bonhomme », en divers endroits le long des digues, au Gois, les quais du port patrimonial, l’écluse sur l’étier du Moulin (4,1m NGF)…(Liste non exhaustive).
Des travaux sont-ils prévus pour corriger cette problématique ?
Après Noirmoutier-en-l’île, La Guérinière et L’Épine, la commune de Barbâtre a ouvert un site internet, que l’on peut visiter en cliquant sur ce lien.
Selon cet article du journal Ouest France, le passage de la tempête par Barbâtre aurait « creusé la dune aussi efficacement qu’un bulldozer. »
Nos photos de Barbâtre ont été publiées dans notre article du 14 mars.
Suite à la décision prise par le Conseil d’Administration le 4 septembre (voir notre article ici), nous avons adressé la lettre suivante à la sous-préfecture des Sables d’Olonne.
Madame le Sous-Préfet,
Vivre l’Ile 12 sur 12, association agréée de défense de l’environnement depuis 1989, travaille à la sauvegarde des espaces naturels et des sites sensibles de l’Ile de Noirmoutier.
Dès le 15 mars 1996, un courrier fut adressé à Mme le Ministre de l’Environnement pour demander le classement du Gois et de ses abords. Le 15 avril 1996, lors de sa visite sur le terrain, nous lui remettions un dossier concernant ce projet. En octobre 1997, le « Parc Littoral du Gois », à l’intérieur du Polder Sébastopol proche du Gois, nous interpelle. Une enquête d’expropriation des terrains voisins est envisagée, mais celle-ci reste sans suite et en décembre 1999, M. le Sous-Préfet constitue un Comité de pilotage chargé de mener une réflexion sur le classement du Gois. Nous travaillons sur le projet jusqu’en septembre 2003.
Le SCOT de l’Ile de Noirmoutier, approuvé le 4 mars 2008, prévoit ce classement. Le Polder Sébastopol est créé en réserve naturelle régionale ornithologique depuis septembre 2008.
Le Conseil Municipal de Barbâtre a voté des honoraires pour un bureau d’études en charge d’étudier les aménagements aux abords du Gois et le Comité de pilotage n’a été ni informé, ni réuni pour connaître l’orientation de la mission confiée à ce bureau d’études. Tout le secteur se trouve encore sous le contrôle de l’Etat, c’est pourquoi nous vous sollicitons pour être tenus informés des projets en cours. Le Gois et ses abords immédiats, dont le Polder Sébastopol, méritent une attention particulière.
Aussi nous demandons la réactivation du Comité de pilotage chargé de mener une réflexion sur le devenir du site du Gois et de ses abords.
Je vous prie d’accepter, Madame le Sous- Préfet, l’assurance de ma haute considération.
Journée « défense de la dune » sur les plages de Barbâtre et de La Guérinière. Des panneaux simples mais complets permettaient à une animatrice compétente et excellente pédagogue de convaincre un auditoire jeune et moins jeune de l’utilité de la laisse de mer.
Dans les deux communes nous avons eu le plaisir d’accueillir des élus venus nous encourager.
L’exposition itinérante de COORLIT85 « Pour la laisse de mer » sera présentée sur l’île de Noirmoutier vendredi 31 juillet.
Le but de cette exposition est d’informer le public sur le dépôt marin, souvent ressenti comme un déchet, dont le rôle écologique est mal connu de la plupart des personnes qui fréquentent nos plages.
À l’aide de photographies, l’exposition présente la définition de la laisse de mer, et explique son rôle d’apport nutritif pour les plantes pionnières du pied de dune et sa place dans le réseau alimentaire de la plage. Elle insiste sur l’intérêt d’accepter que la laisse de mer ne soit pas systématiquement retirée.
Vous pourrez voir l’exposition et discuter avec des membres de Vivre l’île 12 sur 12 et de COORLIT85 sur la plage en face du camping du Midi à Barbâtre de 11h à 13h, et sur la plage de la Cantine à La Guérinière de 16h à 18h. Venez découvrir la laisse de mer. Une activité est prévue pour les enfants : la chasse aux trésors de la laisse !
Selon l’article ci-dessus, publié dans le Courrier Vendéen du 30 avril (cliquez sur la vignette pour lire l’article), Le Moto Club de l’île souhaite pouvoir implanter une piste de motocross à Barbâtre.
En ce qui concerne les contraintes environnementales, le président du Moto Club déclare souhaiter intégrer la piste (qui occuperait une superficie de 3 hectares) dans « l’aspect paysager du site. » À notre avis, toute décision à propos de ce projet devrait aussi tenir compte de l’aspect sonore, et des effets éventuels du bruit des engins sur les habitudes des oiseaux qui y nichent.
Ce jeudi 23 octobre à 19 heures aura lieu à la Salle de la Prée au Duc (Noirmoutier en l’île) une réunion publique d’information sur le Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN
: voir notre article du 18 septembre), en présence des élus des quatre communes de l’île. Si vous avez la possibilité d’y assister, n’y manquez pas!
Dans notre île, nous sommes surtout menacés par :
Des cartes établies en 2002 (téléchargeables ci-dessous) montrent l’aléa de submersion marine dans toute l’île de Noirmoutier.
Sur ces cartes, on distingue :
Cet atlas constitue donc une base de connaissances sur les phénomènes en présence.
Ces cartes sont très détaillées (échelle de 1/25000), et les fichiers sont lourds. Le téléchargement risque d’être long! Mais si vous voulez savoir dans quelle zone se situe un endroit précis de l’île, vous pourrez le voir ici.
Cliquez ici pour la carte d’aléas sur la commune de Noirmoutier et le nord de la commune de l’Épine.
Cliquez ici pour la carte d’aléas sur la commune de Barbâtre.
Barbâtre, commune de l’île de Noirmoutier, est décidément une petite commune bien discrète. Les grands événements de ce bourg de 1400 habitants ne risquent pas d’émouvoir le grand public et de passer à la postérité.
Il fête cette année ces 150 ans: les Barbatrins l’ont appris par un article du journal après la rencontre organisée par les élus avec les élèves des écoles maternelles et primaires, et leurs parents. La population n’était pas invitée.
Heureusement le feu d’artifice prévu comme chaque année a permis aux habitants de participer un peu à cet événement.
De nouveau, le 26 août 2008, nous apprenions après coup par le journal l’inauguration de la réserve naturelle régionale du Polder Sébastopol.
(Ouest France, 26/8/2008: pour lire, cliquez sur la miniature)
Ce qui aurait pu être une grande fête du pays a été gardé secret. Pourquoi? N’est-ce pas un honneur pour la commune d’avoir su conserver et offrir à tous – résidents, vacanciers – un espace de grande valeur, zone humide, zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique? Nous sommes fiers d’avoir participé aux commissions du travail préparatoire et au comité de suivi de cet ensemble remarquable. À tous ceux qui, comme nous, ont oeuvré dans ce sens et n’ont pas été informés de cette manfestation, nous disons un grand merci! Tant de modestie nous laisse interrogatifs.
(Ouest France, 27/8/2008: Pour lire les articles, cliquez sur les miniatures.)
Cliquez sur le nom de la commune pour trouver les résultats définitifs des élections municipales.
Résultats à Barbâtre
La liste élue n’a pas répondu à notre questionnaire.
Résultats à L’Épine
La liste élue est une fusion de deux listes, dont les réponses à notre questionnaire peuvent être consultées en cliquant ici pour Équilibre et Progrès, et ici pour Ensemble pour l’Épine.
Résultats à La Guérinière
Pour les réponses de la liste élue à notre questionnaire, cliquez ici.
Résultats à Noirmoutier en l’île
Pour les réponses de la liste élue à notre questionnaire, cliquez ici.
Pour mémoire, aux cantonales Jacques Oudin est élu au premier tour avec 51.25% des voix: résultats complets ici.
Pour les réponses de Jacques Oudin à notre questionnaire, cliquez ici.
Le 19 janvier, nous avons envoyé une lettre et un questionnaire aux personnes suivantes:
Raymond Bonneau
Luc Bonnifait
Gilles Faucher
Joël Guitonneau
Jacques Sourbier
En cliquant sur les noms, vous trouverez les réponses éventuelles.
Nous avons reçu une réponse à notre questionnaire de la part de Alain Modot, de la liste Avenir de Barbâtre.
Pour le télécharger en format pdf, cliquez ici.
Nous envoyons la lettre suivante aux candidats aux élections municipales des quatre communes de l’île:
Dans quelques semaines auront lieu les élections municipales. Vous faites partie de ces citoyens qui auront peut-être la lourde responsabilité d’orienter le développement de leur commune, mais aussi de toute notre île par l’intermédiaire de l’intercommunalité.
L’association agréée de défense de l’environnement Vivre l’île 12 sur 12 réunit quelques centaines de résidents principaux et secondaires de l’île de Noirmoutier qui souhaitent que le destin de l’île s’inscrive dans le cadre du développement durable.
Nous avons du mal à discerner, à travers la presse ou l’information locale, quels sont, dans ce domaine, les programmes des candidats ou des listes constituées. C’est pourquoi nous nous permettons de vous adresser un questionnaire sur les sujets qui nous préoccupent.
Vos réponses (ou vos non-réponses) seront publiées dans notre blog www.12sur12.org , puis dans notre bulletin d’information.
Nous souhaitons ainsi améliorer le fonctionnement de la démocratie sur l’île de Noirmoutier.
Le questionnaire peut être téléchargé en cliquant ici.
Selon le Courrier Vendéen du 20 septembre 2007, les plaisants qui ont affublé La Guérinière du sobriquet « bled aux mille rond-points » ne savaient pas si bien dire. Deux nouveaux giratoires sont programmés sur la quatre voies, au niveau de la Tresson et de la Volière; un troisième sera construit pour faciliter l’accès à Intermarché.
Le souci de la sécurité routière est certes louable; mais ces rond-points sont-ils tous nécessaires? N’y aurait-il pas d’autres solutions, moins coûteuses en termes financiers et d’imperméabilisation du sol? En effet, le bétonnage empêche l’infiltration dans le sol de l’eau de pluie, d’où risque d’inondation lorsqu’elle ruisselle.
Lors de l’enquête publique sur le rond-point de la Nouvelle Brille, nous nous sommes exprimés contre le projet (voir article du 25 novembre 2005), et nous ne manquerons pas d’examiner les nouveaux projets en temps utile.
Le Courrier Vendéen du 20 septembre propose un tour d’horizon des maires du Nord-Ouest Vendée pour savoir s’ils ont l’intention de se présenter aux élections municipales qui auront lieu les 9 et 16 mars 2008.
En ce qui concerne l’île de Noirmoutier, le journal donne les indications suivantes.
À Barbâtre, Suzanne Laurent (sans étiquette), maire depuis 2001, conseillère municipale et adjointe auparavant, ne se représente pas. « J’ai dit dès le départ que ne ne ferais qu’un mandat, et je n’ai pas changé d’avis » dit-elle.
À La Guérinière, Philbert Palvadeau (sans étiquette), maire depuis 1995, dit: « Ma réflexion est faite, je ne repars pas. »
À L’Épine, Jean-Marie Palvadeau (sans étiquette), maire depuis 2001, n’a pas encore pris de décision.
À Noirmoutier en l’Île, Maurice Chardonneau (sans étiquette), maire depuis 1995, annoncera sa décision à l’automne.
Lors des opérations de nettoyage des plages qui ont suivi la catastrophe de l’Érika, un certain nombre d’associations de défense de l’environnement ont alerté les élus et l’administration sur les dangers, pour la faune et la flore des plages, d’un nettoyage trop agressif des côtes sableuses et particulièrement de l’enlèvement de la laisse de mer. En effet, un tel nettoyage stérilise la plage et affaiblit la dune en privant de ressources les plantes dunaires qui la maintiennent.
Avec l’Observatoire des marées noires et à la demande de l’administration, nous avons participé à la rédaction de recommandations pour un nettoyage raisonné des plages.
Dans le journal communal “La Balise“, Madame le Maire détaille clairement la façon dont ces recommandations sont appliquées dans sa commune. Nous félicitons la municipalité et recommandons la lecture de cet article.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour lire un article paru dans Ouest France le 17 août 2007.
Nous avons été alertés du problème de la destruction de toute la dune de la Fosse par le prélèvement de sable pour la pointe du Devin.
L’engraissement régulier de cette zone permettait la formation d’un cordon dunaire particulièrement riche. On y retrouvait toutes les étapes de la formation de la dune depuis la dune embryonnaire au niveau des laisses de mer jusqu’à la dune boisée. Outre l’intérêt pédagogique, de nombreuses espèces végétales colonisatrices typiques de cet écosystème étaient observables. Enfin ce lieu était particulièrement intéressant pour la nidification de certaines espèces fragiles comme le gravelot à collier interrompu.
Un accord avait même été passé entre la mairie de Barbâtre et Natura 2000 prévoyant qu’aucun travail de nettoyage mécanique n’aurait lieu pendant les périodes sensibles. Les ostréiculteurs acceptaient eux aussi de ne pas passer par le haut de la Dune pour se rendre sur leurs parcs afin de protéger cet espace.
Et tout a été détruit par les pelleteuses et autre engins qui prélèvent le sable pour renforcer la dune de l’Hommée!!!
A quoi ça sert de protéger d’un côté si on doit détruire de l’autre??
Cet été nous faisons distribuer dans toutes les boîtes aux lettres de l’île une brochure sur le classement du Gois.
Vous pouvez le télécharger en format pdf en cliquant ici.
Article du Bulletin N° 39
Le Gois : L‘Histoire
On ne sait plus depuis quand le lent exhaussement des fonds marins de la Baie de Bourgneuf a permis le passage à basse mer de l’île de Noirmoutier au continent.
En 843, les Chroniques de Saint Brieuc mentionnent que des captifs, détenus sur l’île alors occupée par les Normands, pour s’échapper, se sauvèrent de l’île d’Her, la mer s’étant retirée.
Mais c’est seulement vers 1700 que les cartes et mémoires militaires mentionnent une route « qu’empruntent les gens de pied qui traversent de l’isle de Noirmoustier à la terre ferme du Bas Poitou quand la mer est basse ».
En 1788 on lit : « ce chemin est indiqué par des poteaux très élevés, plantés à cet effet, de distance en distance. Ces poteaux sont garnis de bâtons et surmontés d’une espèce de barrique pour servir d’échelle et retirer des personnes qui, dans ce trajet, seraient surprises par l’arrivée de la marée ». Il y avait 18 balises refuges.
En 1830, le passage du Gois est devenu « Chemin de grande communication n° 5 ». Vers 1850, il était jalonné par des piquets de bois et 9 grandes balises refuges.
La chaussée fut recouverte de macadam en 1872.
L’époque moderne :
En 1932 le Gois devient route nationale, la RIB 148.
De 1932 à 1935, on élargit et on pave le Gois, dont la chaussée était très détériorée. Des pavés carrés de 40 cm de côté et de 12 cm d’épaisseur sont posés. Les pavés sont posés en diagonale sur un fond de sable convenablement préparé. Les dalles de rive sont triangulaires, elles sont bloquées sur les bords de la chaussée par des palplanches, pieux en bois battus (enfoncés en frappant sur leur tête) dans le sable de chaque côté de l’ouvrage. Les joints, d’une largeur de 12 à 15mm, sont remplis de brai.
Depuis, de nombreux essais de revêtement, peu concluants, ont été tentés (enrobé à froid, à chaud, enduit, bicouche). Par exemple en 1981 : cette année là, de grandes dalles de béton de 9 m² sont posées sur une longueur de 500 m. Cette réfection était mal étudiée : on n’avait pas jugé utile de reprendre les rives de la chaussée, on s’aperçut rapidement que c’était une erreur car des tassements irréguliers apparurent rapidement.
À la suite du délabrement accéléré de la chaussée, rafistolée avec des rustines de goudron qui se disloquaient par plaques et venaient joncher l’estran, une nouvelle expérimentation est faite sur une vingtaine de mètres en 1992.
Les travaux ont lieu en hiver, la période la plus défavorable, et à l’endroit où le courant est le plus fort (côté Barbâtre, à 600 m de l’île). Des palplanches métalliques sont battues de chaque côté et recouvertes d’une poutre en béton de 80 cm de large afin d’ éviter le descellement des pavés par les pêcheurs à pied et d’empêcher les animaux marins de miner le sous-sol. Des pavés de 40 cm de côté, 12 cm d’épaisseur sont posés en diagonale et sans joint. Leur face inférieure a une loupe concave qui produit un effet de ventouse (comme pour les corps-morts). Ces pavés, d’un poids raisonnable (43 kg), permettent des réparations sans interventions lourdes. L’effet ventouse, entre autres avantages, permet de supprimer les joints (173 km de joints ! ) et de réaliser une économie appréciable.
Par ailleurs, notons que c’est en 2002 que se sont imposées dans le site les hautes silhouettes controversées des éoliennes de Bouin.
L’avenir :
L’estimation des travaux exécutés dans les conditions de l’expérimentation de 1992 se montait à 43 MF, la réalisation s’étendrait sur deux à trois exercices budgétaires. On comprend aisément qu’un tel budget n’est pas du niveau départemental et qu’il n’est pas possible de l’envisager sans l’aide de l’Etat.
Le classement du site, premier pas vers la distinction de Grand Site National, serait la seule façon d’obtenir un financement d’État.
Le Gois : Le classement
Les périmètres à classer proposés reposent sur la notion de perception visuelle et de préservation du paysage.
Dans la plus grande partie du site, compte tenu de la proximité du rivage, les possibilités d’aménagement et de construction sont d’ores et déjà particulièrement limitées, voire impossibles. (Articles L. 146-2, L. 146-4-II et R. 146-2 du Code de l’urbanisme).
Classement ? Inscription ?
La loi de 2 mai 1930 sur la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque a institué une protection graduée selon l’intérêt des monuments naturels et des sites.
Le premier niveau de protection est l’inscription des monuments et des sites dont la conservation ou la préservation présente un intérêt général.
Le second niveau, plus contraignant est le classement.
Intérêt du classement et de l’inscription : le classement et l’inscription auront pour but la conservation et la préservation de ce site d’intérêt pittoresque, historique, scientifique et légendaire. Ils auront aussi des effets induits pour les communes de Noirmoutier et du continent :
Contraintes de l’inscription : l’inscription est en elle même une protection “légère” qui conduit essentiellement à une obligation de déclarer les travaux et aménagements non liés à l’exploitation et à l’entretien normal des fonds ruraux. L’inscription n’a pas de pouvoir de réglementer les activités économiques.
Contraintes du classement: les activités économiques au sein du périmètre d’un site classé ne sont affectées par le classement que si leur exercice ou leur développement nécessitent la réalisation de travaux de nature à détruire ou à modifier l’état ou l’aspect des lieux. Dans ce cas il faut une autorisation de l’État.
Le classement du site n’a pas d’incidence sur la réglementation des activités économiques elles mêmes.
Un décret tout récent le Décret n° 2004-310 du 29 mars 2004, Article 2, a bien précisé les modalités d’implantations sur les sites classés :
L’article R. 146-2 du code de l’urbanisme est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. *R. 146-2. – En application du deuxième alinéa de l’article L. 146-6, peuvent être implantés dans les espaces et milieux mentionnés à cet article, après enquête publique dans les cas prévus par le décret n° 85-453 du 23 avril 1985, les aménagements légers suivants, à condition que leur localisation et leur aspect ne dénaturent pas le caractère des sites, ne compromettent pas leur qualité architecturale et paysagère et ne portent pas atteinte à la préservation des milieux :
a) Lorsqu’ils sont nécessaires à la gestion ou à l’ouverture au public de ces espaces ou milieux, les cheminements piétonniers et cyclables et les sentes équestres ni cimentés, ni bitumés, les objets mobiliers destinés à l’accueil ou à l’information du public, les postes d’observation de la faune ainsi que les équipements démontables liés à l’hygiène et à la sécurité tels que les sanitaires et les postes de secours lorsque leur localisation dans ces espaces est rendue indispensable par l’importance de la fréquentation du public ;
b) Les aires de stationnement indispensables à la maîtrise de la fréquentation automobile et à la prévention de la dégradation de ces espaces par la résorption du stationnement irrégulier, sans qu’il en résulte un accroissement des capacités effectives de stationnement, à condition que ces aires ne soient ni cimentées ni bitumées et qu’aucune autre implantation ne soit possible ;
c) La réfection des bâtiments existants et l’extension limitée des bâtiments et installations nécessaires à l’exercice d’activités économiques ;
d) A l’exclusion de toute forme d’hébergement et à condition qu’ils soient en harmonie avec le site et les constructions existantes :
e) Les aménagements nécessaires à la gestion et à la remise en état d’éléments de patrimoine bâti reconnus par un classement au titre de la loi du 31 décembre 1913 ou localisés dans un site inscrit ou classé au titre des articles L. 341-1 et L. 341-2 du code de l’environnement.
Les aménagements mentionnés aux a, b et d du présent article doivent être conçus de manière à permettre un retour du site à l’état naturel. »
L’ignorance de ces textes induit des inquiétudes vis-à-vis de la procédure de classement. Il est sûr que certains projets pharaoniques comme la construction d’une tour de verre à l’entrée du Gois ou l’installation d’un faisceau laser qui devait relier l’île au continent seront maintenant bloqués. Mais, les paysans, les ostréiculteurs, les hôteliers, etc., pourront continuer à travailler, ils pourront réparer leurs installations et les agrandir dans certaines limites.
Les actions de Vivre l’île 12 sur 12
Dès 1998 nous alertions Dominique Voynet, ministre de l’Environnement, au sujet des menaces qui se précisaient contre les sites du Gois et de ses abords (les polders de l’île et du continent). Nous demandions que pour préserver cet ensemble unique une procédure de classement soit entamée.
Le 14 décembre 1998, nous étions longuement reçus à Matignon par le Conseiller du Premier Ministre en matière d’environnement. Nous avions ainsi l’occasion de lui présenter en détail un dossier de classement du Gois et de ses abords. Le dossier était préparé avec l’Association pour la sauvegarde et la valorisation du pays de Gois, qui réunit des habitants de Beauvoir soucieux de l’environnement. Nous insistions sur l’urgence de l’opération : le classement permettait de geler définitivement les menaces qui planaient alors sur le polder de Sébastopol.
Nous poursuivions sans relâche notre harcèlement administratif et enfin, le 10 décembre 1999, l’association Vivre l’île 12 sur 12 participait à une réunion de travail au cours de laquelle la Direction Régionale de l’Environnement des Pays de la Loire et la Préfecture de la Vendée, après avoir mis en évidence les caractères historique, scientifique, légendaire et pittoresque du site du Gois, lançaient la procédure de classement du site du Gois. Ce classement devait être une étape vers la distinction tout à fait justifiée de Grand Site National.
Un Comité de pilotage auquel nous participions était mis en place, il permettait d’informer les élus et les différents acteurs de cette opération et devait aboutir, en concertation, à un projet de classement.
À la suite de ces travaux, le Conseil général de la Vendée demandait au bureau d’études SCE un « rapport final sur l’étude préalable au classement du site du Gois et de ses abords ». L’association Vivre l’île 12 sur 12, par lettre du 19 juin 2002, faisait parvenir ses remarques à Monsieur le Préfet et à Monsieur le Président du Conseil Général.
Entre temps les représentants de l’État, Préfet et Sous-Préfet, changeaient ; les politiques reprenaient toutes leurs détestables habitudes clientélistes.
Le 29 novembre 2002, nous étions convoqués à une réunion pendant laquelle la SCE devait présenter et commenter son étude. Las, en moins d’une heure le projet, amalgamé à Natura 2000 et au schéma routier Nord-Vendée (non prévus à l’ordre du jour), vigoureusement attaqué par les élus et des agriculteurs noirmoutrins et Belverins fut démantelé.
Un projet de classement minimum, réduit à la chaussée et à l’estran, fut décidé autoritairement. La décision prise ne correspondait plus aux critères de la Loi de 1930, la Loi littoral était encore bafouée (création de parking dans les 100m). Nous nous retrouvions face à un projet caricatural qui ne servirait qu’à drainer quelques subventions pour réparer le macadam.
Nous ne soutiendrons pas un tel projet.
Les membres du comité de pilotage n’étaient pas tous là, il n’y avait pas de fiche de présence, il n’y avait pas de secrétariat de réunion. Il n’y eut même pas de compte rendu de cette lamentable réunion.
Pendant ce temps, après les tempêtes de l’hiver 2003/04 qui, comme d’habitude avaient endommagé la chaussée, des fonctionnaires locaux, forts de l’indifférence de leur hiérarchie, sans étude d’impact préalable, accomplissaient des travaux qui malmenaient une fois de plus le site.
Il fallait recommencer et, une fois de plus, relancer !
Devant l’escamotage de ce projet de protection et de valorisation d’un des plus beaux sites de France nous faisions part de notre vive déception au Préfet de la Vendée et, à notre demande, nous étions reçus au cabinet du ministre de l’Écologie et du développement durable. Une inspection ministérielle était promise, elle devait rencontrer les acteurs de cette tragique farce.
Nous avons rencontré l’Inspecteur général chargé de rapport à la Commission des Sites en mai 2004 ; nous avons écrit au Président du Conseil Général pour rappeler les devoirs de nos élus en ce qui concerne la protection du patrimoine ; le Président de la Région a lui aussi reçu notre appel ; nous attendons les réponses de ces hommes politiques en charge de notre territoire.
Pendant ce temps, comme lors de l’hiver 2002/03, des initiatives locales incontrôlées vont être prises sur le site :
Bientôt, pour une raison quelconque, on va s’apercevoir qu’il faut, en urgence, effectuer des travaux.
Tout semble fait pour qu’un site prestigieux, éligible à la distinction de Grand Site National, se banalise rapidement afin de pouvoir être commercialisé sans limite.
Malgré les menaces, inlassablement nous continuerons, cet été nous diffuserons sur l’île de Noirmoutier un document rappelant à tous les résidents la chance que nous avons d’être les dépositaires d’un site unique dans le monde.
Bulletin N° 25
POS de Barbâtre : Notre recours a été rejeté en appel. Les juridictions administratives appliquent maintenant pour les POS les mêmes délais de recours que pour les permis de construire, c’est à dire le départ du délai de recours au premier jour de l’affichage et non au dernier jour comme précédemment. Le Conseil d’État a statué par un arrêt de Continuer la lecture